mardi 18 juin 2013

Négociations inter-maliennes à Ouaga : Enfin un Accord entre le gouvernement et les mouvements touaregs - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Négociations inter-maliennes à Ouaga : Enfin un Accord entre le gouvernement et les mouvements touaregs - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso
mardi 18 juin 2013
Après une dizaine de jours de négociations, le gouvernement malien et le mouvement touareg conjoint Mouvement national pour la libération de l’Azawad et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (MNLA - HCUA) sont finalement parvenus à un accord. Le document a été signé ce mardi, 18 juin 2013 à Ouagadougou, par les représentants des deux parties, les médiateurs et les témoins.


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Négociations inter-maliennes à Ouaga : Enfin un Accord entre le gouvernement et les mouvements touaregs Pour le gouvernement du Mali, c’est le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly qui a signé. Bilal Ag Cherif et Alghabass Ag Intalla ont signé respectivement pour le MNLA et le HCUA. Au total, ce sont huit signatures qui ont été apposées au bas du document dont celles du Médiateur de la CEDEAO Blaise Compaoré et du Médiateur associé Goodluck Ebele Jonathan ou encore celle du représentant de l’Organisation de la coopération Islamique (OCI), Yipènè Djibrill Bassolé.
« Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali », ainsi est intitulé l’accord.
Le présent accord, comme le nom l’indique, ouvre la voie d’abord à la tenue d’élection présidentielle en juillet sur tout le territoire malien et ensuite aux pourparlers inclusifs de paix au Mali après l’élection.

Dispositions du chapitre I

Les articles 1, 2 et 3 regroupés dans le chapitre I portant dispositions générales donnent plus de précisions.
Article 1 : « Les parties signataires du présent Accord décident d’engager le processus de dialogue pour la sortie de crise dans les régions du nord du Mali en deux phases :
1-avant l’élection présidentielle ;
2-après l’élection présidentielle et à la mise en place du Gouvernement ».
Article 2 : ‘’Les parties signataire acceptent l’organisation de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire.
A cet effet, elles s’engagent à créer les conditions requises pour permettre l’organisation et la tenue de l’élection en juillet 2013 dans les régions du nord et particulièrement dans la région de Kidal’’
Article 3 : « Après l’élection du Président de la République et la mise en place du Gouvernement, les Parties conviennent d’entamer un dialogue inclusif pour trouver une solution définitive à la crise »

Chapitre II

Le chapitre II traite de la création de conditions favorables à la tenue de l’élection présidentielle.
« Afin de créer les conditions sécuritaires propices, notamment à l’organisation et à la tenue d’une élection présidentielle libre et transparente sur toute l’étendue du territoire national, les Parties s’engagent à arrêter définitivement toute forme d’hostilité et à observer un cessez-le-feu », dispose l’article 4. Et l’article 5 de préciser : « Le cessez-le-feu entrera en vigueur à compter de la date de signature du présent Accord.
Au total l’accord comporte 25 articles repartis dans trois chapitres. Le document est épais d’une douzaine de pages.

Accord salué par tous

Comme il fallait s’y attendre, une fois signé, l’accord a été salué par tous les intervenants. « Nous venons en ce moment solennel, de consacrer par nos signatures, la conclusion heureuse d’un important accord, cette étape décisive du dialogue inter-malien », a indiqué le médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré. « C’est un premier pas vers la paix définitive au Mali. Aujourd’hui est une date mémorable et restera mémorable dans l’histoire du Mali », s’est exclamé le ministre Moussa Sinko Coulibaly.
Les porte-paroles du MNLA et du HCUA se sont également félicité de la signature de l’accord et souhaitent que cela marque le début d’une réconciliation entre Maliens.

Le plus dur est à venir

Tout en saluant la signature de l’accord, les uns et les autres n’ont pas perdu de vue les difficultés pourraient survenir dans son application.
« Signer un accord est une chose. L’appliquer en est une autre », prévient le Haut représentant de l’Union Africaine et Chef de la MISMA, Pierre Buyoya.
Comme s’ils faire démentir les mauvaises langues, les représentants de l’un et l’autre parties signataires se sont dit prêts à appliquer intégralement l’accord, sollicitant chacun un accompagnement de la CEDEAO et de la communauté internationale.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE
Lefaso.net

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