Pour les Touaregs, le Mali ne signifie rien, si ce n'est la désolation
08 février 2013, 14:51
Les Touaregs sont un peuple comme une autre dans le monde. Et il est dit dans la charte des Nations Unies, dans de nombreux traités internationaux ainsi que dans la charte africaine des Droits de l'Homme que chaque peuple a le droit à l'autodétermination. Autrement dit, a le droit de décider de son devenir politique, économique et social. Pour quelle raison, dès lors, les Touaregs feraient exception et ne pourraient bénéficier des mêmes droits que les autres?
Le Mali a été imposé aux Azawadiens et ils ne l'ont jamais accepté
En outre, les Touaregs, et au-delà les Azawadiens, ont émis ce souhait d'indépendance, ou du moins d'autodétermination, dès 1958. Le 30 août de cette année, l’ensemble des chefs de tribus, des notables et leaders religieux – bref, tous les personnalités importantes de l'époque – ont envoyé une lettre adressée au général De Gaulle où ils demandaient à la France, qui entendaient partir et «fixer»des États, de pouvoir récupérer leurs terres. Avant l'arrivée de la France, les populations du Sahel cohabitaient, depuis des siècles, en harmonie avec une économie, un fonctionnement politique et une manière de vivre spécifiques. Et après le départ de la puissance coloniale, elles auraient dû disposer des mêmes droits que les autres et ainsi récupérer leur territoire, au même titre que les Arabes au nord et les Noirs au sud. Ces revendications ne datent donc pas d'hier, cela fait 55 ans que nous menons cette lutte.
Cette révolution a donc des fondements historiques solides. Qui connaît l'histoire moderne du Mali sait parfaitement que les rebellions dans l'Azawad n'ont jamais cessé. Le rejet des populations du Sahel de ce pays, de ses autorités et de son administration a toujours été vivace. Ce Mali, elles ne l'ont au grand jamais compris ni accepté. Et ça, il faut le dire, l'écrire, le répéter et le faire savoir: le Mali a été imposé aux Azawadiens! L'Azawad n'a jamais décidé de faire partie de ce pays.
Une volonté d'extermination manifeste
Pour preuve, la première révolte survenue deux ans après l'indépendance, en 1962, contre le pouvoir central malien. Une rébellion, par ailleurs, massacrée dans le sang par l'armée malienne. Lorsque ces derniers sont venus sur nos terres, la première chose qu'ils eurent en tête fut de s'en prendre au symbole de notre société : la femme. La femme, chez les Touaregs, est le pilier de la société, elle est intouchable. Ils ont donc marié des femmes touaregs de force, en ont violées certaines ou les ont obligées à chanter en bambara (langue nationale au Mali, Ndlr). Les militaires ont également humilié les chefs de tribus, ont fusillé notre cheptel et maltraité les populations allant jusqu'à l'assassinat. D'emblée, ils ne nous considéraient donc pas comme des Maliens, comme des gens faisant partie de ce pays. Il y avait bel et bien une volonté d'extermination. Voilà les prémices du rejet profond et ancien que nourrissent les Azawadiens à l'égard de l’État malien. Plus de cinquante ans plus tard, nous nous demandons toujours ce que nous faisons dans ce pays et pourquoi la France ne nous a pas laissés maîtres de notre destin.
Suite aux premiers massacres, une partie du peuple touareg a donc émigré et ce, notamment en Algérie et en Libye. Mais, il faut bien comprendre que notre objectif n'est pas d'unifier le monde touareg, parce que dans ces pays, nos concitoyens ne connaissent pas les mêmes problèmes. Les Touaregs sont considérés comme des citoyens à part entière, ne sont pas persécutés et de fait, ne mènent pas de rébellions. Ce qui est loin d'être le cas au Mali comme au Niger. Là, la réalité est autre: deux mondes sont en train de s'affronter, la civilisation du sud contre celle du nord. Il faut dire les choses comme elles sont.
L'objectif du MNLA n'est pas de combattre pour les Touaregs mais bien pour les Azawadiens
L'Azawad a pour repères géographiques les trois grandes villes du nord actuel du Mali: Tombouctou, Gao et Kidal. C'est cela l'Azawad et l'Azawad ne va pas au-delà de ses frontières. Cette révolution s'est donc toujours concentrée sur son territoire de revendications, pas ailleurs. Notre objectif n'est pas de combattre pour les Touaregs mais bien pour un peuple, peuple que nous appelons les Azawadiens.
Et ce peuple de l'Azawad rassemble autant les Touaregs, les Arabes, les Songhaïs que toutes les sensibilités qui vivent dans cet espace géographique. Une population diverse mais battue avec le même bâton. J'évoque, ici, l'hostilité d'un pouvoir central que l'on a toujours défiée et combattue ensemble. Aujourd'hui, l'armée malienne revient au Nord avec un sentiment de revanche contre les populations au teint clair. Cette même armée ne fait pas la différence entre un Touareg et un Arabe et nous massacre tous.
