Par Maurice NGUEPE - 23/01/2013
L'organisation rappele dans cette déclaration, qu’il est désormais de la responsabilité morale de la France d’éteindre un feu qu'elle n’aurait jamais dû allumer en Lybie et ailleurs...
Suite à l’intervention française et ouest-africaine au Mali, l’Organisation Jeunesse Africaine porte à l’attention de la communauté internationale le message suivant :
Considérant qu’à l’occasion de l'intervention de 2011 menée par
le président Nicolas Sarkozy contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi des armes avaient été distribuées massivement aux civils et aux insurgés libyens,
Considérant que ces armes s'étaient retrouvées, après le chaos et le délitement de l'Etat libyen, entre des mains indélicates qui nourrissent aujourd’hui les rébellions au Tchad, au Niger, en Mauritanie et au Mali,
La Jeunesse africaine, en reconnaissant que l’intervention en cours au nord du Mali évitera à ce peuple un intégrisme religieux aux antipodes de sa tradition démocratique, rappelle qu’il est désormais de la responsabilité morale de la France d’éteindre un feu qu'elle n’aurait jamais dû allumer ─ puisqu'elle se refuse de mener les mêmes types de campagnes contre les autocraties de l'Afrique francophone ─ et qui s’est propagé à travers toute l'Afrique sahelienne.
L’intervention en cours au nord du Mali ne constitue donc en rien un changement de la politique française en Afrique. Elle ne saurait susciter d'euphorie, puisqu’elle traduit le drame permanent de l’Afrique et ne correspond ni à la réalisation d’une promesse de campagne du président François Hollande ni à une réponse aux revendications légitimes de la jeunesse africaine fondées sur l’assainissement des relations franco-africaines, la fin de la Françafrique, la construction des démocraties et le développement économique de l’espace francophone africain.
L’Organisation Jeunesse Africaine observe plutôt que les États africains impliqués dans la résolution de la crise malienne ─ comme ceux d’hier impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine ─ n’ont pour forme de gouvernement que le despotisme. Les relations entre la France et ces États, même dans le cadre des guerres contre l’intégrisme, deviennent par conséquent floues et contradictoires dans la mesure où elles renforcent le prestige des dictatures qui ne sont elles-mêmes rien de moins que des intégrismes idéologiques.
Face à cette situation où les dictatures françafricaines se voient davantage nourries au détriment des démocraties pourtant présentes dans l’espace anglophone, l’Organisation Jeunesse Africaine rappelle que la priorité des jeunes africains reste le développement économique, l’éducation, la santé, la justice sociale et la bonne distribution des richesses. C’est sur le terrain de la construction de véritables démocraties et de la lutte contre l’analphabétisme, les maladies et la pauvreté que la jeunesse africaine reconnaitra les vrais amis de l’Afrique.
Pour l'Organisation Jeunesse Africaine
Maurice NGUEPE, Secrétaire Général
Le 15 janvier 2013
Considérant qu’à l’occasion de l'intervention de 2011 menée par
le président Nicolas Sarkozy contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi des armes avaient été distribuées massivement aux civils et aux insurgés libyens,
Considérant que ces armes s'étaient retrouvées, après le chaos et le délitement de l'Etat libyen, entre des mains indélicates qui nourrissent aujourd’hui les rébellions au Tchad, au Niger, en Mauritanie et au Mali,
La Jeunesse africaine, en reconnaissant que l’intervention en cours au nord du Mali évitera à ce peuple un intégrisme religieux aux antipodes de sa tradition démocratique, rappelle qu’il est désormais de la responsabilité morale de la France d’éteindre un feu qu'elle n’aurait jamais dû allumer ─ puisqu'elle se refuse de mener les mêmes types de campagnes contre les autocraties de l'Afrique francophone ─ et qui s’est propagé à travers toute l'Afrique sahelienne.
L’intervention en cours au nord du Mali ne constitue donc en rien un changement de la politique française en Afrique. Elle ne saurait susciter d'euphorie, puisqu’elle traduit le drame permanent de l’Afrique et ne correspond ni à la réalisation d’une promesse de campagne du président François Hollande ni à une réponse aux revendications légitimes de la jeunesse africaine fondées sur l’assainissement des relations franco-africaines, la fin de la Françafrique, la construction des démocraties et le développement économique de l’espace francophone africain.
L’Organisation Jeunesse Africaine observe plutôt que les États africains impliqués dans la résolution de la crise malienne ─ comme ceux d’hier impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine ─ n’ont pour forme de gouvernement que le despotisme. Les relations entre la France et ces États, même dans le cadre des guerres contre l’intégrisme, deviennent par conséquent floues et contradictoires dans la mesure où elles renforcent le prestige des dictatures qui ne sont elles-mêmes rien de moins que des intégrismes idéologiques.
Face à cette situation où les dictatures françafricaines se voient davantage nourries au détriment des démocraties pourtant présentes dans l’espace anglophone, l’Organisation Jeunesse Africaine rappelle que la priorité des jeunes africains reste le développement économique, l’éducation, la santé, la justice sociale et la bonne distribution des richesses. C’est sur le terrain de la construction de véritables démocraties et de la lutte contre l’analphabétisme, les maladies et la pauvreté que la jeunesse africaine reconnaitra les vrais amis de l’Afrique.
Pour l'Organisation Jeunesse Africaine
Maurice NGUEPE, Secrétaire Général
Le 15 janvier 2013
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