Par Samedi 14 Juillet 2012 - Lu 550 fois
Les pays de la région doivent d'abord compter sur leurs propres moyens et penser en second lieu à une aide étrangère.
La crise politique et l'instabilité sécuritaire au Mali continuent d'alimenter les vives préoccupations de la communauté internationale. L'Algérie, qui poursuit ses efforts pour redresser la situation, compte maintenir son rôle pivot dans la région, confirmant sa position de non-ingérence.Prenant part à Nouakchott, mercredi dernier, aux travaux de la réunion ordinaire du Conseil des Chefs d'Etats-majors des pays membres du Comité d'Etat-major opérationnel conjoint (Cemoc): l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger, le général-major de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP, soutient lors de son intervention: «La crise malienne gagnerait à être réglée dans les meilleurs délais possibles afin que nos amis maliens puissent renouer avec la stabilité politique».
Le général souligne à ce même propos «la situation au Mali engendre des répercussions négatives dans la sous-région du Sahel». Le chef d'état-major de l'ANP a également insisté sur le devoir du voisinage, de la fraternité et de l'amitié, qui a-t-il déclaré «nous recommande d'assurer notre solidarité, aide et assistance, en termes de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée». Adoptant un ton ferme et précis, l'intervenant réaffirme que «l'Armée nationale populaire, en sa qualité d'institution républicaine de l'Etat algérien, s'inscrit en droite ligne des positions fermes et franches prises au plus haut niveau de l'autorité politique, et considère que la solution à la crise malienne ne peut être que politique, décidée par les Maliens eux-mêmes et conformément à leurs intérêts nationaux en tant qu'Etat souverain».
Le général-major a, dans le même cadre, mis l'accent sur les principales actions, lesquelles dira-t-il «ont été arrêtées aux plus hautes instances politiques des pays de la sous-région, au sein des organisations régionales et continentales et par l'Organisation des Nations unies elle-même, qui se sont exprimées à l'unanimité pour une solution politique de la crise malienne dans le strict respect de l'unité territoriale de ce pays voisin et ami et l'obligation d'un retour rapide à la légalité constitutionnelle, en ce qu'elle est le cadre normal pour le règlement de la situation de vacance institutionnelle qu'il traverse».
Ce qui traduit clairement selon toujours le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, «l'attachement des pays de la sous-région à la prise en charge de cette crise dans le cadre régional, position irréversible qui se veut le fondement même de notre stratégie de coopération et de coordination des actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée». Abordant la question de l'intérêt commun, à savoir la lutte antiterroriste, le chef d'état-major de l'ANP a renouvelé sa conviction que «la stratégie adoptée demeure d'actualité et conserve toute sa pertinence qui passe en premier lieu par la prise en charge de la menace terroriste par chacun de nos pays à l'intérieur de son territoire».
A ce sujet, le général-major Gaïd Salah a insisté pour ce que ces pays comptent, avant tout sur leurs propres moyens «tout en s'inscrivant, bien entendu, dans une dynamique d'ensemble qui repose sur la coordination, l'entraide mutuelle, l'assistance et la conjugaison des efforts, particulièrement en matière d'échange de renseignements». Ainsi donc, les propos du général-major sont clairs et précis qui expriment la position de l'Algérie qui s'oppose à toute intervention étrangère, a contrario de la volonté de l'Elysée qui soutient la Cédéao favorable à l'envoi de 3000 soldats au nord du Mali. Une approche qui a été écartée par l'ONU qui doute de la nécessité d'une intervention militaire étrangère dans la région. La position de l'Algérie par rapport à cette question a été mûrement réfléchie, nous confient des sources très bien informées sur le dossier, visant à éviter que le contexte ne s'aggrave
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