lundi 4 février 2013

« Exactions commises au nord par l’armée » : Diversion, mensonge et fuite en avant d’Amnesty - maliweb.net

« Exactions commises au nord par l’armée » : Diversion, mensonge et fuite en avant d’Amnesty - maliweb.net
Les professionnels des droits de l’Homme sont formels : la démarche dans l’adoption du rapport manque d’éthique et d’orthodoxie. En se fendant d’arguments aussi ridicules que méprisables pour accuser les forces armées et de sécurité maliennes d’ « exactions sur les Touaregs et Arabes », Human Right Watch et Amnesty International étalent leur manque de crédibilité aux yeux de l’opinion et leur volonté de saper le moral de nos troupes au front. Le prétentieux rapport vient d’être démonté par les organisations professionnelles maliennes de défense des droits de l’Homme. Explications.

Me Moctar Mariko, président de l’AMDH : Pour lui, la mission effectuée à Mopti a démontré les mensonges révélés dans le rapport d’Amnesty International (photo L’Indicateur du Renouveau)
Une semaine après sa publication, le doute persiste sur les allégations révélées dans le dernier rapport d’Amnesty international sur la situation au Nord. Après le démenti formel du gouvernement français sur les supposées victimes suite aux frappes des avions le 10 janvier dernier (alors que l’armée française est entrée en guerre le vendredi 11 janvier), c’est au tour des observateurs maliens de démonter le document.
Utilisation abusive du conditionnel, manque d’éthique et d’orthodoxie dans la démarche, absence de sources crédibles, etc., selon la Commission nationale des droits de l’Homme, il y a de l’amateurisme dans le travail d’Amnesty international et de Human Right Watch. Face à la presse, vendredi à son siège, les responsables sont formels : « Il n’y pas eu à ce jour d’exactions commises par les militaires maliens depuis le début des opérations de reconquête ».
La présidente de la Commission a rappelé le contexte difficile de la situation au Mali, a déploré les événements survenus à Aguelhok en janvier 2012, marqués par la mort horrible des centaines de soldats maliens par les groupes armés. Me Kadidia Sangaré a dénoncé les privations de liberté dans les villes du Nord jusqu’à l’intervention de la France aux côtés des forces armées et de sécurité.
« En son temps nous avions alerté, puis dénoncé les manquements aux droits fondamentaux de l’Homme. Si aujourd’hui, des organisations se fendent de rapports sans preuves pour accuser gratuitement les militaires maliens, il est de notre devoir de réagir au nom de la vérité », a craché Me Kadidia Sangaré.
La présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme de préciser qu’après recoupement des informations auprès des sources sur place, le rapport d’Amnesty international se révèle faux et léger. Bref, dit-elle, en l’absence de preuves, nous ne pouvons pas confirmer les allégations d’exactions révélées par nos confrères de Human Right Watch et d’Amnesty international.
« Nos confrères sont allés vite en besogne »
Abondant dans le même sens, le président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) se veut plus critique à l’égard de ce qu’il qualifie de manque de professionnalisme dans ce rapport. Selon Me Moctar Mariko, le rapport s’appuie sur de simples rumeurs pour confirmer une accusation grave. En témoigne, l’utilisation abusive du conditionnel par l’auteur du rapport.
Pis, pour le défenseur des droits de l’Homme, lorsqu’il s’est agi de l’existence d’un puits dans lequel des corps de Touaregs et d’Arabes auraient été jetés par les soldats maliens, l’AMDH a dépêché une mission à Sévaré conduite par lui-même. Sur place, les informations recueillies auprès de sources dignes de foi, démentent l’existence de ce puits. Aussi, « l’exécution sommaire » dont il est question à la Gare de Sévaré, s’est révélée fausse. En clair, conclut Me Moctar Mariko, l’absence de preuves soutenues dans le présent témoigne du mensonge flagrant porté contre l’armée malienne.
D’où l’avis du président de l’Union interafricaine des droits de l’Homme, qu’il s’agit d’un rapport scandaleux. Selon Me Ibrahim Koné, président d’honneur de l’AMDH, les auteurs de ce rapport sont allés trop vite en besogne pour dire des choses que certains veulent entendre. Ce que regrette le président d’honneur de l’AMDH, c’est l’attitude adoptée par les auteurs du rapport quand les civils et soldats maliens se faisaient égorger et couper les mains par les bandits au nord.
« Nous sommes les initiateurs de la rédaction de la plainte du Mali devant les juridictions internationales face aux multiples violations des droits de la guerre. Il n’y a donc pas de raisons pour nous d’adopter la langue de bois lorsqu’il s’agit d’exactions. Mais s’il n’y a pas de preuves, nous ne pouvons pas en inventer », martèle le président de l’Union interafricaine des droits de l’Homme, pour qui le seul fait de réagir sur les droits de l’Homme au Mali sans l’AMDH, est un manquement à l’éthique et à l’orthodoxie de la part Human Right Watch et Amnesty international.
Bref, sur le rapport de ces organisations, les défenseurs des droits de l’Homme au Mali sont formels : le document manque de crédibilité. Ce démenti formel vient une fois de plus renforcer le doute sur le professionnalisme de Human Right Watch et d’Amnesty international. Décidemment, la copie doit être revue.
Issa Fakaba Sissoko

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