En quittant Ouagadougou ce lundi 10 juin 2013 pour Bamako, l’intention de Tiebilé Dramé, n’était pas, apparemment, de s’y éterniser. « Très prochainement », avait-il déclaré à la presse.
Mais, une fois au bord du Djoliba, les choses semblent avoir pris des tournures graves au point que près de 48 heures après, il n’est toujours pas de retour dans la capitale Burkinabè, où les représentants du mouvement touareg conjoint MNLA-HCUA se disent pour leur part prêts à signer l’accord.
Mais, en pareilles circonstances, pas d’accord qui vaille sans la signature des deux parties des pourparlers inter-maliens dont l’objectif, faut-il le rappeler, est de favoriser la ténue de l’élection présidentielle du 28 juillet sur toute l’étendue du territoire malien, y compris à Kidal, le fief du MNLA-HCUA.
Pour la médiation Burkinabè, il n’y a pas plusieurs solutions à la situation : il faut absolument ‘’manager’’ les autorités de transitions maliennes afin de les convaincre à revenir sur la table de négociation pour signer ledit accord.
A Bamako, les faucons de la transition pensent qu’une part belle est faite aux rebelles touareg dans le projet d’accord, notamment en ce qui concerne les garanties exigées par ces derniers pour le redéploiement de l’armée malienne à Kidal. D’où le refus de venir parapher l’accord. Maintenant que Bassolé est dans la capitale malienne, c’est à lui d’user de ses talents de négociateur pour convaincre les autorités de transition du bien-fondé de l’accord, au besoin leur faire quelques concessions. C’est dans leur intérêt aussi de signer le plus rapidement l’accord, vu que le 28 juillet est proche.
Dans l’un ou l’autre cas, il y a des avantages et des inconvénients.
Le règlement du différend sur la table de négociation permet de faire l’économie d’une confrontation armée avec ses corollaires de victimes. Mais, la contre- partie, c’est les concessions qu’il faut faire à l’autre partie, avec parfois le risque de se faire rouler dans la farine.
Mais, problème : avec quelle armée et avec quel soutien de la communauté internationale ? Ce n’est un secret pour personne, n’eût été l’intervention des forces françaises, tout le Mali aujourd’hui serait peut-être aux mains des islamistes.
Dans un tel contexte, le choix de signer ou de ne pas signer s’avère cornélien pour les autorités maliennes. En tous les cas, elles doivent se déterminer le plus tôt possible, si tant est que leur objectif est tenir l’élection présidentielle à la date du 28 juillet qu’elles ont-elles-mêmes choisie.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Mais, en pareilles circonstances, pas d’accord qui vaille sans la signature des deux parties des pourparlers inter-maliens dont l’objectif, faut-il le rappeler, est de favoriser la ténue de l’élection présidentielle du 28 juillet sur toute l’étendue du territoire malien, y compris à Kidal, le fief du MNLA-HCUA.
Pour la médiation Burkinabè, il n’y a pas plusieurs solutions à la situation : il faut absolument ‘’manager’’ les autorités de transitions maliennes afin de les convaincre à revenir sur la table de négociation pour signer ledit accord.
Lever les derniers obstacles
Et c’est dans cette optique que Djibrill Bassolé, représentant du médiateur, a fait le déplacement de Bamako ce mercredi 12 juin 2013. Accompagnés des représentants de la communauté internationale, il va donc tenter de lever les obstacles qui se dressent au niveau des autorités maliennes et qui empêchent le retour de Tiebilé Dramé à Ouaga.A Bamako, les faucons de la transition pensent qu’une part belle est faite aux rebelles touareg dans le projet d’accord, notamment en ce qui concerne les garanties exigées par ces derniers pour le redéploiement de l’armée malienne à Kidal. D’où le refus de venir parapher l’accord. Maintenant que Bassolé est dans la capitale malienne, c’est à lui d’user de ses talents de négociateur pour convaincre les autorités de transition du bien-fondé de l’accord, au besoin leur faire quelques concessions. C’est dans leur intérêt aussi de signer le plus rapidement l’accord, vu que le 28 juillet est proche.
Deux possibilités pour Bamako
En tous les cas deux possibilités s’offrent à Bamako : soit négocier encore quelques avantages dans l’accord et venir le signer en bonne et due forme ; soit rompre unilatéralement les pourparlers et reprendre Kidal et sa région par les armes.Dans l’un ou l’autre cas, il y a des avantages et des inconvénients.
Le règlement du différend sur la table de négociation permet de faire l’économie d’une confrontation armée avec ses corollaires de victimes. Mais, la contre- partie, c’est les concessions qu’il faut faire à l’autre partie, avec parfois le risque de se faire rouler dans la farine.
La reconquête par les armes
La reconquête de Kidal par les armes peut être un bon moyen pour les autorités de Bamako d’assurer le redéploiement de la sécurité et de l’administration sur tout le territoire, sans avoir à faire des concessions aux mouvements touareg.Mais, problème : avec quelle armée et avec quel soutien de la communauté internationale ? Ce n’est un secret pour personne, n’eût été l’intervention des forces françaises, tout le Mali aujourd’hui serait peut-être aux mains des islamistes.
Choix cornélien pour les autorités maliennes
Et les Français ont apparemment intérêt à ce que les membres du MNLA et du HCUA soient ménagés sur la question du redéploiement de l’administration et de la sécurité dans le nord-Mali. En effet, les autorités françaises ont peut-être, aussi besoin de la collaboration des mouvements touareg de l’Azawad pour obtenir la libération de leurs compatriotes pris en otages par les Djihadistes, jadis maîtres de la région.Dans un tel contexte, le choix de signer ou de ne pas signer s’avère cornélien pour les autorités maliennes. En tous les cas, elles doivent se déterminer le plus tôt possible, si tant est que leur objectif est tenir l’élection présidentielle à la date du 28 juillet qu’elles ont-elles-mêmes choisie.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire