Par ats - Mis en ligne le 22.08.2012 à 07:42 |
Des ressortissants du nord du Mali, groupés au sein d'un collectif, ont critiqué l'aide suisse à l'organisation en juillet d'une réunion des rebelles séparatistes touareg du MNLA. Ils ont vu une "caution politique" de Berne "qui piétine sa légendaire neutralité". "Sous le couvert d'une clarification de ses revendications en vue d'un règlement politique de la crise que connaît le Mali par sa faute (celle de la rébellion touareg, NDLR), la Suisse a permis au MNLA d'adopter des dispositions urgentes pour l'atteinte des objectifs" du mouvement. "En clair, le MNLA n'a pas renoncé à la partition du Mali", indique dans un communiqué le Collectif des ressortissants du Nord (COREN). Le COREN regroupe plusieurs associations de Maliens originaires de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois régions administratives du nord du pays tombées il y a près de cinq mois entre les mains du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui menait depuis mi-janvier une offensive contre l'armée malienne avec l'appui de groupes islamistes armés. Les islamistes ont évincé leurs anciens alliés rebelles touareg des principales villes du Nord et contrôlent désormais totalement ces régions où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia (loi islamique). "Relations particulières" Le collectif "condamne avec la dernière rigueur cette tentative de remettre en selle un mouvement armé qui a été défait sur le terrain et visiblement rejeté par les populations". Il affirme connaître "l'intérêt général que la Confédération suisse porte à la crise du Nord-Mali" et évoque, sans plus de précisions, "des relations particulières pour ne pas dire intimes existant entre certains responsables du DFAE et des leaders du MNLA". La réunion, qui a eu lieu fin juillet à Ouagadougou, "a été co-organisée et co-financée par la Suisse et la médiation de la CEDEAO", la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, avait déclaré vendredi soir une porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Carole Wälti. La Confédération s'engage dans cette région "avec l'approche de neutralité et d'impartialité qui caractérise sa traditionnelle politique de promotion de la paix", ajoutait-elle. |
Par ats - Mis en ligne le 22.08.2012 à 07:42 |
Des ressortissants du nord du Mali, groupés au sein d'un collectif, ont critiqué l'aide suisse à l'organisation en juillet d'une réunion des rebelles séparatistes touareg du MNLA. Ils ont vu une "caution politique" de Berne "qui piétine sa légendaire neutralité". "Sous le couvert d'une clarification de ses revendications en vue d'un règlement politique de la crise que connaît le Mali par sa faute (celle de la rébellion touareg, NDLR), la Suisse a permis au MNLA d'adopter des dispositions urgentes pour l'atteinte des objectifs" du mouvement. "En clair, le MNLA n'a pas renoncé à la partition du Mali", indique dans un communiqué le Collectif des ressortissants du Nord (COREN). Le COREN regroupe plusieurs associations de Maliens originaires de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois régions administratives du nord du pays tombées il y a près de cinq mois entre les mains du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui menait depuis mi-janvier une offensive contre l'armée malienne avec l'appui de groupes islamistes armés. Les islamistes ont évincé leurs anciens alliés rebelles touareg des principales villes du Nord et contrôlent désormais totalement ces régions où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia (loi islamique). "Relations particulières" Le collectif "condamne avec la dernière rigueur cette tentative de remettre en selle un mouvement armé qui a été défait sur le terrain et visiblement rejeté par les populations". Il affirme connaître "l'intérêt général que la Confédération suisse porte à la crise du Nord-Mali" et évoque, sans plus de précisions, "des relations particulières pour ne pas dire intimes existant entre certains responsables du DFAE et des leaders du MNLA". La réunion, qui a eu lieu fin juillet à Ouagadougou, "a été co-organisée et co-financée par la Suisse et la médiation de la CEDEAO", la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, avait déclaré vendredi soir une porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Carole Wälti. La Confédération s'engage dans cette région "avec l'approche de neutralité et d'impartialité qui caractérise sa traditionnelle politique de promotion de la paix", ajoutait-elle. |
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