12/03/2012 à 11h:25 Par Baba Ahmed, à Bamako
L'armée malienne parle d'évacuation temporaire du camp de Tessalit. © Serge Daniel/AFP
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Le camp militaire d’Amachach, qui abritait 800 militaires maliens près de Tessalit, est passé samedi sous le contrôle des combattants du MNLA et du groupe Ansar dine d’Iyad Ag Ghaly. Le gouvernement malien parle d’une évacuation temporaire, mais les rebelles considèrent que c’est une grande victoire pour le contrôle de la zone.
Dans la nuit du 10 au 11 mars, 600 rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du groupe « Ansar dine » d’Iyad Ag Ghaly ont pris le contrôle du camp militaire d’Amachach, à 7 km au sud de Tessalit, une ville elle-même située à quelque 60 km de la frontière algérienne. Depuis près de deux mois, les rebelles avaient encerclé le camp, empêchant à deux reprises son ravitaillement terrestre.
Face à cette situation, le moral des soldats était en berne, certains ayant même commencé à désobéir à leurs officiers. Puis les rebelles touaregs « ont donné 48 heures au commandant du
camp Kassim Goita, pour quitter les lieux avant de lancer un nouvel assaut, dit une source militaire du quartier général de l’armée, à Gao (460 km au sud de Tessalit). Nos 800 éléments, dont 30 Touaregs, ont alors quitté Amachah avec armes, voitures et bagages pour nous rejoindre », commençant à arriver dimanche dans la soirée.
Pour justifier l’abandon du camp, le ministère malien de la Défense a affirmé dans un communiqué que les « assaillants tentent d’empêcher les Forces armées et de sécurité de ravitailler plus de 1 500 personnes réfugiées dans la garnison de Tessalit et comprenant en majorité des femmes et des enfants… Ainsi, le commandement, d’une manière responsable, a décidé, compte tenu des opérations en cours, l’évacuation temporaire du camp de Tessalit ».
Opération humanitaire bloquée
Le Comite international de la Croix rouge (CICR) devait effectuer une mission d’exfiltration des civils et des familles des militaires, mais les autorités maliennes l’ont retardé à tel point que l’opération n’a pas encore eu lieu, explique une source humanitaire. « Nous ne comprenons pas pourquoi Bamako a refusé d'autoriser le CICR à accéder au camp pour sauver ces civils, alors que le MNLA a observé un cessez-le-feu unilatéral », affirme Moussa Ag Assarid, un des porte-paroles du mouvement à Paris.
Grand d’une superficie de 1 km2, le camp d’Amachach est entouré de collines, ce qui rend la circulation des véhicules difficiles. Lors d’une opération de repositionnement autour du camp, un 4x4 des combattants du MNLA est partie à la renverse dans la matinée du 10 février. Bilan : un mort et 3 blessés. Le lendemain, c’était au tour d’un camion de transport de l’armée malienne d’avoir un accident, qui a fait 3 morts et plusieurs blessés.
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Par Baba Ahmed, à Bamako
Face à cette situation, le moral des soldats était en berne, certains ayant même commencé à désobéir à leurs officiers. Puis les rebelles touaregs « ont donné 48 heures au commandant du
camp Kassim Goita, pour quitter les lieux avant de lancer un nouvel assaut, dit une source militaire du quartier général de l’armée, à Gao (460 km au sud de Tessalit). Nos 800 éléments, dont 30 Touaregs, ont alors quitté Amachah avec armes, voitures et bagages pour nous rejoindre », commençant à arriver dimanche dans la soirée.
Pour justifier l’abandon du camp, le ministère malien de la Défense a affirmé dans un communiqué que les « assaillants tentent d’empêcher les Forces armées et de sécurité de ravitailler plus de 1 500 personnes réfugiées dans la garnison de Tessalit et comprenant en majorité des femmes et des enfants… Ainsi, le commandement, d’une manière responsable, a décidé, compte tenu des opérations en cours, l’évacuation temporaire du camp de Tessalit ».
Opération humanitaire bloquée
Le Comite international de la Croix rouge (CICR) devait effectuer une mission d’exfiltration des civils et des familles des militaires, mais les autorités maliennes l’ont retardé à tel point que l’opération n’a pas encore eu lieu, explique une source humanitaire. « Nous ne comprenons pas pourquoi Bamako a refusé d'autoriser le CICR à accéder au camp pour sauver ces civils, alors que le MNLA a observé un cessez-le-feu unilatéral », affirme Moussa Ag Assarid, un des porte-paroles du mouvement à Paris.
Grand d’une superficie de 1 km2, le camp d’Amachach est entouré de collines, ce qui rend la circulation des véhicules difficiles. Lors d’une opération de repositionnement autour du camp, un 4x4 des combattants du MNLA est partie à la renverse dans la matinée du 10 février. Bilan : un mort et 3 blessés. Le lendemain, c’était au tour d’un camion de transport de l’armée malienne d’avoir un accident, qui a fait 3 morts et plusieurs blessés.
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Par Baba Ahmed, à Bamako
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