To be or not to be : Blaise Compaoré mêlera-t-il le Burkina Faso à une intervention au Mali ?
PAR SAN FINNA. Au vu de la ferme détermination des mouvements islamistes du nord à ne pas rompre avec la charria et le djihad, on peut raisonnablement se douter que la guerre, on ne pourra pas y couper!! par ailleurs, les dernières déclarations provenant des autorités françaises confirment ce sentiment dominant.
Si l’espoir d’un règlement de la crise par le dialogue semble plus que jamais une utopie et que la veillée d’armes est engagée, on peut légitimement se poser la question quant à la position du Burkina Faso au sujet de l’intervention armée au Mali !! Devons-nous, oui ou non, y engager nos troupes ??
« OUI », la question vaut la peine d’être posée .
L’intervention est un devoir de solidarité. Elle est actuellement envisagée au nom de la cedeao, dans le cadre de l’union africaine, avec ou non la couverture internationale. On peut même dire que l’endossement de la guerre par la communauté ne fait plus aucuns doutes. En tout les cas, il ne s’agira pas de l’intervention au nom d’un état.
Mais l’argument de la solidarité active n’a pas, d’ores et déjà, empêché le Sénégal et la Mauritanie de déclarer forfait. Ni l’un, ni l’autre, ne seront militairement présents dans une guerre au nord Mali. L’algerie, pour sa part, reste toujours fermement cramponnée à sa solution politique donc, démarquée par rapport à l’engagement.
Alors, allons-nous, au Faso, faire comme tous ces pays ?
Cette option ne manque pas de défenseurs, les arguments étant que, pour avoir sans relâche plaider le dialogue, la négociation, nous ne pouvons pas, sans aucuns états d’âme, nous retrouver à combattre ceux là même auxquels nous offrions le gite et le couvert il y a si peu!! D’autres également avancent que les réalités géographiques, ethniques, historiques, déconseillent fortement une telle action de la part du pays des hommes intègres. Il en est même qui soutiennent mordicus que nos »obscures connexions « , avec les islamistes, pourraient, en cas d’envoi de troupes combattantes, nous valoir une punition particulière de ces groupes armés… Ils sont, du reste, sans ambiguités à cet égard .
Ceux qui seront enrôlés dans cette guerre contre eux seront combattus. Mieux vaut pour le pays, à moins de souhaiter ardemment être exposés à des attentats en séries, dire haut et fort qu’à « notre très grand regret… » nous ne sommes nullement intéressé par cette proposition, aussi « alléchante… » fusse-t-elle…
Cependant, les tenants d’une présence militaire, quant à eux, n’en démordent pas !! Intervenir ou pas ne nous protégera certainement pas, à long terme, d’un fléau aussi global; qui n’a d’achèvement que dans la mondialisation du djihad, dans la domination de l’islam sur toute l’humanité !! Par ailleurs, pour laver les nombreuses suspicions qui pèsent sur nous, il nous faut justement, coute que coute, vaille qui vaille, être de la partie, et plutôt les premiers que les derniers!!
Quoiqu’il en soit, laissons se poursuivre la polémique en question et gardons-nous d’encourager nos troupes à y participer. Nous sommes déjà au Darfour, en Guinée … ça suffit amplement et pour tout dire, c’est déjà trop !! Nous avons avant tout des impératifs sociaux, économiques, électoraux qui nous déconseillent une telle aventure. Alors, pour une toute petite fois, et peu importe de passer pour des égoïstes, laissons aux autres le soin de résoudre le problème, ajouté à cela qu’à bien y regarder nous avons déjà assez donné de notre temps au détriment de la vie nationale.
Après tout, notre petit pays a plus que joué sa partition du gendarme dans la sous région et notre vie politique nationale a un besoin urgent de retrouver enfin son expert en facilitation.
Victory Toussaint
Si l’espoir d’un règlement de la crise par le dialogue semble plus que jamais une utopie et que la veillée d’armes est engagée, on peut légitimement se poser la question quant à la position du Burkina Faso au sujet de l’intervention armée au Mali !! Devons-nous, oui ou non, y engager nos troupes ??
« OUI », la question vaut la peine d’être posée .
L’intervention est un devoir de solidarité. Elle est actuellement envisagée au nom de la cedeao, dans le cadre de l’union africaine, avec ou non la couverture internationale. On peut même dire que l’endossement de la guerre par la communauté ne fait plus aucuns doutes. En tout les cas, il ne s’agira pas de l’intervention au nom d’un état.
Mais l’argument de la solidarité active n’a pas, d’ores et déjà, empêché le Sénégal et la Mauritanie de déclarer forfait. Ni l’un, ni l’autre, ne seront militairement présents dans une guerre au nord Mali. L’algerie, pour sa part, reste toujours fermement cramponnée à sa solution politique donc, démarquée par rapport à l’engagement.
Alors, allons-nous, au Faso, faire comme tous ces pays ?
Cette option ne manque pas de défenseurs, les arguments étant que, pour avoir sans relâche plaider le dialogue, la négociation, nous ne pouvons pas, sans aucuns états d’âme, nous retrouver à combattre ceux là même auxquels nous offrions le gite et le couvert il y a si peu!! D’autres également avancent que les réalités géographiques, ethniques, historiques, déconseillent fortement une telle action de la part du pays des hommes intègres. Il en est même qui soutiennent mordicus que nos »obscures connexions « , avec les islamistes, pourraient, en cas d’envoi de troupes combattantes, nous valoir une punition particulière de ces groupes armés… Ils sont, du reste, sans ambiguités à cet égard .
Ceux qui seront enrôlés dans cette guerre contre eux seront combattus. Mieux vaut pour le pays, à moins de souhaiter ardemment être exposés à des attentats en séries, dire haut et fort qu’à « notre très grand regret… » nous ne sommes nullement intéressé par cette proposition, aussi « alléchante… » fusse-t-elle…
Cependant, les tenants d’une présence militaire, quant à eux, n’en démordent pas !! Intervenir ou pas ne nous protégera certainement pas, à long terme, d’un fléau aussi global; qui n’a d’achèvement que dans la mondialisation du djihad, dans la domination de l’islam sur toute l’humanité !! Par ailleurs, pour laver les nombreuses suspicions qui pèsent sur nous, il nous faut justement, coute que coute, vaille qui vaille, être de la partie, et plutôt les premiers que les derniers!!
Quoiqu’il en soit, laissons se poursuivre la polémique en question et gardons-nous d’encourager nos troupes à y participer. Nous sommes déjà au Darfour, en Guinée … ça suffit amplement et pour tout dire, c’est déjà trop !! Nous avons avant tout des impératifs sociaux, économiques, électoraux qui nous déconseillent une telle aventure. Alors, pour une toute petite fois, et peu importe de passer pour des égoïstes, laissons aux autres le soin de résoudre le problème, ajouté à cela qu’à bien y regarder nous avons déjà assez donné de notre temps au détriment de la vie nationale.
Après tout, notre petit pays a plus que joué sa partition du gendarme dans la sous région et notre vie politique nationale a un besoin urgent de retrouver enfin son expert en facilitation.
Victory Toussaint
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