Mali : première amputation au nom de la charia | Humanite
Les islamistes qui contrôlent le nord du Mali, ont coupé la main d'un voleur dans la localité d'Ansongo, au sud de Gao. La liste des violences commises dans la région au nom de la charia s'allonge dramatiquement.
C’est la première amputation commise depuis quatre mois que les islamistes occupent le nord-Mali. La victime était "un voleur de moto" et "beaucoup de sang" a coulé au moment de l'amputation a rapporté un témoin à l’AFP. Plusieurs dizaines de personnes ont assisté à cette mutilation qui a eu lieu sur une place publique. Un chef islamiste d'Ansongo, Mohamed Ould Abdine, a confirmé cette information en affirmant: "C'est la loi de Dieu". "C'est la charia qui exige ça", a-t-il ajouté. "Dans quelques jours, nous allons faire la même chose à Gao. Personne ne peut nous empêcher de faire ça".
C’est que dimanche, des habitants de Gao avaient empêché les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de procéder à l'amputation d'un voleur (lire Gao résiste à l’ordre obscurantiste). A ce propos l’islamiste a affirmé : "la dernière fois, nous avons reporté (l'amputation) à cause de l'intervention des notables, non à cause de la population qui ne peut rien".
Si c’est là la première amputation, c’est loin d’être le premier acte de violence commis au nord-Mali au nom de la charia, depuis la fin juin. Mi-juillet, un habitant de Tombouctou accusé d'avoir bu de l'alcool reçoit 40 coups de fouet donnés par des membres d’Ansar Dine. Quelques jours plus tard, des islamistes du même groupe tuent par lapidation un couple non marié à Aguelhok, dans le nord-est. Et début juillet, un homme et une femme qui avaient eu un enfant sans être mariés, ont reçu cent coups de fouet chacun à Tombouctou.
Ce même groupe Ansar Dine a démoli en juillet la majorité des mausolées et bâtiments historiques de Tombouctou.
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