Rubrique «ce que je crois» de Jeune Afrique : Me Ibrahim Berthé répond à Béchir Ben Yahmed - maliweb.net
A Béchir Ben YAHMED; C Q J C du samedi 19 janvier 2013.
Cher Mr Béchir vous titrez » Pour le Mali, Ou contre le terrorisme » Hélas non ! Je vous suggère plutôt : » Pour le Mali, Et contre le terrorisme » ; car le combat qui se mène, en ce moment au Mali, est contre les forces du mal : séparatistes, barbares, obscurantistes, criminelles, narcotrafiquantes que sont MNLA, ANSARDINE, MUJAO, AQMI et consorts.
Plus loin, vous soutenez : » On a cru bon, mais à tort, de confier le sort du pays à des autorités de transition chargées d’une mission qui les dépasse : libérer le Nord par la négociation ou la guerre, organiser des élections présidentielles et législatives« .
Encore une fois, cher aîné, vous vous trompez énormément sur votre cible- le Mali- et sur l’arme que vous utilisez pour l’atteindre. En effet, vous vous méprenez sur le compte des autorités actuelles maliennes, tous des cadres compétents issus de partis politiques représentatifs et de la société civile qui, face aux défis multidimensionnels et avec l’aide de nos vrais amis, réussiront la mission de libération afin de préserver l’intégrité du territoire national et d’organisation des élections générales à brève échéance en vue de doter le Mali, à l’histoire deux fois millénaire, d’Institutions fortes. Qui doit faire ce boulot à leur place ? Personne d’autres que nous, maliennes et maliens tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Enfin, vous soutenez : » il faut dissocier le phénomène des entités terroristes de la problématique malienne- et du sort politique des touaregs « . Non ! Ne créons pas de faux problèmes à un pays aux possibilités et moyens économiques limités qui a fait beaucoup en directions de toutes les communautés nationales. Ce ne sont pas d’anciens ministres dont Hama Ag Mahmoud, Zakiatou Walet et d’actuels députés comme Hama Ag Bibi, Al Algabass ag Intaiah, ibrahim Mohamed Ag Assalé (député au Parlement de la CEDEAO) pour ne citer que ceux-ci tous nourris, soignés, éduqués, formés et installés au sommet de l’Etat du Mali dont la devise est Un Peuple-Un But-Une foi, qui le démentiront.
Minoritaires au sein de la communauté des touaregs, qui sont nos frères, au nom de laquelle ils prétendent agir, leur aventure funeste est vouée à l’échec ; eux qui ont osé encore une fois trahir en tuant ; en violant, en volant, en détruisant écoles et hôpitaux, lieux de cultes et biens de Projets de développement, bâtiments publics et privés.
Alors Mr Béhir, je vous invite à venir jusqu’au bord du fleuve Djoliba, véritable cordon ombilical entre le Sud et le Nord du Mali, pour vous rendre compte QUE NOUS SOMMES UNE NATION. Le bateau MALI a tangué certes fortement, mais qu’IL ne chavirera point. Dixit Empereur Soundiata KEITA-13ème siècle.
Nous avons trébuché! Oui! Mais le berceau de cinq Empires et d’une dizaine de Royaumes entre le 9ème et le 20ème siècle, ne tombera jamais.
Bamako, le 29 janvier 2013
LE MALI VIVRA!
LE MALI VAINCRA!
Me Ibrahim BERTHE
Ancien Député, Bamako-Mali
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