dimanche 8 juillet 2012

Mali : le COREN "fustige les allégations du MNLA"

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(Xinhua) — Le Collectif des ressortissants du Nord du Mali (COREN) a "fustigé" ce samedi les "allégations du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) selon lesquelles les touareg sont marginalisés", par le biais d’une déclaration reçue à Xinhua.
"Les régions du Nord sont abusivement et faussement appelées AZAWAD et les communautés touarègues y sont très largement minoritaires. En effet, les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2009, indiquent que tous les nomades confondus ne représentent que 11,61% des régions de Tombouctou, Gao et Kidal et seulement 0,92% de la population du Mali", ont indiqué les responsables du COREN.
"Cependant, du fait de la bonne entente entre
 communautés, les populations sédentaires ont toujours accepté que les Touarègues occupent un leadership de premier plan dans la gestion des structures des collectivités territoriales au niveau des régions, des cercles et des communes dans le cadre de la décentralisation", ont-ils expliqué.
"C’ est ainsi qu’ ils (touareg) occupent la présidence de trois des quatre Assemblées régionales de Tombouctou, Gao et Kidal (à l’ exception de la région de Mopti, qui est membre du COREN), et la présidence de plusieurs conseils de cercle", ont-ils précisé.
"Au plan national, sur les 19 députés du Nord, 8 sont sédentaires et 11 sont d’ origine touarègue. Leur représentativité au niveau des Institutions de la République est réelle et visible souvent au sommet de ces institutions (Haut Conseil des Collectivités territoriales, Gouvernement, Assemblée nationale, etc.)", ont-ils ajouté.
"En somme, contre les règles démographiques et démocratiques, les sédentaires majoritaires ont propulsé les minorités au sommet dans le souci de ménager, protéger et promouvoir leurs droits et surtout de préserver un tissu social apaisé aux prix et concessions politiques et de règles régissant la bonne entente, gage de la cohésion sociale", ont renchéri ces responsables.
Sur le plan économique également, soutient le COREN, "rien ne peut justifier une rébellion aux conséquences dévastatrices tant sur les plans politiques, économiques et culturels".
"En effet, l’analyse faite par la Commission economique du COREN en février 2012 indique qu’entre 1992 et 2011, 1500 milliards de FCFA ont été investis dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal dans le cadre de projets et programmes majeurs tels que le Programme décennal de développement des régions du Nord ".
Le COREN regrette que "des projets majeurs de désenclavement et de développement étaient en cours lorsque le MNLA et ses alliés terroristes ont choisi l’option d’attaquer le Mali".
Dans cette déclaration, les responsables du COREN ont aussi évoqué leur "gêne à relever ces faits".
"Il n’ est pas dans notre intention de stigmatiser nos frères Touarègues. Cet exercice nous est imposé par la désinformation qui circule concernant le prétendu désengagement de l’Etat des régions du Nord et le supposé ostracisme qui frappe les communautés touarègues du Mali", ont-ils martelé.
Selon eux, cela est également "imposé par la rupture de confiance entre les communautés suite à l’ agression perpétrée par le MNLA suivie de l’ occupation de nos terres par les terroristes (AQMI, MUJAO, Ansardine et Boko Haram)".
"De par sa violence, son ampleur et ses conséquences tant au Mali qu’à l’extérieur, la rébellion actuelle dépasse de très loin celles que le Mali a connues par intermittence depuis 1963 (...)", ont-ils précisé

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