La ville de Kidal, capitale de la 8è région administrative du Mali, a été le théâtre samedi de violents combats entre l’armée et les groupes armés qui occupent la localité malgré la présence des forces onusiennes et françaises. Les groupes rebelles voulaient empêcher l’arrivée du Premier ministre Moussa Mara en visite dans cette ville malienne qu’ils tentent d’ériger en sanctuaire avec, visiblement, la bienveillance de la communauté internationale.
C’est donc sous des tirs nourris que l’hélicoptère transportant le chef du gouvernement a atterri samedi vers la mi-journée. Selon notre envoyé spécial à Kidal, c’est pendant que le chef du gouvernement tenait une réunion avec les responsables administratifs et militaires que des hommes armés ont attaqué les militaires montant la garde devant le gouvernorat.
Au cours de ces combats, 23 soldats ont été blessés dont deux grièvement. L’un des blessés graves est décédé par la suite. Le Premier ministre Moussa Mara a même rendu les hommages de la Nation à ce militaire tombé sur le champ de l’honneur.
Après le départ du Premier ministre pour le camp de l’armée, les groupes armés ont pris en otage une trentaine de fonctionnaires civils restés dans le bâtiment du gouvernorat. L’on ignore où ces fonctionnaires sont détenus.
Cette première visite du Premier ministre Moussa Mara à Kidal a été perturbée par les groupes indépendantistes, sans que les forces onusiennes et françaises, sensées appuyées les forces maliennes dans la stabilisation du pays, ne lèvent le petit doigt. Apparemment, les groupes rebelles disposent à Kidal des forces importantes capables de tenir tête au petit contingent de soldats maliens cantonnés dans un camp de la ville.
Jusqu’ici, la communauté internationale oblige le Mali à limiter sa présence militaire à un contingent faible. Mais elle ne fait rien pour empêcher les rebelles, à qui une liberté de mouvement totale est accordée, de se renforcer militairement dans la ville. La visite mouvementée du chef du gouvernement aura permis de mettre à nu cette situation ubuesque qui a cours dans cette ville depuis la signature de l’accord de Ouagadougou en juin 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire