mercredi 11 juillet 2012

La Tribune Online - Convergences de vues entre l’Algérie et l’UE sur la situation au Mali

La Tribune Online - Convergences de vues entre l’Algérie et l’UE sur la situation au Mali
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Par Hasna Yacoub 
L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont relevé hier leur convergence de vues sur la situation dans le Sahel, particulièrement sur la crise qui secoue le Mali depuis plusieurs mois. «Les approches de l’Union européenne et de l’Algérie convergent dans la
 recherche d’une solution à la crise au Mali», a déclaré à la presse le coordonnateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme, M. Gilles De Kerchove, à l’issue d’un entretien avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. Il a indiqué que l’objet de l’entretien était de «faire le point sur la situation dans la région du Sahel, et plus particulièrement au Mali, et examiner dans quelle mesure les approches de l’Union européenne et de l’Algérie convergent pour trouver une solution à cette crise multiple». Pour sa part, M. Messahel a précisé que cette rencontre avec le représentant de l’UE a porté sur «la lutte contre le terrorisme dans le cadre du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne et la concertation permanente entre les deux parties sur des questions sensibles, notamment le crime organisé dans la région du Sahel». À propos du Mali, les deux parties ont relevé «les convergences de vue sur la situation dans ce pays», a-t-il souligné, ajoutant que l’Algérie «réaffirme sa position pour une solution politique à la crise au Mali», et que cette solution doit englober un «appui et un accompagnement au gouvernement malien à Bamako tout en préservant l’unité territoriale de ce pays et sa souveraineté». «Nous encourageons le dialogue entre les différentes parties, et considérons qu’il existe encore une chance pour un règlement politique à la crise dans le nord du Mali», a dit M. Messahel qui a, en outre, fait état d’une «convergence de vues» entre l’Algérie et l’UE sur la menace du terrorisme et du crime organisé dans la région. Les deux parties ont, par la même occasion affiché leur volonté pour «mobiliser les efforts afin de donner toute les chances de réussite à la réunion sur le partenariat, la paix et le développement dans la région du Sahel qui aura lieu avant la fin de l’année en cours à Alger». Il est évident que les approches de l’Algérie et l’UE convergent sur les questions sensibles tels que la lutte antiterroriste et le crime organisé dans la région du Sahel. En ce qui concerne la crise malienne, les choses ne sont toujours pas très claires. Alger estime que la solution à la crise malienne doit être d’ordre politique et que l’intervention militaire au Nord Mali si elle s’avère nécessaire, doit se faire sous la houlette d’une armée des pays du champ après l’obtention d’un accord à la demande formulée par l’Union africaine auprès du conseil de sécurité de l’ONU. Cependant des pays européens à l’exemple de la France, favorisent la Cédéao pour chapeauter les opérations d’une intervention sur le sol malien et ce en dépit de l’échec cuisant de la première tentative militaire de cette organisation. Pour preuve, rappelons la déclaration de François Hollande. Le Président français avait réaffirmé le soutien de la France à une éventuelle opération militaire africaine en précisant que cette opération militaire doit être menée par la Cédéao. «Il y a une menace d’installation de groupes terroristes au Nord Mali (...) Cette menace existe, c’est aux Africains de la conjurer, à eux de décider. La Cédéao en est à la fois l’instrument juridique et l’instrument éventuellement militaire», avait déclaré M. Hollande. En fait, Alger sait pertinemment que les opérations échapperont très vite au contrôle de la Cédéao, si cette dernière venait à en prendre les commandes. Raison pour laquelle, elle maintient sa position. D’ailleurs en appui aux déclarations de M. Messahel sur la crise malienne, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a soutenu la veille qu’il existait de «fortes chances» de trouver une solution politique à la crise au Mali. «La solution politique est une conviction maghrébine commune. Le dialogue entre le gouvernement et les parties maliennes est nécessaire», a ajouté Mourad Medelci qui s’exprimait lors d’une conférence de presse commune avec ses homologues de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), à l’issue d’une réunion centrée sur la sécurité dans cette région. Les chefs de la diplomatie de l’UMA ont eu lors de cette réunion des concertations sur nombre de questions importantes dont la situation dans la région du Sahel, notamment la situation au Mali et plus précisément dans le nord du Mali. H. Y

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