mercredi 22 mai 2013

Les Touaregs, un peuple oublié

Les Touaregs, un peuple oublié
Les Touaregs, un peuple oublié dans L'ESSENTIEL n°14 Juillet-Août 2002
Par Jaouad Mdidech

Un siècle après Eugène Menu, intendant de la première expédition transsaharienne faite en 1893, sa petite fille, Catherine Michelet, empreinta en 1993, le même itinéraire qui le guida d'Alger à Dakar. Arrivée à la cité mythique, Tombouctou, appelée " ville des hommes libres ", elle fit cette réflexion qui ne peut qu'attiser la curiosité et l'appétit des touristes en quête d'exotisme: " II est des lieux que la
  1. seule évocation
    réveille en chacun de nous des sentiments mêlés d'épopée, de conquête, de
    richesse et de puissance. Qui n'a jamais rêvé en entendant " Tombouctou ",
    ville mythique, carrefour de la caravane des civilisations, nichée dans les
    sables quelque part. " Le voyageur qui s'aventure dans cet immense désert ne
    peut, en effet, qu'être saisi d'une intense émotion devant le spectacle
    d'une nature en même temps grandiose et revêche, inspirant en même temps
    méfiance et fascination. Tout autour de Tombouctou, fief clément de ce
    désert infini, carrefour et plaque tournante obligée de caravaniers
    sillonnant l'espace subsaharien, s'étend l'immense Sahara. C'est là où
    habitent les Touaregs.

    Peuples fiers de nomades, les Touaregs se montrèrent au fil des siècles
    rebelles à tout mélange avec les ethnies qui les entourent : les arabes du
    Maghreb au nord, les "Noirs" d'Afrique au sud. Nommés ainsi par les Arabes,
    il faut dire que la réalité de leur culture est méconnue, sinon escamotée
    par certains clichés à saveur exotique colportés par les voyageurs européens
    qui viennent découvrir le désert.

    Certains historiens arabes les disent descendre des tribus berbères
    refoulées dans le désert par les invasions des Beni Maqil au 11ème Siècle.
    Quant à Léon l'Africain, il fixe leur migration vers le sud, l'Aïr, au 14ème
    siècle, migration les entraînant jusqu'à la boucle du Niger, à Tombouctou et
    à Gao, pour s'imposer enfin au Mali vers le 15ème Siècle. Au début de
    l'expansion coloniale, les Touaregs sont sollicités par certains
    explorateurs européens qui essayèrent d'entrer en contact avec eux pour
    conclure des traites commerciaux. C'était sans compter avec le caractère
    rebelle de ces hommes réputés porter un long voile sur le visage [le litham]
    pour se prémunir contre les sables du vent, ils barrèrent farouchement la
    route a tous ceux qui voulaient contre leur gré traverser le Sahara, d'où le
    massacre de la division Flatter, en 1880 de sorte que la confiante du Sahara
    centrale, bastion des Touaregs, par les armées coloniales ne fut pas
    entreprise aisée. Les militaires français durent convenir qu'ils avaient
    affaire à une armée de guerriers courageux et bien organisée, de sorte que
    lors du partage de l'Afrique au début du 20ème siècle, le Sahara fut la
    dernière région conquise par les colonisateurs. Mais lances et sabres durent
    finalement se plier devant la supériorité des armes à feu.

    Une culture et une langue millénaire

    S'étendant sur 2.800.000 Km2 (équivalent à l'Europe occidentale), l'espace
    Touareg, a été morcelé à l'indépendance des pays Africains en 1960 entre
    cinq pays: Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Niger. Comme toutes les
    minorités du monde (trois millions en tout, ils composent respectivement au
    Mali et au Niger 10 % et 20 % de la population globale), les Touaregs sont
    des mal-aimés par les pouvoirs centraux des pays qui les abritent, de par
    même la spécificité de leur identité culturelle et linguistique auxquelles
    ils sont extrêmement et de façon atavique attachés. Ils parlent une langue
    millénaire : le tamashagh ; et ils transcrivent l'une des plus anciennes
    écritures d'Afrique (avec l'amharique éthiopien) dont les caractères
    dessinés depuis la nuit des temps sur les grottes, les rochers et les puits
    gardent encore l'empreinte : le tifinagh, qui est une version d'écriture de
    l'alphabet antique amazigh.. Les piliers traditionnels de leur vie
    économique sont constitués du nomadisme pastoral, l'agriculture d'oasis et
    le trafic caravanier, quoique l'établissement des frontières consécutives à
    la colonisation les ait acculés, de mauvaise humeur, à une certaine
    sédentarisation et il leur a interdit les grands cycles de transhumance donc
    réduit les rapports complexes et étroits qu'ils entretiennent
    instinctivement ave l'environnement naturel où ils se meuvent.

