Quand le Boko haram se réclame d’el hadj Omar Tall, de Sekou Amadou et… La liste des principaux dirigeants du MNLA, D’ANÇAR-DINE, d’AQMI, du MUJAO…, des Katibas… - maliweb.net
aviez-vous que la quasi-totalité des dirigeants du MNLA sont d’anciens colonels de l’armée malienne ? Que le nom de guerre d’IydAghaly n’est autre qu’Abou El Vadl ? Que le chef du MUJAO est un Sahraoui répondant au nom d’Abou El Welid et que celui chargé de la charia est un mauritanien Hamada dénommé Ould Mohamed Kheirou? Que le BokoHaram s’identifie au conquérant El HADJ Oumar Tall, au roi Sekou Amadou fondateur de l’empire peul du Macina? Que…, enfin, lisez !
Le discernement ! C’est le mot-clef dans la guerre contre le terrorisme et l’extrémisme religieux au Mali. Mais des évidences, il en existe bel et bien. En voici quelques-unes : les principaux dirigeants du MNLA sont d’anciens officiers supérieurs de l’armée malienne; les katibas, ces camps jihadistes, étaient à l’origine des unités de la branche armée du Front de Libération Nationale (FLN) pendant la guerre d’Algérie, donc, d’origine algérienne…, Belmokhtar limogé par Aqmi reste cependant et toujours lié à Al Qaïda d’Afghanistan. Un paradoxe quand on sait qu’AQMI, comme son nom l’indique, n’est qu’une émanation d’Al Qaïda dans le Sahel. En somme, la situation reste confuse même à l’interne des groupes combattants… Voici, au moins un aperçu des différents acteurs.
Le MNLA
Ses principaux chefs sont Bilal Ag Cherif, DjiréMaiga, Attaye Ag Mohamed, Moussa Ag Assarid, Colonel Mohamed Ag Najim, HassaneFagaga, Colonel Machkanani, Colonel Al Ghabass Ag Hamed’Ahmed, Colonel Assalat Ag Habi Colonel Adghaymar Ag Alhousseynile, Colonel Intallah Ag Assayid…
AQMI
Il comporte au moins cinq (5) Katibas (bataillons) que sont : «AlMoulathamoune», «Taregh Ibn Ziyad», «Al Fourghane» et «Al Ansar» et «Katibate Youssouf Ibn Tachifine».
Ce dernier katiba (Katibate Youssouf Ibn Tachifine) est majoritairement composé de transfuges du MNLA et est dirigé par Abou Abdel Hakim Al Ghairawany, un proche de Mokhtar Belmokhtar surnommé le « Borgne». Ce dernier a créé un autre groupe dénommé «Les signataires par le sang», une section de jihadistes suicidaires. L’Emir d’AQMI au Sahara lui, s’appelle Yahya Abou El Hemmam.
ANCAR-DINE
Il a été créé en octobre 2011 par Iyad Ag Ghaly ancien leader du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA) dans les années 90. A AQMI, on le surnommait «Abou El Vadl». Parmi ses lieutenants, figurent l’imam Mohamed LemineOuld Abdel Wedoud; Mohamed Moussa Emir d’«El Hisba », et «Abou Tourab» chef d’«El Amr BilMaarouvWeneuhye Ani Al Mounkar».
Des flancs d’Ançar-dine, est né cet autre groupe appelé « Ansar Charia » à sa tête,Oumar OuldHamahaet majoritairement composé deBerabiches, une ethnie de l’extrême nord-Mali. Il faudra désormais ajouter à cette liste des rejetons d’ d’Ançar-dine, le Mouvement Islamique de l’Azaouad (MIA), se disant prêt à l’ouverture des négociations avec Bamako. Il n’a cependant donné la moindre preuve de sa bonne foi. Ceci aurait certainement consisté à livrer IyadAghaly.
Le MUJAO
Le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) est dirigé par un sahraoui dénommé Abou El Welid. Hamada Ould Mohamed Kheirou (Mauritanien) est le président de l’instance judicaire. Abdel Hakim lui aussi Sahraoui, est chargé des questions de sécurité dans les villes conquises comme à Gao.
L’origine du MUJAO, à en croire ses combattants, remontent très loin. Dans une vidéo publiée en décembre 2011 en effet, ses dirigeants se référaient à Oussama Ben Laden, au mollah Omar, chef des talibans afghans, mais aussi à Ousmane Dan Fodio (personnage historique nigérian et théocrate musulman), à El Hadj Omar Tall (conquérant musulman Ouest africain et d’origine sénégalaise) et à Amadou Cheikhou –ou Sékou, fondateur de l’empire peul du Macina au Mali.
En plus de leur confession religieuse, ces personnages ont en commun leur opposition farouche à l’occident, d’où BOKO HARAM, ou le bannissement de la culture Occidentale.
Le BokoHaram est beaucoup plus proche du MUJAO au contraire d’AQMI puisqu’estimant tous deux, que les «compétences territoriales» d’AQMI se limitent au Sahel. Ce qui n’est pas leur cas.
LES KATIBAS
Il existe plusieurs Katibas. Celui qui siégeait à Gao sous l’occupation s’appelle «Katibate Salah Dine»et était dirigé par Sultane OuldBadi, un dissident du MUJAO et allié d’Ançar-dine d’IyadAghaly.
La « Katibate Oussama Ben Laden » proche du MUJAO elle, a à sa tête Ahmed Ould Amer dit «Ahmed Tilemsi».
La « Katibate Ousmane Dan Fodio » est dirigér par « Abdoullah » un béninois yorouba. Avant le MUJAO, il a combattu avec AQMI. C’est lui qui a remplacé Hicham Bilal, un ancien du MNLA et avait déserté du MUJAO avant d’être réintégré de force dans le groupe.
Il existe d’autres sections combattantes éparpillées dans le Sahel et s’affublant de noms évocateurs : «Zarqawi», «Abdallah Azzam» (de l’Irak), «les Martyrs», etc.
Le Conseil de la Choura des Moujahidines
Selon toute évidence, un Etat islamique était en pleine construction au Nord du Mali avant l’intervention de l’armée française. Les pièces du grand puzzle se mettaient en effet en place auregard de la création de ce «Conseil de la choura des Moujahidines», une sorte d’entité fédératrice.
Il a été installé à Gao et était composé des différents Katibas favorables ainsi que des combattants du MUJAO et de BokoHaram.
Et, le saviez-vous ? C’est ce « Conseil de la Choura des Moujahidines » inspiré des Talibans Afghans, qui a bouté le MNLA de Ménaka jusque dans les limites de la Mauritanie à Léré plus précisément. C’est encore lui (le «Conseil des Moujahidines») qui a attaqué les narcotrafiquants qui occupaient la localité de Khalil à la frontière algérienne.
En clair, tout se passait comme si ce conseil s’était donné pour mission de fixer les limites territoriales d’un Etat et d’y installer ses propres institutions. Et il eut cette intervention française !
En tout état de cause, l’on constate que les déclarations du Ministre malien de la défense à propos des combattants sécessionnistes et jihadistes, prennent ici tous leurs sens : «ce sont les deux faces d’une même médaille». Autrement dit, il convient de rester vigilant dans la perspective des négociations. Très vigilant ! Ceci reste le but de cet éclairage.
B.S. Diarra
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