Mali: la majorité touareg a fait le choix du Mali et non du terrorisme
11 février 2013, 19:22
Je le dis avec beaucoup de sérénité : je suis contre l’autodétermination. Il ne faut pas y voir ici un sentiment anti-touareg. Il ne s’agit pas d’un problème de communauté touareg en soi. L’importante majorité silencieuse a fait le choix du Mali et non le choix du terrorisme.
La communauté touareg, partagée entre le Mali (550.000 individus), l’Algérie (50.000), le Burkina Faso ou la Libye, n’agit pas d’un bloc pour demander cette indépendance,
ou cette autodétermination. Le MNLA n’est pas représentatif de l’ensemble de la communauté touareg du Mali, ni de celle répartie entre les différents États.
Ces velléités sont ancrées dans l’histoire. Peu avant l’indépendance des colonies, en 1958, la France a créé l’Organisation communes des régions sahariennes (OCRS), pour l’exploitation des ressources du grand Sahara, qui couvrait le sud de l’Algérie, le nord du Mali et du Niger ou encore l’ouest de la Libye. Le processus de libération des peuples étant lancé, la France a voulu diviser pour mieux régner et a proposé aux tribus touaregs du sud de l’Algérie et du Nord Mali l’indépendance en échange de leur soutien à l’OCRS.
Malheureusement pour la France et heureusement pour les États concernés, l’indépendance du Mali en 1960 et celle de l’Algérie en 1962 a fait tomber l’Organisation à l’eau. Mais les promesses françaises sont restées comme un fardeau sur les épaules de ces États. La France a donc un rôle.
Depuis l’indépendance, il y a eu quelques rebellions, dont la première en 1963, qui ont eu leurs répercutions sur les autres États. En Algérie, la communauté touareg a choisi de ne pas entrer dans le jeu de l’irrédentisme. Au Mali, il en a été autrement.
Car la communauté toureg malienne est une société hiérarchisée avec les Ifougas en haut de la pyramide, et les Bellas en bas, leurs esclaves, de couleur noire. Il y a donc cette contradiction interne qui fait que les Ifougas voient dans la République malienne une atteinte à leurs privilèges. Selon eux, il n’y aurait aucun avantage à intégrer le cadre d’une république.
Il y a donc un blocage historique et un autre culturel et interne, qui empêchent l’entente de certains groupes avec l’État central. La communauté touareg a ainsi du mal à s’adapter. Mais elle fait pleinement partie de la nation malienne.
Le Mali n’est en rien contre la culture ou l’identité touareg. Ce serait faux de le déclarer. Ce pays fait la promotion de toutes ses langues et de toutes ses cultures à travers des organismes officiels. Le Mali est un peuple de paix par essence.
La communauté touareg, partagée entre le Mali (550.000 individus), l’Algérie (50.000), le Burkina Faso ou la Libye, n’agit pas d’un bloc pour demander cette indépendance,
ou cette autodétermination. Le MNLA n’est pas représentatif de l’ensemble de la communauté touareg du Mali, ni de celle répartie entre les différents États.
Ces velléités sont ancrées dans l’histoire. Peu avant l’indépendance des colonies, en 1958, la France a créé l’Organisation communes des régions sahariennes (OCRS), pour l’exploitation des ressources du grand Sahara, qui couvrait le sud de l’Algérie, le nord du Mali et du Niger ou encore l’ouest de la Libye. Le processus de libération des peuples étant lancé, la France a voulu diviser pour mieux régner et a proposé aux tribus touaregs du sud de l’Algérie et du Nord Mali l’indépendance en échange de leur soutien à l’OCRS.
Malheureusement pour la France et heureusement pour les États concernés, l’indépendance du Mali en 1960 et celle de l’Algérie en 1962 a fait tomber l’Organisation à l’eau. Mais les promesses françaises sont restées comme un fardeau sur les épaules de ces États. La France a donc un rôle.
Depuis l’indépendance, il y a eu quelques rebellions, dont la première en 1963, qui ont eu leurs répercutions sur les autres États. En Algérie, la communauté touareg a choisi de ne pas entrer dans le jeu de l’irrédentisme. Au Mali, il en a été autrement.
Car la communauté toureg malienne est une société hiérarchisée avec les Ifougas en haut de la pyramide, et les Bellas en bas, leurs esclaves, de couleur noire. Il y a donc cette contradiction interne qui fait que les Ifougas voient dans la République malienne une atteinte à leurs privilèges. Selon eux, il n’y aurait aucun avantage à intégrer le cadre d’une république.
Il y a donc un blocage historique et un autre culturel et interne, qui empêchent l’entente de certains groupes avec l’État central. La communauté touareg a ainsi du mal à s’adapter. Mais elle fait pleinement partie de la nation malienne.
Le Mali n’est en rien contre la culture ou l’identité touareg. Ce serait faux de le déclarer. Ce pays fait la promotion de toutes ses langues et de toutes ses cultures à travers des organismes officiels. Le Mali est un peuple de paix par essence.
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