Dès lors, pour revenir à la question, sachez que nous luttons pour l'Azawad, et uniquement pour cela. Une terre qui appartient historiquement aux communautés citées plus haut. Des populations qui y vivent depuis des siècles et ce, bien avant l’avènement du Mali. Car la réalité est implacable: depuis l'indépendance et la création de ce pays, nous ne vivons que malheur et désolation.
Le Mali d'aujourd'hui ne fait l'affaire de personne
Avec la crise actuelle, la question de l'autodétermination se pose, une nouvelle fois, avec force. Et chacun a d'ores et déjà la réponse. Et ce, dans le sens où le Mali d'hier n'est plus d'actualité. Le Mali d'aujourd'hui ne fait l'affaire de personne, preuve que ce pays doit être repensé dans sa totalité. Et quant aux revendications des Azawadiens et du MNLA en particulier, elles ont toujours été très claires. Lorsque nous avons pris les armes et libéré notre territoire, nous avons immédiatement fait une proclamation d'indépendance. Cette déclaration du 6 avril 2012 signifie bien que nous avons l'intention de créer un État de l'Azawad. Nous n'avons fait qu'exaucer les aspirations profondes des populations. Pour leur bien-être, pour celui du pays et de l'Afrique même, la cohabitation de l’État malien n'est plus envisageable. Et en réalité, ne l'a jamais été, comme le rappellent toutes les chansons des groupes de musique touareg si populaires dans le monde : Tinariwen, Tamikrest, etc. Dans cette musique, dans cette poésie, on retrouve la même ferveur, les mêmes revendications et les mêmes aspirations.
Il n'y a aucune ambiguïté à avoir sur la question. Le Mali ne signifie rien pour nous, si ce n'est le terme «désolation». Ce pays ne nous a jamais rien apporté et bien au contraire, a voulu nous faire disparaître. Comment vouloir rester dans un pays qui aspire à votre extermination ?
Ne nous mentons pas !
Ne nous mentons pas, ne nous racontons pas la belle histoire d'un État autrefois corrompu qui va renaître grâce aux vertus du consensus, qui va enfin prendre en considération les demandes des uns et des autres. Ne nous faisons pas d'illusions! Le Mali a été très mal bâti, en mélangeant des choses qui ne se mélangent pas, en se fondant sur l'injustice et l'inégalité entre les différentes communautés. Aujourd'hui, il est grand temps de repenser le pays entièrement. Le MNLA n'est donc que le relais de ces rêves et ces aspirations profondes.
Une fois avoir rappelé cela, nous tenons compte de l’État malien, des pays de la région, des institutions et de la communauté internationale. Et nous savons parfaitement que notre déclaration d'indépendance a été rejetée par l'ensemble du monde. Personne n'a voulu reconnaître l'Azawad et l'on comprend pourquoi. Beaucoup de pays africains se sentent menacés par la perspective de voir se créer de nouveaux États. Ils restent crispés sur des frontières héritées de la colonisation et les espèrent intangibles. Il y a pourtant une grande contradiction. Tandis que l'Union Africaine réaffirme que les frontières ne peuvent être remises en cause, on voit le Sud Soudan naître sous nos yeux. Cette logique ne tient pas, nombre des frontières actuelles n'ont aucune réalité et sont appelées, un jour ou l'autre, à exploser.
Notre indépendance fait peur au monde
Pour beaucoup, la situation est invivable, raison pour laquelle il y a tant de conflits répétitifs sur ce continent. Le vide pour les uns, le trop plein pour les autres, à terme cela ne peut durer. Sans justice, sans égalité, un pays ne peut survivre. On ne peut pas obliger les gens à être Maliens malgré eux. Malheureusement, aujourd'hui, dès que vous osez remettre en cause l'existence d'un État, vous êtes immédiatement considérés comme un ennemi par les pays et les institutions internationales. Des gendarmes du monde qui entendent bien conserver le statu quo.
Et il faut le reconnaître, sans l'assentiment de la communauté internationale, Il est impossible d'aspirer au changement. Ces obstacles sont réelles, mais la frustration grandissante aussi. Et sans solution durable, elle se manifestera à nouveau dans cinq ans, puis dans dix et ainsi de suite. D'autres que nous prendront la relève dans cette lutte dont on ne peut nier le bien-fondé . Cette injustice, il va bien falloir, un jour, la réparer.
L'existence du Mali, la résolution de la crise actuelle, va dépendre de la reconnaissance ou non de ce droit à l'autodétermination. Une réalité que doit enfin appréhender les Africains comme le reste de la communauté internationale. Vous ne pouvez pas, d'un côté, ratifier des traités garantissant le droit de tout peuple à s'autodéterminer et de l'autre, empêcher son application. Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien que le monde entier a peur de notre indépendance, que beaucoup espèrent étouffer nos aspirations mais cela ne pourra durer éternellement. Ceci est une certitude, car l'injustice ne mène qu'à la révolte...
