mardi 31 juillet 2012

De retour à Bamako, le président malien « pardonne » à ses agresseurs | International | Radio-Canada.ca

De retour à Bamako, le président malien « pardonne » à ses agresseurs | International | Radio-Canada.ca

De retour à Bamako, le président malien « pardonne » à ses agresseurs

Mise à jour le vendredi 27 juillet 2012 à 17 h 17 HAE
  |  Radio-Canada avec Agence France-Presse
Le président malien par intérim à sa descente de l'avion, à Bamako. Le président malien par intérim à sa descente de l'avion, à Bamako  Photo :  AFP/HABIBOU KOUYATE
Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré vendredi à Bamako. À son arrivée, il a déclaré qu'il pardonnait ceux qui l'ont violemment frappé dans son bureau de la présidence, le 21 mai.
« Je pardonne à mes agresseurs », a déclaré M. Traoré à sa descente de l'avion. « Le peuple malien qui traverse une période très difficile a soif d'unité, je m'y emploierai », a-t-il ajouté.
Le président malien, âgé de 70 ans, a été accueilli par le premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur d'un coup d'État le 22 mars qui a renversé le président démocratiquement élu Amadou Toumani Touré, était également présent dans le salon d'honneur de l'aéroport.
La première mission de Dioncounda Traoré sera de former un gouvernement d'union nationale. Les voisins ouest-africains du Mali lui ont donné jusqu'au 31 juillet pour le faire, sous peine de sanctions économiques et politiques.
L'enjeu pour le président intérimaire est de former une coalition qui ait la légitimité suffisante pour pouvoir lancer une contre-offensive dans le nord du pays. Depuis quatre mois, ce secteur est totalement occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Cette contre-offensive sera menée avec le soutien de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Si M. Traoré « estime avoir besoin de temps » supplémentaire pour former ce gouvernement d'union nationale, « il peut saisir ses pairs chefs d'État » de la région, a indiqué vendredi le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, à l'issue d'un entretien avec son homologue français Laurent Fabius.
Le retour à Bamako du président malien signifie qu'il a en principe reçu toutes les garanties nécessaires pour assurer sa sécurité personnelle. Le 21 mai dernier, de jeunes manifestants surexcités avaient réussi à entrer dans son bureau, à la présidence. Ils l'avaient violemment frappé, le blessant grièvement.
Ce retour intervient aussi à un moment où M. Traoré est contesté au sein de son propre parti. L'Alliance pour la démocratie au mali (Adéma), qui appartient au front formé contre le coup d'État du 22 mars, a réclamé sa démission. L'Adéma accuse le président « d'incompétence et d'amateurisme » face aux immenses défis auxquels le pays est confronté.

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