Mali : le FDR exige le « retour effectif à l'ordre constitutionnel » lors d'un grand meeting animé à Bamako - china radio international
e Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) vient d'animer samedi après-midi un grand meeting au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako. Le meeting était organisé sous les principaux thèmes "Retour effectif à l'ordre constitutionnel, Non aux arrestations et à la terreur sur les populations, Retour des militaires dans les casernes avant de retourner au front pour défende l'intégrité territoriale..."
Les 3 300 places de la Salle des spectacles Bazoumana Sissoko se sont rapidement montrées insuffisantes pour accueillir l' immense foule des militants de
la cinquantaine de partis politiques et la centaine d'organisations de la société civile qui composent le FDR. Et c'est dans une émouvante communion que cette foule a entonné l'hymne nationale du Mali pour ouvrir les débats.
« Les militaires au front, le pouvoir aux civils », « non au bicéphalisme au sommet de l'Etat ».. étaient entre autres banderoles affichées dans la salle.
Selon le président du FDR, Siaka Diakité, sa coalition maintient son « non ferme et résolu » au coup d'Etat même si elle demeure fidèle au mécanisme d'un « dialogue citoyen et républicain ». Pour lui, le retour réel à l'ordre constitutionnel et la libération des régions du nord occupées par des rebelles touaregs et des salafistes demeurent les principales priorités du moment.
« Notre combat est clair : retour à l'ordre constitutionnel et libération du nord où chaque jour qui passe complique la situation. Nous exigeons et nous continuerons à exiger le retour à l'ordre constitutionnel définitif. Nous refusons que les Maliens vivent sous un régime d'exception », a-t-il martelé sous les applaudissements nourris de la salle.
« Ceux qui, au début, n'avaient pas vu le piège vers lequel les putschistes et leurs alliés veulent entraîner le Mali ont repris conscience du danger et commencent à rejoindre le front. Certes il y a des acquis par rapport aux attentes des Maliens, mais nous devons rester mobilisés et vigilants parce que la parenthèse du coup d'Etat est loin d'être fermée », a ajouté Siaka Diakité qui est également le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la plus puissante des centrales syndicales du pays.
Les leaders du FDR ont réitéré leur soutien au président de la République par Intérim et au Premier ministre de la transition. Pour le vice-président du Front, Ibrahima N'Diaye dit Iba, il est nécessaire de maintenir l'union sacrée autour des deux priorités définies par le président du FDR.
« Nous lançons un appel à toute l'armée malienne pour qu'elle se remobilise pour libérer le nord et soulager les populations. Nous appelons la CEDEAO a renforcé les capacités d'intervention de notre armée pour lui permettre d'assumer sa mission républicaine et patriotique », a-t-il souligné.
Par rapport au Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE), Iba N'Diaye a déclaré, « Aidons ces jeunes militaires à se libérer de tous ces récupérateurs qui veulent profiter d'eux pour se donner une mince chance de flirter avec le pouvoir ».
Presque tous les autres intervenants ont abondé dans le même sens que les président et vice-président du FDR. « Ceux qui pensent qu'ils peuvent régner à leur guise en semant la terreur dans les rangs des populations et des démocrates se trompent de stratégie. La grande mobilisation des militants et des citoyens de cet après-midi prouve que cette tactique ne marche plus au Mali parce que les Maliens n'ont plus peur des dictateurs et des despotes après le 26 mars 1991. Près de 90 % de personnes qui sont là aujourd'hui sont des jeunes. C'est donc le Mali de demain qui dit nom à la terreur et à l'intimidation comme stratégie de se maintenir au pouvoir », souligne Abdoulaye Coulibaly, responsable de jeunesse d'un parti membre du FDR.
A propos des « arrestations arbitraires » des derniers jours, il dira, « il faut plus pour nous intimider et nous distraire de notre combat patriotique. Il a été officieusement reproché une tentative déstabilisation à ceux qui avaient été arrêtés et libérés cette semaine. Coup d'Etat contre qui ? Pas le président par intérim parce que nous nous battons pour le retour effectif à l'ordre constitutionnel. Contre la junte alors ? Impossible parce que pour nous, le CNRDRE n'a plus d'existence légale en République du Mali depuis le 12 avril avec l'investiture du président de la République». D'autres actions de mobilisations sont prévues dans les jours à venir par les mouvements des jeunes et des Femmes du FDR
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