le 17.07.12 | 14h47 | mis à jour le 17.07.12 | 17h25
Le Premier ministre malien de transition Cheick Modibo Diarra a rencontré mardi le médiateur burkinabè Blaise Compaoré, après avoir promis d'accélérer le pas pour former un gouvernement d'union nationale, exigé par l'Afrique de l'Ouest d'ici au 31 juillet.
Critiqué au Mali et à l'étranger pour n'avoir pas su asseoir son autorité depuis sa nomination en avril, retardant toute solution à la crise dans le Nord occupé par des islamistes armés, M. Diarra a promis lundi soir à la télévision un "cadre consultatif comprenant toutes les forces vives" dans les jours à venir, en vue d'un gouvernement d'union nationale.
Mardi il a pris la direction de Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré.
A l'issue d'un entretien de deux heures, il a indiqué avoir remis au médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne sa "feuille de route de la période de transition" d'un an, et avoir évoqué avec lui le futur gouvernement.
Le Premier ministre cède aux fortes pressions de l'Union africaine et de la Cédéao, qui a menacé le Mali de sanctions si un cabinet d'union n'est pas mis sur pied avant fin juillet.
L'objectif est d'unir toutes les forces du pays pour la reconquête du nord du Mali, occupé depuis fin mars par les groupes islamistes armés Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont totalement supplanté la rébellion touareg, sécessionniste et laïque.
Les autorités de transition, en place depuis le retrait en avril de militaires auteurs d'un coup d'Etat le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré à Bamako, ont été impuissantes à empêcher l'emprise des groupes islamistes qui ont commencé à appliquer la charia (loi islamique) au Nord.
En fonction de "l'audit" en cours d'experts militaires de la Cédéao pour évaluer l'état de l'armée malienne, "il va falloir que nous puissions écrire des requêtes très précises pour les Nations unies, l'Union africaine et la Cédéao", a affirmé le Premier ministre malien à Ouagadougou.
La Cédéao est prête à envoyer quelque 3.000 hommes au Mali pour aider l'armée à reprendre le Nord, mais attend une demande formelle de Bamako ainsi qu'un mandat de l'ONU.
"option militaire"
Lundi soir, M. Diarra a affirmé que si les autorités de transition restaient ouvertes "à la négociation" avec certains groupes, elles préparaient "minutieusement l'option militaire" par "une réorganisation de la chaîne de commandement" de l'armée, "l'équipement, la formation" et "la motivation" des soldats.
Il s'est déclaré favorable "à une assistance multiforme" des partenaires étrangers du Mali "pour libérer le septentrion".
Le futur gouvernement d'union nationale devra aussi empêcher les nombreuses exactions commises à Bamako contre des personnalités et des journalistes par des hommes armés considérés comme proches de l'ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui reste très influente.
Le Premier ministre a condamné "avec la dernière vigueur" les agressions contre les journalistes, dont environ 500 ont manifesté mardi à Bamako à l'occasion d'une "journée presse morte" organisée par les associations professionnelles maliennes avec le soutien de Reporters sans frontières (RSF).
Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, en convalescence à Paris depuis le 23 mai - deux jours après une violente agression dans son bureau de Bamako par une foule hostile à son maintien au pouvoir - a été associé aux décisions d'engager des concertations pour un gouvernement d'union, selon M. Diarra.
"Il a une irrésistible envie de rentrer au pays", a dit le Premier ministre qui l'a rencontré le week-end dernier à Paris où il l'a trouvé "en excellente forme" et avec un "moral d'acier". Aucune date pour son retour n'a cependant été fixée.
Critiqué au Mali et à l'étranger pour n'avoir pas su asseoir son autorité depuis sa nomination en avril, retardant toute solution à la crise dans le Nord occupé par des islamistes armés, M. Diarra a promis lundi soir à la télévision un "cadre consultatif comprenant toutes les forces vives" dans les jours à venir, en vue d'un gouvernement d'union nationale.
Mardi il a pris la direction de Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré.
A l'issue d'un entretien de deux heures, il a indiqué avoir remis au médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dans la crise malienne sa "feuille de route de la période de transition" d'un an, et avoir évoqué avec lui le futur gouvernement.
Le Premier ministre cède aux fortes pressions de l'Union africaine et de la Cédéao, qui a menacé le Mali de sanctions si un cabinet d'union n'est pas mis sur pied avant fin juillet.
L'objectif est d'unir toutes les forces du pays pour la reconquête du nord du Mali, occupé depuis fin mars par les groupes islamistes armés Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont totalement supplanté la rébellion touareg, sécessionniste et laïque.
Les autorités de transition, en place depuis le retrait en avril de militaires auteurs d'un coup d'Etat le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré à Bamako, ont été impuissantes à empêcher l'emprise des groupes islamistes qui ont commencé à appliquer la charia (loi islamique) au Nord.
En fonction de "l'audit" en cours d'experts militaires de la Cédéao pour évaluer l'état de l'armée malienne, "il va falloir que nous puissions écrire des requêtes très précises pour les Nations unies, l'Union africaine et la Cédéao", a affirmé le Premier ministre malien à Ouagadougou.
La Cédéao est prête à envoyer quelque 3.000 hommes au Mali pour aider l'armée à reprendre le Nord, mais attend une demande formelle de Bamako ainsi qu'un mandat de l'ONU.
"option militaire"
Lundi soir, M. Diarra a affirmé que si les autorités de transition restaient ouvertes "à la négociation" avec certains groupes, elles préparaient "minutieusement l'option militaire" par "une réorganisation de la chaîne de commandement" de l'armée, "l'équipement, la formation" et "la motivation" des soldats.
Il s'est déclaré favorable "à une assistance multiforme" des partenaires étrangers du Mali "pour libérer le septentrion".
Le futur gouvernement d'union nationale devra aussi empêcher les nombreuses exactions commises à Bamako contre des personnalités et des journalistes par des hommes armés considérés comme proches de l'ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui reste très influente.
Le Premier ministre a condamné "avec la dernière vigueur" les agressions contre les journalistes, dont environ 500 ont manifesté mardi à Bamako à l'occasion d'une "journée presse morte" organisée par les associations professionnelles maliennes avec le soutien de Reporters sans frontières (RSF).
Le président malien par intérim Dioncounda Traoré, en convalescence à Paris depuis le 23 mai - deux jours après une violente agression dans son bureau de Bamako par une foule hostile à son maintien au pouvoir - a été associé aux décisions d'engager des concertations pour un gouvernement d'union, selon M. Diarra.
"Il a une irrésistible envie de rentrer au pays", a dit le Premier ministre qui l'a rencontré le week-end dernier à Paris où il l'a trouvé "en excellente forme" et avec un "moral d'acier". Aucune date pour son retour n'a cependant été fixée.
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