Sommet de la CEDEAO sur le Mali : Que complote-t-on contre notre pays?
Par - Date: il ya 22 minutes Article lu 19 fois (actualisé toutes les 30mn)
Le samedi 07 juillet 2012, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est réunie à Ouagadougou. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour principalement la situation qui prévaut dans notre pays. Le côté marrant c’est que le président par intérim Dioncounda Traoré (presque exilé en France) et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’ont pas participé à cette rencontre. Alors, ce syndicat de chefs de l’Etat agit-il pour ou contre le Mali?
Au terme de ses travaux, le syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO a fait des recommandations dont le point saillant est l’élargissement avant la fin de ce mois du gouvernement de transition de Cheick Modibo. À rappeler que cette déplorable situation du Mali a commencé par l’attaque de la localité de Aguelhoc le 17 janvier 2012 et le renversement le 22 mars dernier du régime dit ‘’démocratique’’ du président ATT.
Que dit encore le syndicat des présidents de la CEDEAO?
Le sommet de Ouagadougou s’est tenu pour discuter du sort du Mali à distance et de surcroit à l’absence des autorités du pays. Cela est-il normal? Les conclusions de ce sommet sur le Mali n’a fait que fragiliser la précaire cohésion sociale qui commençait à s’installer dans le pays. On a ravivé la crise politique. Le Mali n’appartient pas et n’appartiendra jamais ni à un syndicat de présidents ni au seul FDR. D’ailleurs, on le dit haut et fort, les leaders de ce FDR circonstanciel ne bénéficient d’aucune crédibilité. En tandem avec ATT, ces hommes politiques véreux du FDR ont précipité notre pays dans le gouffre. Comme si cela ne suffisait pas, maintenant, ils veulent le bazarder pour assouvir leurs intérêts égoïstes. Pour qui se prennent-ils?
Alassane et Blaise sont-ils bien placés pour parler du Mali?
Parmi les points dictés à Ouagadougou figurent le retour de Dioncounda Traoré au pays, la nécessité de faire la lumière sur son agression, la préparation d’une feuille de route pour la conduite de la transition et l’élargissement du gouvernement. Blabla et blabla ! La montagne a accouché d’une souri. Qui s’est opposé au retour de Dioncounda chez lui au Mali? En effet, Alassane Dramane Ouattara le président imposé de la Côte d’Ivoire et ses camarades sont en train de diaboliser le Mali.
Objectif : trouver coûte que coûte l’opportunité de recaser leurs mercenaires dans notre pays. L’envoi des troupes de la CEDEAO à Bamako vise deux buts. À savoir trouver un point de chute pour les mercenaires qui ont aidé ces chefs d’Etat à venir au pouvoir et à s’éterniser fut-il en enjambant les cadavres qui, récemment, jonchaient les rues d’Abidjan et de Ouagadougou. Alassane Dramane n’est-il pas en train d’entreprendre des représailles contre les pros Gbagbo? Doit-on meurtrir tout un peuple pour des considérations partisanes? Où se trouve l’esprit de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire?
Des politiciens immoraux jettent l’opprobre sur le Mali
Le sommet de Ouaga a aussi demandé la création rapide d’un cadre de concertation. Si ce n’est la traitrise de nos politiciens vermoulus, ces présidents africains traditionnellement friands des affaires louches n’ont aucun conseil à prodiguer à notre pays. C’est à nous Maliens de nous concerter pour décider de notre avenir commun. Nous ne devons pas accepter d’être considérés comme des moins que rien.
Pourquoi le FDR et la CEDEAO n’arrivent pas à digérer le renversement du régime d’ATT? Il y a eu tant d’autres coups d’Etat en Afrique de l’ouest. Mais, on n’a pas vu une telle prise de position comme celle qui se fait concernant notre pays. Ces cinq chefs d’Etat ayant pris part au mini sommet de Ouaga qui se font passer pour des donneurs de leçons, peuvent-ils se regarder dans la glace? Sont-ils fiers de la façon avec laquelle ils sont arrivés au palais? Pour donner l’exemple aux autres ces présidents imposés doivent d’abord balayer devant leurs portes.
La communauté internationale, toujours partiale en fonction de ses intérêts, a été bien témoin des atrocités commises par l’armée française et les rebelles du nord de la Côte d’Ivoire afin de déloger le président Laurent Gbagbo. Ces rebelles sont soutenus par Alassane Dramane Ouattara. À l’image de Dioncounda Traoré du Mali, aujourd’hui terré dans un hôtel à Paris, l’actuel président ivoirien a passé des mois confiné dans un hôtel d’Abidjan. Ceux qui se ressemblent s’assemblent. À l’époque, Alassane Dramane et sa cohue recevaient même leur pitance grâce aux hélicoptères de l’ONU.
Le ridicule ne tue plus! Si nos hommes politiques se réfèrent à nos valeurs culturelles Alassane Dramane et Blaise Compaoré ont quelle leçon à donner au peuple Malien? Quant au président Togolais Faure Gnassingbé installé par la fraude électorale, aujourd’hui, il est hué dans son pays. Faure pense avoir le pouvoir comme un héritage. De son côté, Blaise Comparé arrivé au pouvoir par la voie des armes dirige le Burkina Faso d’une main de fer depuis plus de 24 ans.
Vox populi vox dei
En somme, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) n’a jamais résolu un quelconque problème. Elle n’existe pas pour défendre les intérêts de ses ressortissants. Elle est un syndicat de présidents et un club de leaders politiques qui imposent leur diktat sur les autres. Mais, la question du Mali sera un cas d’école pour ce cartel des chefs d’Etat. Car, notre pays est différent des autres. Notre navire peut tanguer, mais il ne chavirera jamais. Au moment où les démons étaient exorcisés a eu lieu la rencontre de Ouagadougou pour encore mettre à dos les Maliens de pensée biscornue.
Pourquoi, on exacerbe la tension politique pour fragiliser le Premier ministre et son gouvernement? Tout ce que les Maliens veulent c’est le rétablissement de la cohésion sociale mise à mal à cause des attitudes de la CEDEAO.
Le Mali qui allait coloniser une bonne partie de l’Afrique si les blancs n’étaient pas venus tôt en Afrique est de nos jours humilié à cause de la perfidie de ses politiciens affamés. Est-ce normal? Ne soyons pas passifs ni fatalistes ! Soyons positivement actifs pour sauver notre patrie. Le Mali est-il victime d’un complot international dans lequel sont impliqués ses fils?
À suivre…
Issa Santara
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire