Bamako-rebelles touareg, le début de la fin de la crise ?
le 12.06.13 | 10h00 1 réaction
| © D. R.
Négociations entre autorités maliennes et groupes touaregs.
Les négociations à Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) – qui s’étaient mal engagées samedi en raison de la décision prise la semaine dernière par l’armée malienne de reprendre par la force la ville de Kidal – semblaient, hier, avoir plutôt bien avancé.
Diverses sources diplomatiques présentes dans la capitale burkinabé s’étaient d’ailleurs montrées optimistes quant à la possibilité de voir les deux parties signer, aujourd’hui mercredi, un accord intérimaire. Au moment où nous mettions hier sous presse, il ne leur restait en effet que quelques ajustements à trouver sur des questions sensibles, comme celles liées au retour de l’armée malienne à Kidal et aux modalités de cantonnement des rebelles touareg.
L’enjeu de ces négociations est de permettre la tenue à Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à aider le pays à sortir de l’ornière. Le MNLA et le HCUA ont ces derniers mois refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal, une ville qu’ils contrôlent totalement depuis plusieurs mois. Ils ont exigé la sécurisation du scrutin par la future force onusienne, la Minusma, attendue en juillet au Mali et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà sur place.
Selon des sources concordantes, le MNLA a, signale-t-on, accepté tout de même l’idée d’être cantonné, avec ses armes placées sous contrôle de la Minusma – la future force onusienne – jusqu’au règlement de l’accord de paix global et définitif après les élections. Mais cela ne paraît pas avoir été suffisant pour le gouvernement malien qui, se basant sur la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, demande à ce que les «groupes armés (le MNLA, ndlr)» déposent les armes. Malgré ces divergences, le déploiement de l’armée malienne à Kidal est désormais acquis. Il devrait s’opérer en tandem avec des éléments des forces françaises et des forces de la Minusma.
Le pouvoir malien prêt à signer l’accord
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a affirmé pour sa part lundi soir, à l’issue d’une rencontre des médiateurs associés sur la crise malienne, qu’une commission mixte de sécurité, composée de l’armée malienne et du MNLA ainsi que du HCUA, se présentera également à Kidal, avant le cantonnement et le désarment de la rébellion touareg. Cette commission mixte de sécurité servira, a-t-il expliqué, «à créer le bon esprit, le souhait étant que les élections se tiennent aux dates indiquées». Mais là également, il semblerait que les représentants du gouvernement malien de transition ont fait savoir qu’ils ne voulaient pas de cette commission mixte «qui associerait rebelles touareg et armée malienne».
Autre point de friction : le terme «Azawad», employé par les autonomistes touareg pour designer la région, est réfuté et refusé par les autorités maliennes. Ce point ne devrait toutefois pas déclencher un casus belli. Quoi qu’il en soit, l’essentiel du terrain a été défriché, assure un diplomate africain en poste à Ouagadougou. La preuve : le président burkinabé, Blaise Compaoré, a remis aux différentes parties le projet d’accord prenant en compte les préoccupations été formulées par les deux parties. Et pour justement faire le point sur l’état d’avancement des négociations et requérir le feu vert de leur hiérarchie respectives pour le signer, les deux délégations sont reparties au Mali en milieu de journée.
Un groupe de Touareg du MNLA et du HCUA ont, signale-t-on, quitté Ouagadougou pour Kidal à bord d’un avion mis à leur disposition par l’armée française. Le représentant de Bamako, Tiebilé Dramé, a de son côté rejoint aussi Bamako où il a rencontré les plus hautes autorités de transition. Et l’on croit savoir que le pouvoir malien est prêt à signer, aujourd’hui, le projet d’accord proposé par la médiation burkinabé si «quelques amendements» y sont apportés.
