vendredi 23 mai 2014

Bataille de Kidal : Les non-dits

Bataille de Kidal : Les non-dits




"1.500 militaires maliens sont arrivés en renfort à Kidal les dernières 24 heures. Ils continuent d'arriver", a déclaré à l'AFP une source militaire étrangère, information confirmée par une source militaire malienne
« 1.500 militaires maliens sont arrivés en renfort à Kidal les dernières 24 heures. Ils continuent d’arriver », a déclaré à l’AFP une source militaire étrangère, information confirmée par une source militaire malienne

En voulant sauver notre honneur, nous avons encore été humiliés. A cause, en grande partie, de l’absence de perspicacité dans le renseignement fourni sur le terrain. Que faire pour renverser la vapeur ?

Les Maliennes et les Maliens s’attendaient à une offensive des FAMA (forces armées maliennes) afin de libérer totalement Kidal. Après les âneries perpétrées par les rebelles du Mnla et acolytes contre notre Premier ministre et sa délégation.

C’est dans cette perspective que ce mercredi 21 mai 2014, aux environs de 10h furent déclenchées les hostilités contre les apatrides, les mécréants du Mnla, d’Aqmi et du Mujao. Cette bataille qui devait nous permettre de libérer Kidal a été très mal conçue. Puisque nos FAMA ont mis le cœur avant l’esprit. Ainsi, aucune étude sérieuse ne semble avoir été effectuée auparavant pour attaquer les positions de l’ennemi. En un mot, le renseignement n’a pas du tout été perspicace. D’autant plus qu’après le retour de la délégation et la libération des otages, nos FAMA se sont directement ruées sur la ville de Kidal. Dans cette dynamique, de sources dignes de foi, elles n’ont nullement pas assuré leurs arrières. Pis, elles n’ont pas pris le soin d’informer et de bénéficier de l’accord de nos partenaires et soutiens que sont les forces Serval et la Minusma. S’aurait été le minimum que le président de la République informe son homologue français ou encore que le ministre de la Défense en fasse autant avec son homologue français ou que le ministre des Affaires étrangères appelle le représentant en chef de la Minusma pour l’en informer. Malheureusement, se croyant en position de force, oubliant du coup que depuis quelques semaines Aqmi et Mujao infiltraient le Mnla au vu et au su de toutes les forces présentes, nos autorités ont failli. Pis, dans cette bataille enclenchée, l’Armée malienne a été une fois encore prise dans un étau. Puisqu’après avoir mis des éléments dans les rues de Kidal, elle n’a, semble-t-il, pas pris le soin de bloquer les grandes artères adjacentes au gouvernorat. Sur lequel, elle s’est plus appuyée et qui, dans son entendement devait être récupéré en moins de deux heures de combat.

Quoi qu’il en soit, le vin est tiré, il faut le boire. Il y a beaucoup de non-dits dans cette débâcle de notre Armée. Comme on le dit, nous venons de perdre une bataille et non la guerre. Il faut se remobiliser avec une stratégie bien mûrie et des arguments plus solides. Car, l’occasion nous est offerte à jamais pour récupérer définitivement Kidal. Et, une fois en position de force, les négociations deviendraient plus avantageuses.

Boubacar DABO

Aucun commentaire: