Pr Jean Jesoph Boillot, économiste : « Les prochaines années seront marquées par l’émergence du triangle Chine-Inde-Afrique »
En animant une conférence-débat organisé hier au conseil économique social et environnemental (Cese) par le Bem sur « Chine-Inde-Afrique : les nouveaux économiques », Jean-Joseph Boillot, professeur agrégé en sciences économiques et sociale a laissé entendre que ce « triangle » représente 80 % du Pib mondial.
« Les 10 et 20 prochaines années seront très clairement marquées par l’émergence du triangle Chine-Inde-Afrique. Cet ensemble forme un système et représente 80 % du Pib mondial », a révélé, hier, le professeur d’économie Jean-Joseph Boillot. Selon lui, la Chine a changé de stratégie lorsqu’elle a su, en 1980, qu’elle est suffisamment forte pour aller toute seule se faire respecter en dehors de ses frontières. C’est la même chose qui s’est passée avec l’Inde qui a opéré, la même année, un changement fondamental. Et cet exercice est en train de se passer en Afrique à travers les sommets de l’Union africaine, ajoute-t-il. « L’Afrique ne se pose plus en victime du 17e ou 18e siècle ou en régime économique fermé, mais comme un des géants du monde au 21e siècle. Elle a un potentiel important en termes de richesses en ressources humaines et en matières premières, mais cela ne suffit pas. Il faut trouver une bonne voie », a estimé l’économiste. Il note qu’il y a, dans ce triangle Chine-Inde-Afrique, des synergies qui vont se produire et qui donneront probablement l’élément d’un jeu à somme positive à la fois pour ces « trois continents », mais aussi pour le reste du monde.
Pour le Pr Boillot, la Chine va continuer de prendre de l’importance, de se mûrir et de s’affirmer sur le plan technologique. L’Inde fait encore 6 à 7 % de croissance par an. Et sur le plan technologique, ce pays va continuer à marquer le monde. « Un nouveau virus est arrivé et elle s’appelle volonté de la croissance et du développement », a-t-il ajouté, faisant référence à l’Afrique. L’importance de ce triangle, c’est que si l’Afrique n’a pas regardé la place libre, elle peut être tentée de s’asseoir à la place des autres », a-t-il relevé.
Il souligne que la Chine a pris de l’ascendant dans un certain nombre de secteurs et monte en gamme. Alors, « il faut que l’Afrique comprenne qu’elle ne peut pas s’asseoir tout de suite sauf dans certains secteurs abandonnés par la Chine parce qu’elle n’a pas les matières premières ». Cette situation, soutient-il, est la même avec l’Inde qui occupe une place majeure dans les technologies de l’information et de la communication. A son avis, la stratégie africaine dans ce triangle doit consister à prendre le meilleur de la Chine et de l’Inde. « Il faut aussi que l’Afrique arrête de laisser partir les matières premières non transformées vers la Chine ou vers l’Inde. Pour la Chine, c’est lui rendre service, parce que ce pays est déjà pollué. Et pour l’Inde, cela va la pousser à implanter des industries en Afrique », a préconisé le chercheur.
« Les 10 et 20 prochaines années seront très clairement marquées par l’émergence du triangle Chine-Inde-Afrique. Cet ensemble forme un système et représente 80 % du Pib mondial », a révélé, hier, le professeur d’économie Jean-Joseph Boillot. Selon lui, la Chine a changé de stratégie lorsqu’elle a su, en 1980, qu’elle est suffisamment forte pour aller toute seule se faire respecter en dehors de ses frontières. C’est la même chose qui s’est passée avec l’Inde qui a opéré, la même année, un changement fondamental. Et cet exercice est en train de se passer en Afrique à travers les sommets de l’Union africaine, ajoute-t-il. « L’Afrique ne se pose plus en victime du 17e ou 18e siècle ou en régime économique fermé, mais comme un des géants du monde au 21e siècle. Elle a un potentiel important en termes de richesses en ressources humaines et en matières premières, mais cela ne suffit pas. Il faut trouver une bonne voie », a estimé l’économiste. Il note qu’il y a, dans ce triangle Chine-Inde-Afrique, des synergies qui vont se produire et qui donneront probablement l’élément d’un jeu à somme positive à la fois pour ces « trois continents », mais aussi pour le reste du monde.
Pour le Pr Boillot, la Chine va continuer de prendre de l’importance, de se mûrir et de s’affirmer sur le plan technologique. L’Inde fait encore 6 à 7 % de croissance par an. Et sur le plan technologique, ce pays va continuer à marquer le monde. « Un nouveau virus est arrivé et elle s’appelle volonté de la croissance et du développement », a-t-il ajouté, faisant référence à l’Afrique. L’importance de ce triangle, c’est que si l’Afrique n’a pas regardé la place libre, elle peut être tentée de s’asseoir à la place des autres », a-t-il relevé.
Il souligne que la Chine a pris de l’ascendant dans un certain nombre de secteurs et monte en gamme. Alors, « il faut que l’Afrique comprenne qu’elle ne peut pas s’asseoir tout de suite sauf dans certains secteurs abandonnés par la Chine parce qu’elle n’a pas les matières premières ». Cette situation, soutient-il, est la même avec l’Inde qui occupe une place majeure dans les technologies de l’information et de la communication. A son avis, la stratégie africaine dans ce triangle doit consister à prendre le meilleur de la Chine et de l’Inde. « Il faut aussi que l’Afrique arrête de laisser partir les matières premières non transformées vers la Chine ou vers l’Inde. Pour la Chine, c’est lui rendre service, parce que ce pays est déjà pollué. Et pour l’Inde, cela va la pousser à implanter des industries en Afrique », a préconisé le chercheur.
Ndiol Maka SECK