    Nomades, les Touaregs l'ont toujours été et ils le sont encore dans une
    certaine mesure. Mais ils se défendent jalousement et avec force de
    l'étiquette que généralement l'imagerie sédentaire affuble à ce terme, qui
    fait d'un Touareg " un être a-civique, qui se dérobe face à ses
    responsabilités, qui déambule sans raison, qui semble fuir son ombre, qui
    éventuellement vole, sûrement pille et razzie ". Or, en pasteurs nomades, si
    les Touaregs sont obligés de se déplacer, c'est foncièrement par nécessité :
    faire bénéficier leurs bêtes des meilleurs pâturages selon une programmation
    préétablie en fonction des saisons et des parcours traditionnels.

    L'entreprise coloniale en avait jadis trouvé argument pour asseoir son
    hégémonie sur beaucoup de pays Africains et conférer à sa domination "une
    légitimité humanitaire": Selon une certaine littérature colonialiste, en
    plus qu'ils soient nomades errants, les Africains sont des barbares et des
    esclavagistes en dehors de la civilisation. Après l'indépendance des années
    1960, les pays africains du Mali et du Niger, au nom de leurs pouvoirs
    centraux, procèdent de la même logique quand ils envoient leurs milices
    noires assujettir, réprimer, voire exterminer les Touaregs quand ils jugent
    illégitimes, irrecevables, et inacceptables leurs revendications: "Les
    nomades du nord sont des peuplades errantes, sans patrie, sans Etat, venues
    du désert en tribus minuscules ...Balayons toute présence nomade de nos
    villes et villages de nos terres même incultes ...Refoulons les nomades dans
    les sables de L'Azawad ...

    Jusqu'à nos jours, les Touaregs refusent toute assimilation dans les pays
    que le hasard de la colonisation, et du tracé des frontières postscolaires
    leur a imposé. Ils en veulent à la France de les avoir traîtreusement
    lâchés, en conférant l'indépendance aux nouveaux Etats, le Niger et le Mali,
    et pas à eux, peuple millénaire. Les Touaregs le rappellent en 1994 à
    Jacques Chirac, président du RPR, en lançant un appel pressant par le biais
    de " l'association des réfugiés et victimes de la répression de l'Azawad "
    créée après les massacres commis contre eux dans cette région par l'armée
    Malienne. Bien auparavant, en 1957, c'est-à-dire avant même l'accession du
    Mali à l'indépendance, le cadi de Tombouctou avait envoyé au général De
    Gaulle une pétition pour attirer son attention et celle du gouvernement
    français sur " la situation particulière des populations de l'Azawad (ou
    ex-boucle du Soudan) et sur la nécessité de prendre en compte leur
    spécificité dans un cadre territorial".

    Trente ans après les indépendances du Mali et du Niger en 1960, la situation
    de ces populations deviennent d'année en année de plus en plus dramatique.
    En 1990, la tension monta d'un cran entre eux et les pouvoirs centraux du
    Mali et du Niger, quand l'ordre était donné à l'armée Nigérienne pour "
    nettoyer " la région de Tchin Tabaraden, opération s'étant soldée par des
    centaines de morts parmi la population Touarègue de l'Azawad. Depuis, des
    foyers insurrectionnels de grande ampleur virent le jour aussi bien chez les
    Touaregs du Niger que chez ceux du Mali. Après les événements de 1990, le
    peuple Touareg se sentit si menacé dans son existence même qu'il lança un
    nouvel appel au secours, cette fois-ci au peuple marocain et au roi Hassan
    II. Un cri de désespoir (voir extrait de la lettre dans ce dossier),
    justifié par " les liens ombilicaux " existant entre le peuple Touareg et le
    peuple marocain, " qui sont demeurés réels dans le subconscient collectif de
    notre peuple ..." Lequel, disait l'appel au secours, traversait " l'étape la
    plus cruciale de son existence des temps modernes, nous avons l'honneur et
    le devoir de faire remarquer à votre majesté que son attitude, face à notre
    drame, déterminera de façon substantielle l'avenir de notre peuple. "