Le Mali a été imposé aux Azawadiens et ils ne l'ont jamais accepté
En outre, les Touaregs, et au-delà les Azawadiens, ont émis ce souhait d'indépendance, ou du moins d'autodétermination, dès 1958. Le 30 août de cette année, l’ensemble des chefs de tribus, des notables et leaders religieux – bref, tous les personnalités importantes de l'époque – ont envoyé une lettre adressée au général De Gaulle où ils demandaient à la France, qui entendaient partir et «fixer»des États, de pouvoir récupérer leurs terres. Avant l'arrivée de la France, les populations du Sahel cohabitaient, depuis des siècles, en harmonie avec une économie, un fonctionnement politique et une manière de vivre spécifiques. Et après le départ de la puissance coloniale, elles auraient dû disposer des mêmes droits que les autres et ainsi récupérer leur territoire, au même titre que les Arabes au nord et les Noirs au sud. Ces revendications ne datent donc pas d'hier, cela fait 55 ans que nous menons cette lutte.
Cette révolution a donc des fondements historiques solides. Qui connaît l'histoire moderne du Mali sait parfaitement que les rebellions dans l'Azawad n'ont jamais cessé. Le rejet des populations du Sahel de ce pays, de ses autorités et de son administration a toujours été vivace. Ce Mali, elles ne l'ont au grand jamais compris ni accepté. Et ça, il faut le dire, l'écrire, le répéter et le faire savoir: le Mali a été imposé aux Azawadiens! L'Azawad n'a jamais décidé de faire partie de ce pays.
Une volonté d'extermination manifeste
Pour preuve, la première révolte survenue deux ans après l'indépendance, en 1962, contre le pouvoir central malien. Une rébellion, par ailleurs, massacrée dans le sang par l'armée malienne. Lorsque ces derniers sont venus sur nos terres, la première chose qu'ils eurent en tête fut de s'en prendre au symbole de notre société : la femme. La femme, chez les Touaregs, est le pilier de la société, elle est intouchable. Ils ont donc marié des femmes touaregs de force, en ont violées certaines ou les ont obligées à chanter en bambara (langue nationale au Mali, Ndlr). Les militaires ont également humilié les chefs de tribus, ont fusillé notre cheptel et maltraité les populations allant jusqu'à l'assassinat. D'emblée, ils ne nous considéraient donc pas comme des Maliens, comme des gens faisant partie de ce pays. Il y avait bel et bien une volonté d'extermination. Voilà les prémices du rejet profond et ancien que nourrissent les Azawadiens à l'égard de l’État malien. Plus de cinquante ans plus tard, nous nous demandons toujours ce que nous faisons dans ce pays et pourquoi la France ne nous a pas laissés maîtres de notre destin.
Suite aux premiers massacres, une partie du peuple touareg a donc émigré et ce, notamment en Algérie et en Libye. Mais, il faut bien comprendre que notre objectif n'est pas d'unifier le monde touareg, parce que dans ces pays, nos concitoyens ne connaissent pas les mêmes problèmes. Les Touaregs sont considérés comme des citoyens à part entière, ne sont pas persécutés et de fait, ne mènent pas de rébellions. Ce qui est loin d'être le cas au Mali comme au Niger. Là, la réalité est autre: deux mondes sont en train de s'affronter, la civilisation du sud contre celle du nord. Il faut dire les choses comme elles sont.
L'objectif du MNLA n'est pas de combattre pour les Touaregs mais bien pour les Azawadiens
L'Azawad a pour repères géographiques les trois grandes villes du nord actuel du Mali: Tombouctou, Gao et Kidal. C'est cela l'Azawad et l'Azawad ne va pas au-delà de ses frontières. Cette révolution s'est donc toujours concentrée sur son territoire de revendications, pas ailleurs. Notre objectif n'est pas de combattre pour les Touaregs mais bien pour un peuple, peuple que nous appelons les Azawadiens.
Et ce peuple de l'Azawad rassemble autant les Touaregs, les Arabes, les Songhaïs que toutes les sensibilités qui vivent dans cet espace géographique. Une population diverse mais battue avec le même bâton. J'évoque, ici, l'hostilité d'un pouvoir central que l'on a toujours défiée et combattue ensemble. Aujourd'hui, l'armée malienne revient au Nord avec un sentiment de revanche contre les populations au teint clair. Cette même armée ne fait pas la différence entre un Touareg et un Arabe et nous massacre tous.
