De Vous à Moi : Notre pays couvert de honte - maliweb.net
C’est arrivé vendredi dernier, au moment où, les troupes étrangères continuent de donner leur propre vie pour sortir notre pays de la nasse dans laquelle elle est engluée depuis mars 2012. Vendredi, c’était le 8 février. Une date que personne au monde ne pourra oublier.
Notre pays couvert de honte par ceux- là même qui, normalement de devraient d’aider nos partenaires et amis à laver l’affront qui est le nôtre depuis plus d’une année.
Mais, que non ! Loin des fronts où se déroulent les vraies batailles, celles de l’honneur et de la dignité, ici à Bamako, la capitale, deux franges de ce qui reste de notre armée malmenée et humiliée, se livrent à une ridicule et honteuse guerre de contrôle d’un pouvoir dont tout le monde, aujourd’hui connaît les vrais détenteurs, pardon, le vrai détenteur. Deux franges que tout le monde aimerait voir unifiées, réconciliées, main dans la main, boutant hors de nos frontières, la horde barbare et sanguinaire d’Ançar Eddine et de MUJAO.
Mon Dieu, bon Dieu, une horreur morale à l’issue de laquelle, on se perd forcément dans les chiffres. Deux morts selon le gouvernement. Six affirment des sources indépendantes la main sur le cœur. Tous des adolescents, élèves normalement dans les classes à cette heure de cette triste matinée.
Et pourtant, la sortie inappropriée et absolument gênante sous forme d’interview du chef d’état-major, Ibrahim Dahirou Dembélé, quelques jours seulement avant avait fait dire à beaucoup de Maliens, que les toutes prochaines heures n’annoncent rien de bon. Mais puisque le Malien reste assez positif en dépit de tout ce qu’il vit depuis des mois, avait conclu en ce terme. Non, ils n’oseront plus ce qu’ils ont fait au mois de mai de l’année dernière. C’était sans doute mal les connaître. Ils ont fait au nez et à la barbe de nos sauveurs, ces braves et dignes soldats des pays amis.
Seulement, il y a lieu d’espérer que le discours-rappel à l’ordre du président Dioncounda est tombé dans de bonnes oreilles. Car, les amis qui sont venus chez nous, la prochaine fois, ne resteraient pas les bras croisés face à une telle honte mais aussi face à un si grave danger.
Le général chef d’état-major des armées de notre pays, reconnaissent Maliens et observateurs, aurait dû faire l’économie d’une telle interview, car elle a plus nuit que servi. Pour beaucoup de Maliens, avec un peu de recul, la sortie du CMG sonnait comme une annonce avant date lorsqu’il disait que les forces de l’ordre rétabliraient l’ordre. Mais de quelle manière désormais ?
Couvrant notre pays de honte et de ridicule ? Le président Dioncounda, fort de la présence massive et de qualité des troupes amies, a averti. Il a demandé aux ‘’belligérants de voir le Premier ministre dans la perspective d’un règlement rapide et définitif. C’est peut être son dernier avertissement.
Sory de Motti
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