mercredi 29 mai 2013

FRONT POPULAIRE DE L’AZAWAD - Les Editions Le Pays

FRONT POPULAIRE DE L’AZAWAD - Les Editions Le Pays
Pour une unification des mouvements du Nord-Mali avant les électionsPublié le mardi 28 mai 2013Page visitée 115 fois
Une délégation du Front populaire de l’Azawad (FPA) s’est entretenue avec le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolet, représentant du médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne. Au cours des échanges, il a surtout été question de l’actualité de la sortie de crise au Mali et de l’élection présidentielle de juillet prochain. Le secrétaire général du FPA, le colonel Hassane Ag Mehdi, a
rappelé la position de son mouvement, à savoir unifier tous les groupes afin de faciliter la sortie de crise et surtout la bonne tenue des élections. La délégation était composée de 11 membres du FPA dont le chef d’Etat-major de la zone du Gourma pour le compte du FPA.
La préoccupation actuelle du Front populaire de l’Azawad (FPA) reste la tenue effective des élections en juillet prochain. Cette préoccupation, ce mouvement du Nord-Mali, l’a rappelée au représentant du médiateur de la CEDEAO, Djibrill Bassolet, le 24 mai 2013 à Ouagadougou, au cours d’un entretien d’environ une heure. Il s’est agi, explique le colonel Hassane Ag Mehdi, de venir prendre contact et de rendre compte de tout ce qui se passe dans l’Azawad. A l’issue de la rencontre, il a estimé que le médiateur s’est toujours montré flexible ; une ouverture que les groupes devraient exploiter aux fins d’une sortie de crise heureuse. Le secrétaire général du FPA, le colonel Hassane Ag Mehdi, a expliqué qu’il a surtout été question de rappeler au médiateu, par l’intermédiaire de son représentant, leur position : unifier les différents groupes.

La position du FPA a été rappelée, à savoir le rapprochement de tous les mouvements armés. Ce rapprochement ne se fera que dans le cadre de leur cohésion et de leur unification en vue de se doter d’une plateforme commune. L’unification, selon le secrétaire général du FPA, aura pour effet de faciliter le travail du médiateur surtout dans sa démarche actuelle. C’est dire si, selon lui, il est important que chaque groupe puisse contribuer avec ce qu’il a comme bagages ou que « chacun aide le médiateur avec ce qu’il a ». Si au Sud du Mali et du côté de Bamako surtout, il existe une commission qui veut réconcilier tous les Maliens, il est possible que ceux du Nord également veuillent en faire autant, fait comprendre le leader du FPA. Selon lui, le retour des groupes non armés ajoutés à ceux qui sont revenus entre-temps à la raison, pourrait sérieusement faire bouger les lignes vers une sortie de crise.

Les populations ne souhaitent que le retour à la paix

Les populations ne souhaitent que le retour à la paix, souligne le colonel, elles qui étaient désemparées. Il faut les libérer, soutient le FPA. L’option de l’Etat a toujours été de se réconcilier avec les populations du Nord-Mali, mais Hassane Ag Mehdi a laissé entendre que « les populations n’ont pas de problème avec l’Etat malien ; c’est l’Etat malien qui a des problèmes avec des groupes armés, une rébellion armée ». C’est pourquoi le chef du FPA estime que le retour à la tranquillité est fortement lié à la nécessité pour l’Etat malien de s’asseoir autour d’une même table avec les groupes armés pour discuter de ce problème qui devient cyclique. Selon le colonel, la situation sur le terrain montre qu’il est difficile d’aller à la paix sans l’unification des groupes.

Quid des élections ?

La date des élections avance inexorablement et toute la question qui se pose est de savoir si elles seront tenues et à bonne date. Pour le premier responsable du FPA, « les élections sont faisables ». Le mouvement se dit même prêt à aider à l’organisation desdites élections « mais après un commun accord avec l’Etat malien ». Pour le FPA, l’Etat malien ne doit pas oublier que la réussite des élections est conditionnée par l’accord avec les groupes. Tous les groupes doivent être concernés, car la plus petite exclusion peut engendrer le chaos. « Notre position est celle de la paix, celle des retrouvailles, celle d’un Mali libre, d’un Mali où tout le monde se retrouve », a ajouté Hassane Ag Mehdi.

Le colonel souhaite que les populations de toutes les régions soient sensibilisées afin que chacun sache vers où la situation évolue, et que leur sécurité soit garantie. Autres questions évoquées par le colonel : la nomination du représentant spécial pour le Nord et la naissance du Haut conseil. A propos du représentant spécial du président par intérim pour le Nord-Mali, Tiébélé Dramé, le colonel Hassane Ag Mehdi dit connaître l’homme et croit qu’il sera à la hauteur de la tâche qui lui est confiée par le président par intérim. Il connaît bien le Mali et il a les qualités pour réussir, a-t-il expliqué. La naissance du Haut conseil est également saluée par le FPA dont

le secrétaire général précise que son mouvement ne sera jamais contre tout mouvement qui est non indépendantiste et non djihadiste et qui s’inscrit dans la logique de la recherche de la paix. Pour terminer, le secrétaire général du FPA a rappelé que l’unique médiateur toujours reconnu est celui de la CEDEAO qui restera, à ses dires, le seul interlocuteur.
Aimé NABALOUM

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