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Après 10 mois d’exil forcé au Niger, le colonel major El Hadj Ag Gamou, un Touareg de l’armée malienne, revient combattre chez lui au Mali. FRANCE 24 l’a suivi avec ses troupes dans les rues de Gao.
Après 10 mois d’exil forcé au Niger, le colonel major El Hadj Ag Gamou, un officier touareg de l’armée malienne, est de retour au pays. En guerre contre les rebelles touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et les djihadistes d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), son armée avait été mise en déroute en avril 2012. Pour sauver la vie de ses 500 hommes, il feint d’abord de rejoindre les insurgés avant de se réfugier au Niger avec sa troupe.
« C’était très dur, très dur d’être dans un pays étranger pendant un an », confie-t-il.
Le colonel major incarne la partie « souverainiste » de la population touareg, celle qui s’oppose à toute velléité d’indépendance du Nord-Mali. En revenant combattre dans les rangs de l’armée malienne, il entend prouver sa loyauté envers ce pays. « Moi je suis malien, républicain et je suis fier d’être malien. Je suis fier d’être un militaire malien et les autres disent qu’ils sont pour un autre pays qu’on appelle l’Azawad, que moi je ne reconnais pas », explique-t-il.
Avec ses hommes et une centaine de pick-up, la troupe d’El Hadj Ag Gamou participe à la sécurisation de la région de Gao, aux cotés des forces nigériennes et françaises. « Il faut que la population se sente à l’aise et il faut sécuriser leurs biens. Et maintenant notre grand objectif est de chercher des caches d’armes », conclut l’officier touareg.
À terme, le défi qui s’imposera à lui, ainsi qu’à l’armée malienne, sera d’assurer la sécurité de l’ensemble du territoire du Mali, sans la présence de troupes étrangères et sans l’armée française.
france24.com/fr/
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