    Aspiration des Touaregs

    Que veulent au fait les Touaregs ? Comme toutes les ethnies minoritaires du
    monde, au-delà de l'aire géographique, ils veulent d'abord une large
    autonomie politique et sociale qui leur permettrait de gérer leur quotidien
    dans le respect absolu de leur identité culturelle. Sur un espace où ils
    auront la liberté, disent-ils, de bâtir des villes et des villages quand la
    nécessité de la sédentarisation s'imposera, où leur langue et leur culture
    seront enseignées comme celles des autres peuples. Des revendications en
    somme inhérentes à toutes les minorités du monde, que les Etats
    démocratiques ont su satisfaire en respectant les spécificités ethniques,
    linguistiques, historiques, culturelles et toutes les composantes de la
    nation. Mais dans la diversité. L'Espagne, la Suisse, la Belgique et nombre
    d'autres pays démocratiques en savent quelque chose.
  2.  


  • #2
    abaghugh Invité
    Extrait de la lettre adressée par M. Mohamed Ali Ansari, au nom des Touaregs
    du Mali, au Roi Hassan II et au peuple marocain.
    (...)
    Nous, Touaregs du Mali, prenons la liberté d'en appeler au Royaume du Maroc
    et à la communauté internationale afin d'attirer leur attention sur la
    situation dans laquelle se trouve notre peuple aujourd'hui.

    Nous tenons à souligner que notre démarche s'adresse, ici au Maroc, en la
    personne de Sa Majesté le Roi Hassan II, qui assume entre autres, lourds
    héritages, celui de toujours porter un " regard vigilant " sur le sort des
    populations du Sahara. Elle nous paraît devoir concerner également tous les
    hommes politiques ainsi que chaque citoyen marocain, quelles que soient
    leurs sensibilités ou leurs appartenances; tant il est vrai que notre
    histoire, notre culture, en somme notre background sont profondément enfouis
    au Maroc, (dans le sens historique du vocable Maroc).
    Et le temps, et l'oubli, et le tracé arbitraire des frontières sont
    impuissants à effacer la réalité de l'effectivité des liens de sang, de
    l'identité de culture et des valeurs spirituelles de notre peuple avec celui
    du Maroc.
    Nos traditions ne nous prédisposent pas particulièrement à lancer des appels
    au secours mais la nécessité nous impose de le faire au moment où notre
    peuple est à l'origine. Même quand nous lançons des appels au secours nous
    le faisons dans l'honneur et avec discernement.
    C'est pourquoi notre premier réflexe est de nous tourner vers le prestigieux
    trône chérifien. Nous agissons aussi par fidélité et loyauté, car nous
    sommes convaincus que la disparition imminente, de notre peuple, serait
    également celle des " postes avancés " de la fabuleuse civilisation
    Maghrébine, aux portes de l'Afrique Subsaharienne.
    Il est de même dans le Sud de la Mauritanie, où le devenir de cette
    civilisation est en jeu, les événements d'Avril 1989 en constituent la
    première alerte chaude.

