Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Le chef d'Ansar Eddine, l'un des groupes islamistes armés contrôlant le nord du Mali, a apporté son soutien, mardi 8 août, à la médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) menée par le président burkinabé, Blaise Compaoré, dans la crise malienne. "On est contents. On soutient, on accepte la médiation du président Compaoré. C'est ce qu'on a confirmé tout de suite au ministre", a lancé Iyad Ag Ghaly devant des journalistes à Kidal, grande ville du Nord malien, après un entretien avec le chef de la diplomatie burkinabé, Djibrill Bassolé. Ce dernier devrait rentrer à Ougadougou dans la soirée.
Plus tôt dans la journée, le ministre des affaires étrangères était arrivé à Gao, pour rencontrer les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, qui contrôlent la ville. Il s'agit de l'émissaire de plus haut rang à se rendre dans le nord du Mali depuis que la région est occupée par plusieurs groupes armés islamistes alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
RENCONTRE AVEC DES MÉDECINS ET DES INFIRMIERS
Plus tôt dans la journée, le ministre des affaires étrangères était arrivé à Gao, pour rencontrer les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest, qui contrôlent la ville. Il s'agit de l'émissaire de plus haut rang à se rendre dans le nord du Mali depuis que la région est occupée par plusieurs groupes armés islamistes alliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
RENCONTRE AVEC DES MÉDECINS ET DES INFIRMIERS
Après son arrivée, M. Bassolé s'était rendu à l'hôpital de Gao, où il a rencontré médecins et infirmiers. Le médecin-chef Moulaye Guiteye lui a fait le point de la situation. "Grâce à l'aide des ONG, nous avons des médicaments", a dit M. Guiteye, déplorant toutefois le manque de certains équipements techniques. Entouré d'infirmières voilées pour la plupart, il a ajouté que l'hôpital avait dû faire appel à des habitants pour aider à traiter les patients, après le départ de nombreux membres du personnel à la suite de la chute de Gao.
Les groupes armés islamistes alliés à AQMI ont évincé depuis quelques mois la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et ont commencé à appliquer la charia dans cette région.Lire l'édito : La loi salafiste menace le Sahel
M. Compaoré a reçu en juin, séparément, des délégations du groupe islamiste Ansar Eddine ainsi que du MNLA. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, rentré le 27 juillet à Bamako après une convalescence de deux mois à Paris à la suite d'une grave agression dans son bureau à la présidence, a annoncé le 29 juillet la création de nouveaux organes de la transition et précisé qu'il se chargeait lui-même de former le gouvernement d'"union nationale" exigé par la Cédéao. Ce cabinet d'union doit avoir l'assise suffisante pour permettre la reprise du Nord par le pouvoir central.A Bamako, ouverture du procès des organisateurs d'une marche suivie de l'agression du président
Le procès de trois des organisateurs d'une manifestation qui avait abouti à l'agression brutale du président malien par intérim Dioncounda Traoré s'est tenu mardi à Bamako. Hamadoun Amio Guindo, Younouss Hameye Dicko et Rokhia Sanogo, des responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) favorable aux militaires qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, sont accusés de "troubles graves à l'ordre public". Ils ont nié les faits qui leur sont reprochés. Le verdict sera rendu le 28 août.
Le 21 mai, à l'issue d'une marche dans les rues de Bamako de plusieurs milliers de personnes opposées au maintien au pouvoir du président par intérim Dioncounda Traoré – investi le 12 avril après le retrait des putschistes – des manifestants surexcités l'avaient attaqué dans son bureau à la présidence. Molesté et laissé pour mort, M. Traoré, 70 ans, était parti deux jours plus tard à Paris pour se faire soigner. Il y est resté en convalescence pendant deux mois avant de rentrer dans la capitale malienne le 27 juillet.
Le procès de trois des organisateurs d'une manifestation qui avait abouti à l'agression brutale du président malien par intérim Dioncounda Traoré s'est tenu mardi à Bamako. Hamadoun Amio Guindo, Younouss Hameye Dicko et Rokhia Sanogo, des responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) favorable aux militaires qui avaient renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, sont accusés de "troubles graves à l'ordre public". Ils ont nié les faits qui leur sont reprochés. Le verdict sera rendu le 28 août.
Le 21 mai, à l'issue d'une marche dans les rues de Bamako de plusieurs milliers de personnes opposées au maintien au pouvoir du président par intérim Dioncounda Traoré – investi le 12 avril après le retrait des putschistes – des manifestants surexcités l'avaient attaqué dans son bureau à la présidence. Molesté et laissé pour mort, M. Traoré, 70 ans, était parti deux jours plus tard à Paris pour se faire soigner. Il y est resté en convalescence pendant deux mois avant de rentrer dans la capitale malienne le 27 juillet.
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