(Les Echos (ml) 22/05/2013 - 08:41)
L’émissaire du président par intérim du Mali, Tiébilé Dramé, est désormais celui vers qui tout un peuple a les yeux tournés. Celui qui fut ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, des Zones arides et semi-arides a tous les pronostics en sa faveur pour que les discussions avec le groupe indépendantiste n’aboutissent pas au même résultat que celles que nous avons connus par le passé : des privilèges et traitements de faveur au MNLA .
Alors que l’armée malienne a renforcé ses positions pour reprendre Kidal, ville sous contrôle du MNLA, le président du Mali par intérim, Dioncounda Traoré, lors de son séjour en France, a pris à contrepied l’opinion nationale en tendant la main au groupe armée pour des discussions en vue d’une paix sans « effusion de sang ».
Dialogue, certes, mais dans la justice. Chargé de mener les discussions avec le groupe rebelle, Tiébilé Dramé aura fort à faire tant la mission est complexe. Le dialogue que Dioncounda entend instaurer se fera avec qui ? Tout porte à croire que ce sera certainement avec ces mêmes personnalités influentes du MNLA aux trousses de qui la justice malienne a lancé un mandat d’arrêt international. Il s’agit, entre autres, de Moussa Ag Assarid, Alghabas Intalla, député de Kidal.
Les deux hommes qui ont toujours clamé haut et fort qu’ils assument l’agression perpétré contre le Mali donc contre ses populations seront face à l’émissaire du président Dioncounda. Une situation qui nous rappelle la démarche entamée par ATT et qui a abouti aux accords d’Alger. Est-il permis d’engager le dialogue avec des personnes responsables de la tuerie de plusieurs dizaines de personnes et poursuivies par la justice ?
A Koulouba, on dira que c’est l’intérêt national qui est en jeu avec la promesse conditionnée de la communauté internationale de mettre à la disposition de notre pays plus de 3 milliards d’euros. C’est pourquoi, des instructions fermes ont été données à l’armée positionnée aux alentours de Kidal de ne pas entrer dans la ville.
Déjà que le président Traoré a décidé de discuter avec les génocidaires d’Aguelhok, une vraie démarche doit être envisagée pour qu’on n’aboutisse pas au même résultat que celui que nous avons connu par le passé, c’est-à-dire accorder des privilèges et des traitements de faveur aux MNLA. Des préalables pour une discussion doivent être détaillés par le gouvernement malien.
Il s’agit de faire en sorte que les rebelles du MNLA déposent les armes et renoncent à toute velléité de fédéralisme ou d’autonomie, ensuite dissoudre le MNLA. Ces préalables font partie des exigences du Premier ministre, Diango Cissoko.
Or, à écouter Dioncounda Traoré, l’Etat du Mali est prêt a discuter avec ses « ennemis ». Toutes propositions de sorties de crise avec le MNLA doit être issus de la commission dialogue et réconciliation (CRD).
L’émissaire Tiébilé parviendra-t-il à convaincre les responsables du MNLA à abandonner leurs revendications et à revenir dans la décentralisation comme prônée par le président de la République ? Nous ne pourrions le dire quand au sait qu’un responsable du MNLA Mossa Ag Attaher, porte-parole, a affirmé sur les ondes d’une station internationale « … Ce qui doit être mis sur la table tout de suite, c’est le statut juridique et politique du territoire de l’Azawad. Comment gérer ce territoire, désormais ? Quelle est la place des populations autochtones ? Voilà les problèmes de fond ».
Si la communauté internationale a les regards fixés sur les autorités maliennes dans sa façon de résoudre le cas Kidal, le peuple malien est encore plus regardant.
Amadou Sidibé
Alors que l’armée malienne a renforcé ses positions pour reprendre Kidal, ville sous contrôle du MNLA, le président du Mali par intérim, Dioncounda Traoré, lors de son séjour en France, a pris à contrepied l’opinion nationale en tendant la main au groupe armée pour des discussions en vue d’une paix sans « effusion de sang ».
Dialogue, certes, mais dans la justice. Chargé de mener les discussions avec le groupe rebelle, Tiébilé Dramé aura fort à faire tant la mission est complexe. Le dialogue que Dioncounda entend instaurer se fera avec qui ? Tout porte à croire que ce sera certainement avec ces mêmes personnalités influentes du MNLA aux trousses de qui la justice malienne a lancé un mandat d’arrêt international. Il s’agit, entre autres, de Moussa Ag Assarid, Alghabas Intalla, député de Kidal.
Les deux hommes qui ont toujours clamé haut et fort qu’ils assument l’agression perpétré contre le Mali donc contre ses populations seront face à l’émissaire du président Dioncounda. Une situation qui nous rappelle la démarche entamée par ATT et qui a abouti aux accords d’Alger. Est-il permis d’engager le dialogue avec des personnes responsables de la tuerie de plusieurs dizaines de personnes et poursuivies par la justice ?
A Koulouba, on dira que c’est l’intérêt national qui est en jeu avec la promesse conditionnée de la communauté internationale de mettre à la disposition de notre pays plus de 3 milliards d’euros. C’est pourquoi, des instructions fermes ont été données à l’armée positionnée aux alentours de Kidal de ne pas entrer dans la ville.
Déjà que le président Traoré a décidé de discuter avec les génocidaires d’Aguelhok, une vraie démarche doit être envisagée pour qu’on n’aboutisse pas au même résultat que celui que nous avons connu par le passé, c’est-à-dire accorder des privilèges et des traitements de faveur aux MNLA. Des préalables pour une discussion doivent être détaillés par le gouvernement malien.
Il s’agit de faire en sorte que les rebelles du MNLA déposent les armes et renoncent à toute velléité de fédéralisme ou d’autonomie, ensuite dissoudre le MNLA. Ces préalables font partie des exigences du Premier ministre, Diango Cissoko.
Or, à écouter Dioncounda Traoré, l’Etat du Mali est prêt a discuter avec ses « ennemis ». Toutes propositions de sorties de crise avec le MNLA doit être issus de la commission dialogue et réconciliation (CRD).
L’émissaire Tiébilé parviendra-t-il à convaincre les responsables du MNLA à abandonner leurs revendications et à revenir dans la décentralisation comme prônée par le président de la République ? Nous ne pourrions le dire quand au sait qu’un responsable du MNLA Mossa Ag Attaher, porte-parole, a affirmé sur les ondes d’une station internationale « … Ce qui doit être mis sur la table tout de suite, c’est le statut juridique et politique du territoire de l’Azawad. Comment gérer ce territoire, désormais ? Quelle est la place des populations autochtones ? Voilà les problèmes de fond ».
Si la communauté internationale a les regards fixés sur les autorités maliennes dans sa façon de résoudre le cas Kidal, le peuple malien est encore plus regardant.
Amadou Sidibé
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