Le document signé par le gouvernement malien, le MNLA et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad prévoit un cessez-le-feu et un retour de l'armée malienne à Kidal.
Mots-clés : paix, armée, Mali, MNLA, Ouagadougou, Kidal, Azawat
Des soldats de l'armée malienne patrouillent dans les rues de Kidal, le 27 mai 2006. (KAMBOU SIA/AFP)
L'accord entre pouvoir malien et rebelles touareg occupant Kidal (nord-est du Mali) signé mardi 18 juin à Ouagadougou a été généralement bien accueilli par des Maliens à Bamako, des responsables politiques parlant d'"espoir de paix" et de pas important pour le Mali.
"C'est un véritable espoir de paix. Nous allons dans le bon sens", a déclaré Boubacar Touré, un responsable de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), un des principaux partis de ce pays.
"Il est important que les différentes parties respectent cet accord. Nous attendons avec émotion le jour où le drapeau malien flottera sur Kidal. Nous attendons avec émotion le jour où l'armée malienne mettra les pieds à Kidal", a ajouté Boubacar Touré.
L'accord a aussi été salué par Amadou Koïta, président du Parti socialiste et membre du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), coalition de formations politiques opposées au coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 au Mali.
Il "signifie la libération totale du Mali, la libération de nos populations. (Il) signifie aussi que nous amorçons un important processus de paix. Nous demandons au MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) de respecter cet accord", a dit Amadou Koïta.
Il doit permettre le déroulement de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. Ce scrutin est jugé crucial par la communauté internationale en vue d'aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire ouverte en 2012 par la prise du nord de ce pays par des groupes jihadistes, un temps alliés au MNLA et délogés début 2013 par l'armée française.
Pour Fatoumata Siré Diakité, responsable d'un réseau d'organisations féminines maliennes, "l'accord va dans le bon sens".
"L'armée malienne sera bientôt à Kidal pour montrer que cette localité est une localité malienne", a-t-elle dit.
Mamoutou Diabaté, président du Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM, coalition d'ONG), faisait partie mardi soir des rares personnes à critiquer le texte.
"Nous sommes contre cet accord. C'est sans conditions que l'armée malienne doit aller à Kidal, et les rebelles (groupes armés touareg) doivent désarmer immédiatement et sans conditions!", a-t-il affirmé.
Mamoutou Diabaté et 20 autres membres du FOSCM ont été interpellés lundi par la police à Bamako pour avoir tenté de manifester - en dépit de l'état d'urgence qui interdit les manifestations dans les rues - contre les discussions alors en cours à Ouagadougou, estimant qu'elles faisaient la part belle aux groupes touareg. Tous ont été relâchés mardi sans charges retenues contre eux.
Ce responsable d'ONG a cependant indiqué que son mouvement allait poursuivre son action de protestation : "Notre lutte continue".
"C'est un véritable espoir de paix. Nous allons dans le bon sens", a déclaré Boubacar Touré, un responsable de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), un des principaux partis de ce pays.
"Il est important que les différentes parties respectent cet accord. Nous attendons avec émotion le jour où le drapeau malien flottera sur Kidal. Nous attendons avec émotion le jour où l'armée malienne mettra les pieds à Kidal", a ajouté Boubacar Touré.
L'accord a aussi été salué par Amadou Koïta, président du Parti socialiste et membre du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), coalition de formations politiques opposées au coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 au Mali.
Il "signifie la libération totale du Mali, la libération de nos populations. (Il) signifie aussi que nous amorçons un important processus de paix. Nous demandons au MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) de respecter cet accord", a dit Amadou Koïta.
"L'accord va dans le bon sens"
Le document signé officiellement par les représentants du gouvernement malien, du MNLA et d'un autre groupe touareg, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), prévoit un cessez-le-feu, un retour de l'armée malienne à Kidal, avec un "déploiement progressif", et un cantonnement des combattants touareg sur des sites de regroupement.Il doit permettre le déroulement de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. Ce scrutin est jugé crucial par la communauté internationale en vue d'aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire ouverte en 2012 par la prise du nord de ce pays par des groupes jihadistes, un temps alliés au MNLA et délogés début 2013 par l'armée française.
Pour Fatoumata Siré Diakité, responsable d'un réseau d'organisations féminines maliennes, "l'accord va dans le bon sens".
"L'armée malienne sera bientôt à Kidal pour montrer que cette localité est une localité malienne", a-t-elle dit.
"L'armée doit aller à Kidal"
Pour Amidou Sankaré, un habitant de Bamako, "c'est très bien". "On est content de ça. Il faut que le MNLA respecte son engagement écrit. (...) Si ça peut amener la paix, c'est ce qu'on souhaitait", a-t-il lâché.Mamoutou Diabaté, président du Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM, coalition d'ONG), faisait partie mardi soir des rares personnes à critiquer le texte.
"Nous sommes contre cet accord. C'est sans conditions que l'armée malienne doit aller à Kidal, et les rebelles (groupes armés touareg) doivent désarmer immédiatement et sans conditions!", a-t-il affirmé.
Mamoutou Diabaté et 20 autres membres du FOSCM ont été interpellés lundi par la police à Bamako pour avoir tenté de manifester - en dépit de l'état d'urgence qui interdit les manifestations dans les rues - contre les discussions alors en cours à Ouagadougou, estimant qu'elles faisaient la part belle aux groupes touareg. Tous ont été relâchés mardi sans charges retenues contre eux.
Ce responsable d'ONG a cependant indiqué que son mouvement allait poursuivre son action de protestation : "Notre lutte continue".
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