Il faut espérer maintenant que la situation s’est quelque peu décantée et qu’aucun de deux camps ne cherchera à jouer la carte de l’enlisement. Car au moindre faux pas de leur part, certains acteurs locaux – qui se sont retrouvés sur la touche après l’intervention française – n’hésiteront pas à occuper de nouveau les devants de la scène. En revanche, dans le cas où il serait signé, l’accord intérimaire sur Kidal, négocié cette semaine à Ouagadougou, pourrait marquer le début de la fin de la crise malienne. Cela en ayant néanmoins conscience que le chemin de la paix durable sera encore long et sinueux.
L’enjeu de ces négociations est de permettre la tenue à Kidal de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali, élection destinée à aider le pays à sortir de l’ornière. Le MNLA et le HCUA ont ces derniers mois refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes à Kidal, une ville qu’ils contrôlent totalement depuis plusieurs mois. Ils ont exigé la sécurisation du scrutin par la future force onusienne, la Minusma, attendue en juillet au Mali et qui absorbera la force panafricaine (Misma) déjà sur place.
Selon des sources concordantes, le MNLA a, signale-t-on, accepté tout de même l’idée d’être cantonné, avec ses armes placées sous contrôle de la Minusma – la future force onusienne – jusqu’au règlement de l’accord de paix global et définitif après les élections. Mais cela ne paraît pas avoir été suffisant pour le gouvernement malien qui, se basant sur la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, demande à ce que les «groupes armés (le MNLA, ndlr)» déposent les armes. Malgré ces divergences, le déploiement de l’armée malienne à Kidal est désormais acquis. Il devrait s’opérer en tandem avec des éléments des forces françaises et des forces de la Minusma.
Le pouvoir malien prêt à signer l’accord
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, a affirmé pour sa part lundi soir, à l’issue d’une rencontre des médiateurs associés sur la crise malienne, qu’une commission mixte de sécurité, composée de l’armée malienne et du MNLA ainsi que du HCUA, se présentera également à Kidal, avant le cantonnement et le désarment de la rébellion touareg. Cette commission mixte de sécurité servira, a-t-il expliqué, «à créer le bon esprit, le souhait étant que les élections se tiennent aux dates indiquées». Mais là également, il semblerait que les représentants du gouvernement malien de transition ont fait savoir qu’ils ne voulaient pas de cette commission mixte «qui associerait rebelles touareg et armée malienne».
Autre point de friction : le terme «Azawad», employé par les autonomistes touareg pour designer la région, est réfuté et refusé par les autorités maliennes. Ce point ne devrait toutefois pas déclencher un casus belli. Quoi qu’il en soit, l’essentiel du terrain a été défriché, assure un diplomate africain en poste à Ouagadougou. La preuve : le président burkinabé, Blaise Compaoré, a remis aux différentes parties le projet d’accord prenant en compte les préoccupations été formulées par les deux parties. Et pour justement faire le point sur l’état d’avancement des négociations et requérir le feu vert de leur hiérarchie respectives pour le signer, les deux délégations sont reparties au Mali en milieu de journée.
Un groupe de Touareg du MNLA et du HCUA ont, signale-t-on, quitté Ouagadougou pour Kidal à bord d’un avion mis à leur disposition par l’armée française. Le représentant de Bamako, Tiebilé Dramé, a de son côté rejoint aussi Bamako où il a rencontré les plus hautes autorités de transition. Et l’on croit savoir que le pouvoir malien est prêt à signer, aujourd’hui, le projet d’accord proposé par la médiation burkinabé si «quelques amendements» y sont apportés.
Il faut espérer maintenant que la situation s’est quelque peu décantée et qu’aucun de deux camps ne cherchera à jouer la carte de l’enlisement. Car au moindre faux pas de leur part, certains acteurs locaux – qui se sont retrouvés sur la touche après l’intervention française – n’hésiteront pas à occuper de nouveau les devants de la scène. En revanche, dans le cas où il serait signé, l’accord intérimaire sur Kidal, négocié cette semaine à Ouagadougou, pourrait marquer le début de la fin de la crise malienne. Cela en ayant néanmoins conscience que le chemin de la paix durable sera encore long et sinueux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire