Sidwaya Crise au Mali Blaise Compaoré compte entreprendre immédiatement, des pourparlers avec les rebelles- Le Quotidien
29 avril 2012, par
L’un des temps forts du sommet de la CEDEAO a été la présentation du rapport du médiateur dans la crise malienne. Le document parvenu à la presse indique que Blaise Compaoré a obtenu des résultats encourageants pour le retour à la légalité constitutionnelle. En effet, sous son impulsion, un accord-cadre a été signé avec la junte. Ce qui a permis la levée des sanctions économiques, financières et diplomatiques sur le Mali. De plus, il y a eu la démission du président Amadou Toumani Touré (ATT) et l’investiture, le 12 avril de Dioncounda Traoré, comme président par intérim. La nomination de l’astrophysicien, Cheick Modibo Diarra comme Premier ministre, chargé de conduire la transition et la formation de son gouvernement, le mardi 25 avril dernier, constituent des avancées notables, souligne le texte. Selon l’accord-cadre, le Premier ministre dispose des pleins pouvoirs pour gérer la crise au Nord et organiser de nouvelles élections. Les mesures d’accompagnement préconisées sont relatives à la prorogation du
mandat des députés, l’amnistie générale pour les membres de la junte, la création d’un comité militaire de suivi de la réforme de forces de défense et de sécurité et la mise à la disposition du pays d’un Fonds d’assistance humanitaire voté par la CEDEAO. Le rapport précise que ces résultats ont été obtenus, grâce à une série d’actions initiées par le médiateur comme la tenue d’une consultation à Ouagadougou avec la junte, le 31 mars dernier, la rencontre avec les forces vives qui a abouti à une déclaration solennelle sur le règlement de la situation au Nord du Mali et la gestion institutionnelle de la transition. « Ces résultats concrets inscrivent le Mali dans une dynamique de transition. Cependant, beaucoup reste encore à faire », a relevé le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara.
« Des questions délicates à résoudre »
Malgré ces résultats encourageants, le médiateur estime qu’il reste encore des questions délicates à résoudre pour consolider les acquis du retour à la légalité constitutionnelle. Il s’agit essentiellement, de la présidence de la transition. A ce niveau, le rapport du médiateur préconise que « l’idéal serait que le président par intérim demeure à son poste pour la durée de la transition ». Ce point n’a pas encore été tranché, bien que le délai constitutionnel de l’intérim soit de 40 jours courant depuis la cérémonie d’investiture, le 12 avril dernier. « Les efforts du médiateur iront dans ce sens. Mais, cette option n’aura de chance d’aboutir que si elle fait l’objet d’un consensus entre les parties prenantes », insiste le document. Autre point qu’il faudra clarifier, c’est la durée de la transition. Sur cette question, la conférence des forces vives avait dégagé un consensus en demandant que cette transition soit fixée en tenant compte du temps nécessaire à la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que les résultats de l’évaluation technique du processus électoral comme le recensement de la population, l’établissement d’un fichier électoral fiable. Il y a enfin, la place de la junte militaire dans le processus de la transition. Les récentes arrestations de personnalités politiques ont constitué de « sérieuses entraves » à la normalisation politique, relève le rapport qui ajoute que les efforts de la médiation ont permis la libération des personnes détenues. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président Ouattara a haussé le ton dans son discours d’ouverture du sommet : « Aucune de nos dispositions sur le Mali ne saurait être dévoyée ou travestie et l’autorité du pouvoir civil doit être renforcée et affirmée ». Le rapport du médiateur Compaoré s’inquiète enfin, de l’aggravation de la situation humanitaire dans le Nord du Mali, sous contrôle des forces rebelles et de mouvements armés comme Ansar-Dine. « L’occupation du Nord par ces groupes armés a contribué à aggraver la situation humanitaire qui prévalait déjà dans le pays, avec l’augmentation considérable du nombre de déplacés internes et des populations réfugiées dans les pays voisins (Burkina Faso, Niger, Algérie, Mauritanie) », constate le rapport. Pour y faire face, le médiateur estime que l’option d’un discours inclusif est fondamentale. « Je compte entreprendre immédiatement, après la mise en place du gouvernement de transition, des pourparlers avec les mouvements rebelles pour obtenir des parties belligérantes, l’arrêt immédiat des hostilités, afin de permettre la restauration de l’unité et de intégrité du Mali, le retrait des rebelles des zones occupées et la gestion de la crise humanitaire », conclut le document.
Malgré ces résultats encourageants, le médiateur estime qu’il reste encore des questions délicates à résoudre pour consolider les acquis du retour à la légalité constitutionnelle. Il s’agit essentiellement, de la présidence de la transition. A ce niveau, le rapport du médiateur préconise que « l’idéal serait que le président par intérim demeure à son poste pour la durée de la transition ». Ce point n’a pas encore été tranché, bien que le délai constitutionnel de l’intérim soit de 40 jours courant depuis la cérémonie d’investiture, le 12 avril dernier. « Les efforts du médiateur iront dans ce sens. Mais, cette option n’aura de chance d’aboutir que si elle fait l’objet d’un consensus entre les parties prenantes », insiste le document. Autre point qu’il faudra clarifier, c’est la durée de la transition. Sur cette question, la conférence des forces vives avait dégagé un consensus en demandant que cette transition soit fixée en tenant compte du temps nécessaire à la restauration de l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que les résultats de l’évaluation technique du processus électoral comme le recensement de la population, l’établissement d’un fichier électoral fiable. Il y a enfin, la place de la junte militaire dans le processus de la transition. Les récentes arrestations de personnalités politiques ont constitué de « sérieuses entraves » à la normalisation politique, relève le rapport qui ajoute que les efforts de la médiation ont permis la libération des personnes détenues. C’est d’ailleurs pour cette raison que le président Ouattara a haussé le ton dans son discours d’ouverture du sommet : « Aucune de nos dispositions sur le Mali ne saurait être dévoyée ou travestie et l’autorité du pouvoir civil doit être renforcée et affirmée ». Le rapport du médiateur Compaoré s’inquiète enfin, de l’aggravation de la situation humanitaire dans le Nord du Mali, sous contrôle des forces rebelles et de mouvements armés comme Ansar-Dine. « L’occupation du Nord par ces groupes armés a contribué à aggraver la situation humanitaire qui prévalait déjà dans le pays, avec l’augmentation considérable du nombre de déplacés internes et des populations réfugiées dans les pays voisins (Burkina Faso, Niger, Algérie, Mauritanie) », constate le rapport. Pour y faire face, le médiateur estime que l’option d’un discours inclusif est fondamentale. « Je compte entreprendre immédiatement, après la mise en place du gouvernement de transition, des pourparlers avec les mouvements rebelles pour obtenir des parties belligérantes, l’arrêt immédiat des hostilités, afin de permettre la restauration de l’unité et de intégrité du Mali, le retrait des rebelles des zones occupées et la gestion de la crise humanitaire », conclut le document.
Saturnin N. COULIBALYde retour d’Abidjan
Au cours du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abidjan, jeudi 26 avril 2012, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a présenté un rapport sur sa médiation. Le document se félicite des résultats encourageants ayant permis le retour à la légalité constitutionnelle et s’alarme de la situation humanitaire au Nord. Avec la formation d’un gouvernement de transition, le médiateur compte entreprendre immédiatement des pourparlers avec les mouvements rebelles au Nord du Mali.
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