Calendrier, feuille de route… : Cacophonie autour de l'intervention au Mali
Déclarations contradictoires de l'Afrique de l'Ouest et de l'Onu, "confusion totale", selon le président tchadien. L'éventualité d'une intervention militaire pour libérer le nord du Mali des islamistes armés suscite tiraillements et crispations.
Le Mali a pourtant réitéré, hier, à New York, "l'urgence du déploiement" d'une force internationale, au cours d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. "Les droits humains les plus élémentaires sont continuellement violés par une horde de terroristes et des
bandes criminelles organisées" dans le nord du Mali, a souligné la ministre malienne de l'Intégration, Traoré Rokiatou Guikine. Mais à quelques heures d'intervalle dans la même journée, les principaux protagonistes du dossier malien --qui se trouvaient tous à Paris--, ont fait connaître des points de vue très différents. "L'intervention militaire est indispensable et urgente", a déclaré, hier matin, le président ivoirien, Alassane Ouattara, dirigeant de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), la souhaitant pour "le premier trimestre" 2013.
bandes criminelles organisées" dans le nord du Mali, a souligné la ministre malienne de l'Intégration, Traoré Rokiatou Guikine. Mais à quelques heures d'intervalle dans la même journée, les principaux protagonistes du dossier malien --qui se trouvaient tous à Paris--, ont fait connaître des points de vue très différents. "L'intervention militaire est indispensable et urgente", a déclaré, hier matin, le président ivoirien, Alassane Ouattara, dirigeant de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), la souhaitant pour "le premier trimestre" 2013.
M. Ouattara, qui avait rencontré, la veille, son homologue français, François Hollande, a dit avoir le soutien de Paris, partisan depuis le début de la crise du principe d'une intervention militaire africaine.
En fin de matinée, le secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous, a, cependant, expliqué qu'une intervention militaire ne pourrait "pas se faire avant septembre-octobre" 2013.
"Il est probable, sinon certain, qu'à la fin des fins, il y aura une intervention militaire" dans le nord du Mali, a concédé M. Ladsous dans une conférence à Paris. Mais il a aussi souligné qu'il s'agirait d'une "opération de guerre", "entrant difficilement dans les schémas de pensée de l'Onu".
Semblant résumer la complexité du dossier, le président tchadien, