dimanche 16 juin 2013
S’il y a une urgence à laquelle les Maliens, en pourparlers à Ouagadougou depuis maintenant plus d’une semaine, doivent répondre, c’est de s’entendre rapidement sur les modalités de retour définitif de la paix dans leur pays. Les islamistes ayant été boutés hors du
pays, pardon du Nord, par la Coalition des armées africaines et française.
Qu’est-ce que le Burkina Faso et son président ont de particulier à gagner au Mali si ce n’est pas la paix du bon voisinage, le " sigui gnongon ya " comme on le dit au bord du Djoliba ? Si Blaise Compaoré et son pays soutiennent les efforts des uns et des autres pour un retour à la paix au Mali, c’est aussi parce que les Maliens sont des frères et sœurs et la tradition africaine dit que " le problème de ton frère est ton problème ". Ce n’est donc pas parce qu’au Burkina Faso on n’a rien à faire, ou on n’a pas de problèmes à résoudre qu’on fout le nez dans les affaires des autres.
La saison des pluies débute. Le gouvernement et l’ensemble des acteurs du monde agricole sont mobilisés afin que tout cela se passe dans la paix. Tout le monde est d’avis que c’est la période des conflits fonciers, mais également des inquiétudes liées à la pluviométrie. L’adoption de la loi portant création d’un Sénat divise la classe politique et les Burkinabè sur l’utilité d’une deuxième Chambre. Et personne ne sait exactement quelle pourrait être l’issue d’une telle " confrontation d’idées et d’intérêts ". Nos universités publiques ont perdu depuis longtemps les dates du calendrier académique. Des assises nationales sur l’enseignement supérieur viennent de produire des conclusions auxquelles il va falloir trouver des moyens pour les mettre en œuvre. Au Mali, en dehors de cette crise qu’il faut vite juguler, les problèmes existentiels de développement, de mieux-être des populations subsistent auxquels il faut vite trouver des solutions. Au lieu donc de perdre le temps à Ouagadougou, il va falloir s’entendre rapidement (ce qui ne veut pas dire à l’aveuglette) et aller sur les chantiers du développement. Ça duré déjà plus d’un an.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
La saison des pluies débute. Le gouvernement et l’ensemble des acteurs du monde agricole sont mobilisés afin que tout cela se passe dans la paix. Tout le monde est d’avis que c’est la période des conflits fonciers, mais également des inquiétudes liées à la pluviométrie. L’adoption de la loi portant création d’un Sénat divise la classe politique et les Burkinabè sur l’utilité d’une deuxième Chambre. Et personne ne sait exactement quelle pourrait être l’issue d’une telle " confrontation d’idées et d’intérêts ". Nos universités publiques ont perdu depuis longtemps les dates du calendrier académique. Des assises nationales sur l’enseignement supérieur viennent de produire des conclusions auxquelles il va falloir trouver des moyens pour les mettre en œuvre. Au Mali, en dehors de cette crise qu’il faut vite juguler, les problèmes existentiels de développement, de mieux-être des populations subsistent auxquels il faut vite trouver des solutions. Au lieu donc de perdre le temps à Ouagadougou, il va falloir s’entendre rapidement (ce qui ne veut pas dire à l’aveuglette) et aller sur les chantiers du développement. Ça duré déjà plus d’un an.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
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