Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 28 juillet, mais les problèmes d'organisation du vote sont loin d'être réglés.
Le premier tour de l'élection présidentielle malienne aura lieu le 28 juillet. La date a été officialisée lundi à Bamako par un Conseil des ministres exceptionnel. Le second tour, s'il devait y en avoir un, est prévu pour le 11 août. Il reste donc moins de deux mois à l'administration malienne pour résoudre tous les problèmes qui continuent de se poser: impression des cartes électorales et des bulletins de vote, mise à jour des listes électorales (à partir d'un recensement initié en 2009), et surtout mise en œuvre de dispositifs devant permettre aux déplacés internes et aux réfugiés dans les pays voisins de voter.
Mais la plus grande difficulté se trouve à Kidal, dans le nord-est du pays. Cette ville, ainsi qu'une partie de la région du même nom, est toujours contrôlée par les indépendantistes touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad). Les militaires français de l'opération Serval et ouest-africains de la Misma (Mission internationale de soutien pour le Mali) y sont également présents, mais l'administration et surtout l'armée malienne n'ont toujours pas pu y poser un pied. Dans ces conditions, la tenue de l'élection «sur toute l'étendue du territoire national» est évidemment compromise. Mais le dialogue s'est intensifié ces derniers jours, et des négociations ont lieu en ce moment même à Ouagadougou, sous l'égide du médiateur burkinabé.
D'un côté de la table, les indépendantistes touaregs du MNLA et leurs alliés du MIA (Mouvement islamique de l'Azawad), dissidence du groupe islamiste touareg Ansar Dine, aujourd'hui rassemblés au sein du Haut Conseil unifié de l'Azawad, justement formé dans la perspective de négociations. S'ils sont toujours maîtres de Kidal et déterminés à le rester, les combattants du MNLA ne revendiquent plus une indépendance immédiate de l'Azawad, c'est-à-dire du Nord Mali, et acceptent de discuter du statut de ce territoire au sein de l'État malien. Le MNLA accepte également la tenue de la présidentielle malienne à Kidal en juillet. Mais il refuse toujours de déposer les armes, et que l'armée malienne puisse pénétrer dans la zone. Ce que le MNLA propose: un retour de l'administration malienne et une élection sécurisée par les Nations unies.
Selon des sources militaires très haut placées au sein de la force française Serval et au sein des forces onusiennes (qui se préparent à prendre le relais de la Misma à partir du 1er juillet), la France exercerait cependant une forte pression sur le MNLA. Or c'est la France qui, depuis le début de son intervention au Mali, a permis aux indépendantistes touaregs de conserver leur position à Kidal. Des pistes comme le cantonnement sont envisagées: le MNLA ne désarmerait pas mais resterait à l'écart le temps du scrutin. La question de la présence de l'armée malienne restant la grande pierre d'achoppement des discussions.
Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est rendu mardi 28 mai après-midi au Mali, après un passage par le Niger. Outre le premier ministre et le président malien, il devait y rencontrer le ministre de l'Administration territoriale en charge de l'organisation de l'élection. Un programme qui en dit long sur les objectifs de la visite.
Mais la plus grande difficulté se trouve à Kidal, dans le nord-est du pays. Cette ville, ainsi qu'une partie de la région du même nom, est toujours contrôlée par les indépendantistes touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad). Les militaires français de l'opération Serval et ouest-africains de la Misma (Mission internationale de soutien pour le Mali) y sont également présents, mais l'administration et surtout l'armée malienne n'ont toujours pas pu y poser un pied. Dans ces conditions, la tenue de l'élection «sur toute l'étendue du territoire national» est évidemment compromise. Mais le dialogue s'est intensifié ces derniers jours, et des négociations ont lieu en ce moment même à Ouagadougou, sous l'égide du médiateur burkinabé.
D'un côté de la table, les indépendantistes touaregs du MNLA et leurs alliés du MIA (Mouvement islamique de l'Azawad), dissidence du groupe islamiste touareg Ansar Dine, aujourd'hui rassemblés au sein du Haut Conseil unifié de l'Azawad, justement formé dans la perspective de négociations. S'ils sont toujours maîtres de Kidal et déterminés à le rester, les combattants du MNLA ne revendiquent plus une indépendance immédiate de l'Azawad, c'est-à-dire du Nord Mali, et acceptent de discuter du statut de ce territoire au sein de l'État malien. Le MNLA accepte également la tenue de la présidentielle malienne à Kidal en juillet. Mais il refuse toujours de déposer les armes, et que l'armée malienne puisse pénétrer dans la zone. Ce que le MNLA propose: un retour de l'administration malienne et une élection sécurisée par les Nations unies.
«L'armée doit être à Kidal avant le premier tour»
En face, Bamako est d'accord pour discuter décentralisation et prérogatives régionales pour le Nord mais exige toujours du MNLA qu'il désarme. Impossible surtout d'imaginer un retour de l'administration sans l'armée nationale. Le président malien de transition l'a une nouvelle fois martelé: «L'armée doit être à Kidal avant le premier tour.»Selon des sources militaires très haut placées au sein de la force française Serval et au sein des forces onusiennes (qui se préparent à prendre le relais de la Misma à partir du 1er juillet), la France exercerait cependant une forte pression sur le MNLA. Or c'est la France qui, depuis le début de son intervention au Mali, a permis aux indépendantistes touaregs de conserver leur position à Kidal. Des pistes comme le cantonnement sont envisagées: le MNLA ne désarmerait pas mais resterait à l'écart le temps du scrutin. La question de la présence de l'armée malienne restant la grande pierre d'achoppement des discussions.
Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est rendu mardi 28 mai après-midi au Mali, après un passage par le Niger. Outre le premier ministre et le président malien, il devait y rencontrer le ministre de l'Administration territoriale en charge de l'organisation de l'élection. Un programme qui en dit long sur les objectifs de la visite.
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