lundi 30.04.2012, 05:02 - La Voix du Nord
Tinariwen a charmé la petite salle de l'Aéronef hier soir.PHOTO ÉDOUARD BRIDE
| CONCERT |
L'actualité du Mali donne une résonnance particulière au passage de Tinariwen à Lille. ...
Les membres fondateurs de ce groupe touareg ont en effet participé à la rébellion armée dans l'Azawad avant de troquer la mitrailleuse contre la guitare électrique. Depuis, le groupe a fait duchemin : son cinquième album, Tassili, paru l'an dernier et plus acoustique que les précédents, s'est vu décerner le Grammy Award du meilleur album de musique du monde en février.
Hypnotique
C'est donc bien de musique dont il s'agit ici, même si le leader, Ibrahim ag Alhabib, est retenu au Mali. Dès le premier titre, Miden , Tinariwen pose les bases de son blues du désert : des riffs de guitare arides et un chant rocailleux, contrebalancés par des percussions chaloupées et les youyous de la choriste Mina. Les six musiciens présents hier soir - Tinariwen est un collectif à géométrie variable - se partagent le chant, parfois en polyphonie, et les percussions. La formule est bien rodée : une intro entraînante débouche sur des chants psalmodiés et des boucles sonores hypnotiques. Ce cocktail envoûte le public et tourne parfois à la transe, comme sur Ahymana, emmené par la voix aiguë de Mina.
Le rythme sait aussi se faire lent, quand le groupe aborde la musique traditionnelle touarègue (Assouf Ag Assouf). Mais Tinariwen n'oublie jamais longtemps l'électricité et le rock - les solos d'Ere Tasfata Adunya ou Imidiwan Winakalin feraient pâlir d'envie plus d'un guitar hero.
En rappel, Ouri Tuyed et Assoul marquent le retour au calme : une guitare acoustique bientôt rejointe par les percussions. Dans la lumière violette, l'ambiance se fait mystique et on se laisse transporter par le son de la flûte touarègue traditionnelle. Un régal. Ce n'était pas le moment d'avoir les portugaises ensablées. • RU. MU.
Le rythme sait aussi se faire lent, quand le groupe aborde la musique traditionnelle touarègue (Assouf Ag Assouf). Mais Tinariwen n'oublie jamais longtemps l'électricité et le rock - les solos d'Ere Tasfata Adunya ou Imidiwan Winakalin feraient pâlir d'envie plus d'un guitar hero.
En rappel, Ouri Tuyed et Assoul marquent le retour au calme : une guitare acoustique bientôt rejointe par les percussions. Dans la lumière violette, l'ambiance se fait mystique et on se laisse transporter par le son de la flûte touarègue traditionnelle. Un régal. Ce n'était pas le moment d'avoir les portugaises ensablées. • RU. MU.
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