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«La question des minorités touareg et arabe au Mali dans une perspective historique et géostratégique». Tel est le thème d’une conférence-débats animée au CICB le 25 août 2012 par Konimba Sidibé, président de l’Association Djoyoro Fa. C’était en présence de Younoussi Touré, 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, le président du Haut Conseil des Collectivités locales, des membres du corps diplomatique accrédité au Mali, de ceux des associations et organisations politique, ainsi que des élus des régions Nord-Mali.
L’objectif poursuivi par cette rencontre est de procéder à une analyse approfondie de la question sous ses différents angles, de manière à contribuer à une meilleure compréhension des causes et des enjeux dans l’espace Saharo-sahélien, à la lumière des évolutions récentes qui ont précipité la région dans une crise profonde. Au cœur des conflits d’influence, les régions Nord sont l’objet de revendications politiques par des groupes de Touareg depuis des décennies. L’espace saharo- sahélien présente un intérêt géostratégique sur le plan des ressources naturelles et énergétiques qui y sont nombreuses, et pour des pouvoirs en émergence, il est devenu une zone de trafic où s’exercent de nouvelles formes de domination contre lesquelles les Etats actuels semblent bien démunis. L’avenir de l’espace Saharo-sahélien est un enjeu tout autant que celui de l’Afrique de l’Ouest et des rapports avec l’Europe.
M. Sidibé a lancé un appel à la Communauté internationale afin qu’elle agisse en faveur du règlement de la crise de son pays. Evoquant la crise sécuritaire du nord du Mali, Konimba Sidibé a affirmé que sur le plan sociologique, la structuration interne des communautés touareg est l’un des facteurs de la rébellion. Et d’ajouter que l’option que l’Etat Malien a mise en place pour la lutte contre les rebelles, a favorisé la multiplicité des crises.
Quant aux aspects géostratégiques, il a souligné que les « enjeux sont colossaux et dépassent le Mali », ce qui fait que la » crise devient mondiale ». « Nous avons constaté que nous avons une mauvaise connaissance sur les minorités Touareg et Arabe », a-t-il signalé.
L’Association Djoyoro Fa, créée en mai dernier, a pour objectif de «contribuer à la formulation d’une vision et un projet de société progressistes pour le Mali ; de soumettre la gestion publique à un contrôle citoyen efficace en influant sur les politiques publiques et en soumettant les dirigeants à une obligation de rendre compte».
Il s’agit aussi de contribuer à placer au cœur de la gestion des affaires publiques l’intérêt général, l’intégrité, l’honnêteté, le patriotisme, la compétence, le mérite et l’obligation de rendre compte.
Basile ESSO
Source: Le Katois
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