mercredi 21 mai 2014

Nouveaux affrontements à Kidal entre soldats maliens et groupes armés - France - RFI

Nouveaux affrontements à Kidal entre soldats maliens et groupes armés - France - RFI

Nouveaux affrontements à Kidal entre soldats maliens et groupes armés

mediaUne patrouille de l'armée malienne à Kidal, à l'été 2013.AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD
A Kidal, les combats ont repris, ce mercredi matin 21 mai, entre l'armée malienne et les groupes armés. Les militaires ont entrepris la reprise de la ville par l'ouest, le sud et le nord, à pied et à l’aide de blindés. Des tirs à l’arme lourde ont été entendus par les habitants qui ont été priés d’évacuer leurs maisons.
Il est tôt ce mercredi matin lorsque, d'après des habitants de Kidal dans les quartiers sud, les forces militaires maliennes s'avancent à pied à travers les habitations afin d'occuper de nouvelles positions. A chaque avancée, les militaires demandent aux populations d'évacuer la zone. C'est ce que raconte un témoin joint par RFI.

« On est pris entre deux feux, explique-t-il. Quand on est allé en ville, ce matin, l’armée commençait déjà à avancer, à chasser un peu les gens. Les populations ont dû rentrer dans leur maison. Les coups de feu ont commencé dix ou quinze minutes après. Les maisons tremblent ! »


Tu n’entends pas les obus? L'un d'eux est tombé pas loin de moi, en tout cas mes fenêtres vibrent!
Un habitant de Kidal témoigne 21/05/2014 - par Guillaume Thibault

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Les positions maliennes sont d'abord à l'est, au sud-est où se situe le camp militaire des Fama, le camp 1. C'est de là que sortent les blindés maliens, c'est de là que sont tirés les obus en direction de la zone de cantonnement du Mouvement national de libération de l’Azawad, (MNLA, Touaregs) qui n'est pas très loin. Il est alors un peu plus de 10 heures, heure locale.

Selon nos informations, les groupes armés attendent pour répliquer mais très vite, les habitants de Kidal se retrouvent sous le feu. Comme en témoigne cet autre habitant plus au nord dans le secteur du gouvernorat :

« Ils ont tout laissé. Je suis dans la maison. Ils se battent avec des armes lourdes à côté de chez nous, à côté du gouvernorat. Je suis terré avec ma famille et des gens qui sont venus se cacher chez moi. »
Ce mercredi après-midi, les combats se poursuivent à travers la ville. D'après ce que l'on peut suivre, les Maliens ont avancé à travers la ville par le sud mais aussi par le nord. Le gouvernorat reste toujours aux mains des groupes armés qui affirment avoir repris le fort à l'est de la ville

La Minusma cantonnée

Selon des sources locales, les forces de la Minusma sont repliées dans le camp 2 : un QG opérationnel Serval-Minusma a été installé dans le camp. Mais les troupes onusiennes sont invisibles dans la ville de Kidal.

Pour l’heure, du côté du ministère de la Défense à Bamako, on indique avoir déclenché une opération de sécurisation des biens et des personnes à Kidal, sans autres commentaires.

Le MNLA indique avoir interpellé la communauté internationale pour prendre acte de l'agression de l'armée malienne et demande un cessez-le-feu immédiat dans le souci, dit le communiqué signé Ambéry ag Rissa, de « protéger les populations civiles de Kidal prises [...] dans un étau de violence. »

Des soldats français supplémentaires à Gao

Par ailleurs, une centaine de soldats français ont été envoyés en renfort à Gao pour faciliter la relève des effectifs français dans cette ville du nord du Mali, dans ce contexte d'affrontements à Kidal

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