À Ouagadougou, l’émissaire du gouvernement malien, Tiébilé Dramé, a appelé les rebelles touareg du MNLA à déposer les armes pour s’inscrire dans une «dynamique politique».
Les négociations directes ont débuté samedi à Ouagadougou, sous les auspices du président burkinabé, Blaise Compaoré. D’un côté, la délégation conduite par le représentant des autorités de transition de Bamako, Tiébilé Dramé. De l’autre, celle des indépendantistes touareg du MNLA et celle du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Objectif, parvenir à un accord sur le désarmement des groupes qui contrôlent encore plusieurs localités du nord du Mali, dont Kidal. Un préalable indispensable à la tenue des élections prévues le 28 juillet. D’emblée, l’émissaire du gouvernement malien, Tiébilé Dramé, avait posé les conditions de Bamako : « Le moment est venu pour les groupes armés du nord du Mali de se conformer aux résolutions (…) des Nations unies en particulier celle du 25 avril 2013 qui dit que les groupes armés doivent déposer les armes et s’inscrire dans une dynamique politique. » Après l’amendement, par les deux parties, de l’« accord intérimaire pour le règlement de la crise malienne » soumis par Blaise Compaoré, la médiation burkinabé espérait aboutir, hier, malgré les blocages persistants du MNLA sur le retour de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal. Selon le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, « il y a beaucoup de méfiance en ce moment, en particulier après les derniers événements d’Anefis », localité reprise le 5 juin par l’armée malienne, à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Au final, le compromis avancé par la médiation pourrait prévoir à Kidal un « retour graduel » de l’armée malienne. Celle-ci serait « encadrée » par l’armée française et la future force onusienne, tandis que les éléments armés touareg feraient l’objet d’un « cantonnement ». Quant aux négociations de fond sur le devenir du Nord, elles seraient renvoyées à l’après-scrutin.
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