lundi 25 février 2013

Au Mali, les islamistes ont la «capacité de destruction d'une armée» - Libération

Au Mali, les islamistes ont la «capacité de destruction d'une armée» - Libération

Le commandant de la zone de Gao présentait à la presse ce dimanche des armements, notamment lourds, saisis dans la région depuis le 26 janvier.

Libération
Les groupes islamistes armés du nord du Mali ont la «capacité de destruction» d’une véritable armée, a affirmé dimanche le colonel Laurent Mariko, commandant de la zone de Gao, qui présentait à la presse des armements, notamment lourds, saisis dans la région depuis le 26 janvier.
«En face, ça nous donne une idée d’une armée, en fait, des organisations qui ont les capacités d’une armée, la capacité de destruction d’une armée», a déclaré le colonel Mariko.
Selon lui, ces stocks (fusils d’assaut, mitrailleuses, lance-roquettes, obus, explosifs...) saisis par les forces françaises et maliennes étaient «des stocks de l’armée malienne mais aussi de la gendarmerie sénégalaise ou d’autres pays limitrophes».
Parmi les armements exposés, une journaliste de l’AFP à Gao a notamment vu des fusils d’assaut dont des M-16 américains, des fusils à pompe, des fusils de tireur d'élite de fabrication tchèque, un panier de roquettes de fabrication russe à monter sur hélicoptère, des lance-roquettes multiples, des obus de 155 mm, des explosifs avec leur détonateur et de la grenaille ainsi que des uniformes de différents corps de l’armée malienne. Elle a aussi vu des autocollants avec des drapeaux de la Libye.
Gao, plus grande ville du nord du Mali à 1.200 km de Bamako, a été occupée pendant neuf mois en 2012 par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et a été reprise par les armées française et malienne le 26 janvier.
Depuis, elle a été le théâtre de violences de la part de jihadistes qui s’y sont infiltrés et y ont commis les premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali.
L’armée malienne, sous-équipée, a été mise à rude épreuve en 2012 par les groupes armés, particulièrement islamistes, qui, selon plusieurs sources concordantes, se sont notamment approvisionnés en armes lourdes en Libye, à la faveur de la chute de Mouammar Kadhafi - dirigeant libyen déchu et tué en 2011 - dont le régime possédait un arsenal important.
En avril 2012, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), une ONG basée à Dakar, avait évoqué «des milliers de rebelles» ayant quitté la Libye «avec 35.000 tonnes d’armements» et qui ont pu entrer au Mali

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