vendredi 31 mai 2013

La non présence de l’armée malienne à Kidal : Le silence coupable des partis politiques ? | Africatime

La non présence de l’armée malienne à Kidal : Le silence coupable des partis politiques ? | Africatime
(Le Républicain (ml) 31/05/2013 - 08:06)
Depuis quelques mois, c’est avec beaucoup d’amertume que les maliens assistent impuissants, à l’occupation de la région de Kidal par les troupes du MNLA. S’il est vrai que cette situation inexplicable et incompréhensible, révolte l’ensemble du peuple malien, force est de constater un silence de la plupart des partis politiques maliens sur la question.
Après la libération des régions de Gao et de Tombouctou, du joug des Djihadistes, nombreux sont les maliens qui pensaient que le MNLA allait déposer les armes et faciliter la réconciliation nationale en ouvrant les portes de la région de Kidal à l’armée malienne. Au contraire, le MNLA barricadé dernière les montagnes et autres rochers de la région de Kidal, veut en imposer au Mali. Trop préoccupés par les élections présidentielles annoncées pour le mois de juillet 2013, la plupart des partis politiques du Mali, refusent de se prononcer sur le cas de Kidal et s’organisent comme ils peuvent pour se lancer à la conquête des voix des maliens électeurs. Nous constatons que de façon volontaire et sans contrainte, un grand nombre de partis politiques maliens ont fait le choix de se taire là où ils devaient parler à gorge déployée. Une chose est de constater, mais une autre est de chercher à savoir ce qui explique cet état de fait. Selon des indiscrétions dans certaines formations politiques, Kidal est devenue une question trop sensible. En cette veille d’élection présidentielle, des leaders politiques maliens ont fait le libre choix de remuer la langue sept fois avant de se prononcer sur le cas Kidal. Pour la plupart convaincue que leur accession à la magistrature suprême passe par une onction des couloirs de l’Elysée et du Quai d’Orsay, tout porte à croire qu’ils ne veulent pas contrarier la France, notre sauveur, sur la question de Kidal. Si la plupart des partis politiques du Mali ont volontairement refusé de prendre position dans le dossier de Kidal, l’Union nationale des travailleurs du Mali, censée regrouper une bonne partie des travailleurs du pays, par la voix de Siaka Diakité, son secrétaire général, est sortie de sa réserve face à la dernière proposition de François Hollande, Président de la République française, qui pense que le retour de l’Etat malien à Kidal peut se faire en deux étapes : l’administration civile d’abord pour organiser les élections et l’armée ensuite. Siaka Diakité et l’UNTM ont été ont ne peut plus clair : « L’administration sera à Kidal avec l’Armée Malienne où n’y sera pas ». Pour donner beaucoup de chances aux négociations entamées avec le MNLA, les partis politiques du Mali qui ne l’ont pas encore fait doivent emboiter le pas à la plus vieille centrale syndicale du pays, pour dégager de façon claire leur position et faire monter la pression sur le MNLA.
Assane Koné

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