Rappel des principaux troubles à Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali, dont les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont annoncé avoir pris le contrôle après des affrontements avec l’armée.
Kidal, chef-lieu de région, est le fief des Touareg et de leur rébellion. Le gouvernement central n’a jamais réussi à complètement y reprendre pied, malgré l’offensive lancée en 2013 par l’armée française qui a permis de libérer le Nord de l’emprise de groupes islamistes.–2012–
- 30 mars: Le groupe islamiste armé Ansar Dine – appuyé par le MNLA, le grand groupe rebelle touareg, et des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) – prend le contrôle de Kidal, première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes. Gao (nord-est) puis Tombouctou (nord-ouest) tombent ensuite aux mains des groupes armés.
Les rebelles du MNLA seront évincés de Kidal, qui devient le fief d’Ansar Dine.
A la mi-janvier, le MNLA et d’autres rebelles avaient lancé une vaste offensive dans le Nord.
- 27-28 juin: Déroute des rebelles du MNLA, écrasés à Gao puis chassés de Tombouctou et ses environs par les islamistes. Le MNLA, allié au début de son offensive à Ansar Dine et au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao, considéré comme une dissidence d’Aqmi), puis marginalisé, ne contrôle plus aucune place forte dans cette région.
–2013–
- 30 jan: Les forces françaises, qui ont lancé le 11 janvier l’opération Serval pour stopper la progression des islamistes vers Bamako, contrôlent l’aéroport de Kidal. La ville est « sécurisée » par quelque 1.800 Tchadiens qui arrivent quelques jours plus tard.
Avant même l’arrivée des soldats français, Kidal était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissident d’Ansar Dine) et du MNLA. Ces deux groupes ont assuré la France de leur soutien.
- 26 fév: Un attentat suicide à Kidal vise un point de contrôle tenu par la rébellion du MNLA, dont sept membres sont tués.
- 2 juin: Des habitants de Kidal affirment que des membres du MNLA s’en sont pris aux populations noires pour les « expulser » vers Gao. Le MNLA dément toute « chasse aux Noirs ». Le gouvernement dénonce une « épuration raciale ». Le 5, des combats opposent dans la zone d’Anefis, à une centaine de km au sud de Kidal, des rebelles du MNLA à l’armée.
- 18 juin: Les autorités et les rebelles touareg occupant Kidal signent à Ouagadougou un accord prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l’armée et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.
Ces accords, qui vont permettre l’organisation de l’élection présidentielle, remportée en août par l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, tardent à être appliqués.
- 2 nov: Deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) en reportage à Kidal sont tués après avoir été enlevés par des hommes armés.
- 28 nov: Le Premier ministre Oumar Tatam Ly est contraint d’annuler une visite à Kidal, après l’intrusion sur l’aéroport de manifestants hostiles à sa venue.
–2014–
- 17 mai: La tension monte brusquement, à l’occasion de la première visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal. Selon les autorités, les combats ont fait 36 morts, dont huit militaires. L’ONU et Bamako dénoncent l’exécution de huit personnes, dont des autorités administratives, par les groupes armés, qui ont également séquestré une trentaine de fonctionnaires. Ces derniers sont libérés le 19 mai grâce à des négociations conduites par la Minusma.
- 21 mai: Les rebelles du MNLA annoncent avoir pris, avec d’autres groupes armés, le contrôle de Kidal après des affrontements avec l’armée. Ils annoncent avoir également pris sans combats plusieurs autres villes du Nord, dont Ménaka, Anderamboukane et Aguelhoc.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta demande « un cessez-le-feu immédiat ».
AFP avec maliactu.net
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