Dès lors, pour revenir à la question, sachez que nous luttons pour l'Azawad, et uniquement pour cela. Une terre qui appartient historiquement aux communautés citées plus haut. Des populations qui y vivent depuis des siècles et ce, bien avant l’avènement du Mali. Car la réalité est implacable: depuis l'indépendance et la création de ce pays, nous ne vivons que malheur et désolation.
Le Mali d'aujourd'hui ne fait l'affaire de personne
Avec la crise actuelle, la question de l'autodétermination se pose, une nouvelle fois, avec force. Et chacun a d'ores et déjà la réponse. Et ce, dans le sens où le Mali d'hier n'est plus d'actualité. Le Mali d'aujourd'hui ne fait l'affaire de personne, preuve que ce pays doit être repensé dans sa totalité. Et quant aux revendications des Azawadiens et du MNLA en particulier, elles ont toujours été très claires. Lorsque nous avons pris les armes et libéré notre territoire, nous avons immédiatement fait une proclamation d'indépendance. Cette déclaration du 6 avril 2012 signifie bien que nous avons l'intention de créer un État de l'Azawad. Nous n'avons fait qu'exaucer les aspirations profondes des populations. Pour leur bien-être, pour celui du pays et de l'Afrique même, la cohabitation de l’État malien n'est plus envisageable. Et en réalité, ne l'a jamais été, comme le rappellent toutes les chansons des groupes de musique touareg si populaires dans le monde : Tinariwen, Tamikrest, etc. Dans cette musique, dans cette poésie, on retrouve la même ferveur, les mêmes revendications et les mêmes aspirations.
Il n'y a aucune ambiguïté à avoir sur la question. Le Mali ne signifie rien pour nous, si ce n'est le terme «désolation». Ce pays ne nous a jamais rien apporté et bien au contraire, a voulu nous faire disparaître. Comment vouloir rester dans un pays qui aspire à votre extermination ?
Ne nous mentons pas !
Ne nous mentons pas, ne nous racontons pas la belle histoire d'un État autrefois corrompu qui va renaître grâce aux vertus du consensus, qui va enfin prendre en considération les demandes des uns et des autres. Ne nous faisons pas d'illusions! Le Mali a été très mal bâti, en mélangeant des choses qui ne se mélangent pas, en se fondant sur l'injustice et l'inégalité entre les différentes communautés. Aujourd'hui, il est grand temps de repenser le pays entièrement. Le MNLA n'est donc que le relais de ces rêves et ces aspirations profondes.
Une fois avoir rappelé cela, nous tenons compte de l’État malien, des pays de la région, des institutions et de la communauté internationale. Et nous savons parfaitement que notre déclaration d'indépendance a été rejetée par l'ensemble du monde. Personne n'a voulu reconnaître l'Azawad et l'on comprend pourquoi. Beaucoup de pays africains se sentent menacés par la perspective de voir se créer de nouveaux États. Ils restent crispés sur des frontières héritées de la colonisation et les espèrent intangibles. Il y a pourtant une grande contradiction. Tandis que l'Union Africaine réaffirme que les frontières ne peuvent être remises en cause, on voit le Sud Soudan naître sous nos yeux. Cette logique ne tient pas, nombre des frontières actuelles n'ont aucune réalité et sont appelées, un jour ou l'autre, à exploser.
Notre indépendance fait peur au monde
Pour beaucoup, la situation est invivable, raison pour laquelle il y a tant de conflits répétitifs sur ce continent. Le vide pour les uns, le trop plein pour les autres, à terme cela ne peut durer. Sans justice, sans égalité, un pays ne peut survivre. On ne peut pas obliger les gens à être Maliens malgré eux. Malheureusement, aujourd'hui, dès que vous osez remettre en cause l'existence d'un État, vous êtes immédiatement considérés comme un ennemi par les pays et les institutions internationales. Des gendarmes du monde qui entendent bien conserver le statu quo.
Et il faut le reconnaître, sans l'assentiment de la communauté internationale, Il est impossible d'aspirer au changement. Ces obstacles sont réelles, mais la frustration grandissante aussi. Et sans solution durable, elle se manifestera à nouveau dans cinq ans, puis dans dix et ainsi de suite. D'autres que nous prendront la relève dans cette lutte dont on ne peut nier le bien-fondé . Cette injustice, il va bien falloir, un jour, la réparer.
L'existence du Mali, la résolution de la crise actuelle, va dépendre de la reconnaissance ou non de ce droit à l'autodétermination. Une réalité que doit enfin appréhender les Africains comme le reste de la communauté internationale. Vous ne pouvez pas, d'un côté, ratifier des traités garantissant le droit de tout peuple à s'autodéterminer et de l'autre, empêcher son application. Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien que le monde entier a peur de notre indépendance, que beaucoup espèrent étouffer nos aspirations mais cela ne pourra durer éternellement. Ceci est une certitude, car l'injustice ne mène qu'à la révolte...
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