Le MNLA : Des manipulateurs malins et inventifs - maliweb.net
es Maliens ont envie de crier «Yen a marre que nous soyons distingués comme des malveillants ! ». Ainsi, au Mali, le MNLA a droit à une crédibilité sur ce qui est sobrement présenté comme «la question des Touaregs». Alors, la considération pour tous est pour quand ?
Comment peut-on nous parler de question touarègue ? La seule question à prévaloir aujourd’hui est celle de la reconquête du territoire malien car les Touaregs en font partie. MNLA n’est autre qu’un groupuscule ségrégationnistes qui fantasment et réclament un territoire fictif nommé «Azawad».
Les propos de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de la France, dans lesquels il presse Bamako d’aller sans délai à la négociation avec les groupes armés non terroristes, ont fait l’effet d’une douche froide. Mais à vrai dire, avons-nous le choix ? Sommes-nous obligés de nous soumettre au diktat français ? Sans aucun doute, vu que la semaine dernière, Dioncounda s’est prononcé sur RFI dans ce sens en qualifiant le MNLA de non disqualifié. Pourtant, il avait promis au peuple malien de combattre tous les ennemis du Mali. Étrange, bien étrange façon d’exiger un dialogue…
Ce tête-à-queue laisse les Maliens perplexes. Quoique le MNLA ait fait alliance avec les islamistes pour attaquer la République et mettre le pays à genoux, les revoilà devenus fréquentables.
Il est également difficile de donner foi à un quelconque contrôle que prétend exercer MNLA dans la région de Kidal. Le dernier bastion Halil du MNLA a été détruit par le MUJAO, ses éléments ont fui en laissant leurs armes sur place pour se réfugier dans les pays frontaliers. Avec la fermeture des frontières, par quel miracle ont-ils pu joindre Kidal aussi facilement ? Ne serait-ce pas Ançardine et le MUJAO qui se sont métamorphosés en MNLA ? Que nous réserve encore le MNLA? Une zone d’ombre à élucider. Nous nous trouvons face à des manipulateurs malins et inventifs. Si nos politiciens avaient ne serait-ce que le millième de leur habileté, le Mali n’en serait pas là aujourd’hui.
En bon observateur, on constate que tous ces rebelles viennent d’une seule famille : la famille Intalla. Les membres de cette famille sont dans le MNLA, Ançardine et aussi dans l’Hémicycle à Bamako.
Par ailleurs, n’oublions pas que la France a une responsabilité envers ses otages et ne veut pas être comptable d’une bavure si l’armée malienne se trouve face aux rebelles. Du trafic de drogue et d’armes aux enlèvements d’otages, tout se traite dans cette région et le point de départ de ces mouvements se trouve dans l’Adrar des Ifoghas, une zone d’insécurité contrôlée par les islamistes. Les otages français y seraient détenus. Dans cette optique, il est compréhensible que Kidal puisse avoir un traitement spécial. Néanmoins, la vigilance est de mise car à la première occasion, ces bandits armés peuvent refaire surface vu qu’ils ne savent rien faire d’autre.
Soyons judicieux, rappelons-nous de ce jeudi noir 10 janvier où un pays nommé la France s’est préoccupée de notre destin en venant mettre fin à notre descente en enfer.
Neïmatou Naillé Coulibaly
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