Tiébilé Dramé depuis Ouagadougou : «Le jour où l’armée entrera dans Kidal, il n’y aura pas de troupes rebelles» - maliweb.net
Hier après-midi, l’émissaire chargé de la crise du nord, Tiébilé Dramé, a apporté un démenti cinglant aux rumeurs qui font état de l’échec des
pourparlers de Ouagadougou.
«Pour nous, les négociations continuent. Nous ne souhaitons pas la rupture des négociations. Nous ne souhaitons pas la suspension des efforts de la médiation. Nous continuerons à négocier jusqu’à ce que le texte nous donne entièrement satisfaction. Cela doit être clair ! Nous ne sommes pas d’humeur à nous fâcher. Nous n’envisageons pas de quitter Ouagadougou, de quitter le navire du dialogue. Pour nous, le processus continue, mais nous continuons les discussions et les échanges jusqu’à ce qu’on parvienne à un texte qui soit acceptable et conforme à ce que nous considérons comme étant les intérêts supérieurs du pays», a expliqué Tiébilé Dramé.
Et à l’émissaire de Bamako d’ajouter : «Au moment où je parle, il n’y a pas de points d’achoppement comme tel, dans la mesure où le principe du désarmement des groupes armés a été reconnu et accepté. Il ne saurait être autrement d’ailleurs, parce que c’est une exigence du Conseil de sécurité de l’Onu. Il est également admis par tous que ce désarment passe par une phase de cantonnement. Et le principe du retour des forces de défense et de sécurité du Mali à Kidal est accepté par tous. La discussion maintenant porte sur les modalités concrètes de ce retour. Son caractère immédiat et les délais dans lesquels cela pourrait se passer».
Avant d’insister sur le fait qu’il n’y a pas d’obstacles à ce que l’armée soit redéployée à Kidal. «Le jour où l’armée entrera dans Kidal, il n’y aura pas de troupes rebelles dans Kidal. Cela veut dire qu’il y a un début de cantonnement qui aura déjà commencé, qui les mettra hors de la capitale de la 8ème région administrative du Mali».
Pour ce qui est du sort des combattants du MNLA, seront-ils intégrés dans l’armée ? Tiébilé Dramé est catégorique : «Au jour d’aujourd’hui, il n’est aucunement question de réintégration de qui que ce soit. Le débat n’est pas à ce niveau. Il est à créer les conditions de la stabilité et de la sécurisation pour que l’administration retourne à Kidal ainsi que les services techniques de l’Etat ; que les services sociaux de base retournent à Kidal. Pour que ceux-ci soient sécurisés, il faut que les forces de défense et de sécurité soient sur place avant tout le monde. Et nous travaillons justement à ce que cela soit», a-t-il défendu.
Paul MAHAMANE, envoyé spécial à Ouagadougou
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