    Majesté, nous apprécions vivement vos talents d'homme politique de grande
    envergure et les rapports excellents qui vous lient avec les Etats
    sub-sahariens y compris avec ceux qui nous "ratissent".
    Mais savez-vous seulement que ces états exterminent notre peuple pour ôter
    définitivement au Maroc tous griefs socio-historique, culturel et spirituel
    (tout ce, qu'identifie et incarne notre peuple) de nature à servir de
    support à ce que lesdits Etats appellent "les velléités expansionnistes du
    Maroc..."
    L'extermination de notre peuple, débutée avec les indépendances et
    entretenues par une action souterraine depuis, par le Mali, est un élément
    constant de la politique du Mali, mais également du Niger contre les
    touaregs.
    Cette politique régulière repose sur un certain nombre d'arguments qui
    remontent plus ou moins loin dans le temps
    - Ils n'ont jamais oublié la déclaration du résident-général Lyautey, alors
    au Maroc, qui lançait " ... le sultan est l'Imam couronné, souverain
    politique et religieux que tous les musulmans du Maghreb, jusqu'à
    Tombouctou regardent depuis toujours comme le seul vicaire de l'Islam sur la
    terre... " ;
    - Ils reprennent toujours à leur compte les déclarations de la presse
    française, notamment l'illustration dans sa livraison du 24 février 1894 "
    ... la prise de Tombouctou assurera l'avenir du continent noir... "

    Pour prendre Tombouctou, les français en ont bouté dehors les Touaregs, pour
    garder Tombouctou le Mali extermine les Touaregs.
    - Les régimes successifs au Mali, comme au Niger, n'oublieront jamais que le
    Sahara et ses populations ont depuis toujours vécu sous 1'allégeance des
    sultans de Marrakech et plus tard sous celle du Maroc.
    - Que par-delà des obstacles constitués par les frontières héritées de la
    colonisation, les liens ombilicaux avec le Maroc sont demeuré réels dans le
    subconscient collectif de notre peuple.
    - Ils sont, d'autant plus convaincus du sérieux de leurs craintes, que ces
    populations n'ont jamais renoncé historiquement à cette allégeance et â ces
    liens ombilicaux.

    Majesté, le drame qui se joue dans cette poche du Sahara est hélas, réel, il
    n'aurait jamais dû se jouer et doit cesser. Le Grand Sahara est un et
    indivisible et fait partie intégrante du Maghreb et non de l'Afrique de
    l'Ouest.
    Voilà déjà trente ans que notre peuple, par la voix de ses chefs
    traditionnels, qui ont su comprendre ce que signifiait l'indépendance pour
    les Touaregs au sein du Mali, tente vainement de réintégrer la mère patrie.
    Alors même que d'autres sujets ont manifesté énergiquement leur volonté à
    rompre le lien ombilical, voire briser les liens fraternels du Maroc avec
    les Etats Maghrébins, tenir son image de marque à travers le monde, notre
    peuple n'aspire qu'à servir et ne demande que la protection de son identité
    et la mansuétude de Votre Majesté.
    Dans cette partie du Sahara, il y a un trésor humain d'intelligence, de
    dévouement, de résolution, où le Maroc pourra puiser pour beaucoup de ses
    besoins. Si l'on permet à notre peuple de se relever, il est capable de
    constituer un rempart solide aux portes de l'Afrique Noire et garantir la
    stabilité du Sahara de Tombouctou à Marrakech.

    Notre peuple traverse l'étape la plus cruciale de son existence des temps
    modernes, nous avons l'honneur et le devoir de faire remarquer à votre
    majesté que son attitude, face à notre drame, déterminera de manière
    substantielle l'avenir de notre peuple.
    Le prestige politique rayonnant et la qualité des croyants, de votre Majesté
    sont autant de motifs d'espoir, qui confortent notre peuple dans son désir
    de voir votre Majesté, jouer le rôle de premier plan, pour l'aider à
    surmonter cette rude épreuve.


  • #3
    abaghugh Invité
    Chronologie de dix années d'événements survenus dans les régions de l'Azawad
    (région Touarègue du Mali), l'Azawagh et l'Aïr (Niger)

    MALI

    Juin 1990 : éclatement des premiers foyers insurrectionnels de grande
    ampleur (Tamasna, Adrar, Azawad...)
    Janvier 1991: Moussa Traouré négocie à Tamanrasset avec la résidence
    Touarègue. Des accords sont conclu qui prévoient " une autonomie interne, un
    désengagement militaires du pays Touareg ainsi qu'un vaste programme de
    développement ".
    Mars 1991: Putsch militaire au Mali
    Avril 1992: nouveaux accords signés à Bamako entre la junte et quatre fronts
    regroupés au sein du mouvement des fronts unifiés de l'Azawad (M.E.U.A). La
    France et l'Algérie y ont joué un grand rôle.
    1994 : Retour, des civils au pouvoir au Mali. Nouveaux massacres perpétrés
    par l'armée malienne et les militaires. D'ou nouvel code de populations
    civiles Touareg vers les camps réfugiés des Burkina Fasso, de Mauritanie et
    d'Algérie.
    Mai 1994 : détente relative suite aux accords d'Alger. Les hostilités n'en
    continuent pas moins contre les civils Touareg et Arabes.
    Juillet 1995 : une table ronde réunie des bailleurs de fonds du Mali. Une
    somme de deux millions de FF est mobilisée pour consolider la paix,
    réinsérer la population et reconstruite le nord.
    27 mars 1996 : une cérémonie officielle dénommée " flamme de la paix " est
    organisée à Tombouctou dans le but de mettre un terme définitif à cinq
    années de guerre.
    1997 : Nouvelles exactions signalées, les réfugiés se plaignent des
    conditions de vie insoutenables.
    Janvier 1998 : affrontements sanglants opposent deux tribus Touarègues dans
    la zone de Tejerert suite à un nouvel découpage administratif intervenu dans
    le cadre d'une nouvelle décentralisation.
    7 octobre 1998 : le délégué Malien déclarait à Genève lors de la 49e session
    des comités exécutifs des programmes du haut commissariat des Nations-Unies
    pour les réfugiés : " j'ai le plaisir d'annoncer... le retour de la
    quasi-totalité de mes compatriotes, c'est-à-dire tous ceux qui ont choisi
    librement de revenir ".
    Jusqu'en 1998 : quatre mille personnes sont encore réfugiées dans le camp
    M'Berra au Sud-Est de la Mauritanie, 10.000 dans le Nord-Ouest de Burkina
    Fasso et plus de 80.000 dans le Sud et le sud-ouest de l'Algérie, plus de
    50.000 dans le sud de la Libye.

    NIGER
    1990 : La tension atteint son paroxysme entre le gouvernement Nigérien et
    les Touaregs de l'Azawagh. L'ordre est donné à l'armée pour " nettoyer " la
    région de Tchin Tabaraden . Résultat : des centaines de morts parmi la
    population Touarègue de l'Azawagh.
    30 Décembre 1991 : Attaque du Front de Libération de l'Air et l'Azouagh
    (FLAA) d'un poste militaire à Aderbissinat.
    22 janvier 1993 : 36 civils sont assassinés par l'armée Nigérienne.
    Mai 92 et février 93 : signature de trêves sous la conduite de Mano Dayak,
    coordination de la résistance armée.
    Octobre 1994 : nouvelle trêve signée sur la base d'un programme cadre
    présenté par la résistance " autonomie, jugement des criminels responsables
    des massacres ".
    Avril 1995 : signature à Ouagadougou d'accords de " paix définitive " au
    Niger entre le gouvernement et la résistance Touarègue. Les accords
    prévoient une large décentralisation, un nouveau découpage territorial, le
    désarmement des forces de la résistance Touarègue et leur intégration dans
    les forces armées nationales, l'administration, les forces paramilitaires.
    Un programme d'ordre d'urgence aux populations et à la réinsertion des
    réfugiés, au développement de l'agriculture et des infrastructures locales
    est élaboré afin de désenclaver la région.
    15 juillet 1996: un accord sur l'intégration des combattants est signé, mais
    la résistance refuse de déposer les armes sans une véritable application des
    accords de paix.
    Avril 1997 : Mitunerie de la troupe de Agadaz démettant le préfet de région,
    le commandant de zone et le sous-préfet, tous d'origine Touarègue.
    Novembre 1997 : signature d'un protocole d'accord entre Mohamed Anako de la
    résistance d'un côté et le ministre de la défense et le commissaire de la
    paix de l'autre.
    Septembre 2000 : organisation par le gouvernement à l'instar du Mali de sa "
    flamme de la paix " dans la foulée de l'événement culturel autochtone
    Touareg de la Cure salée.

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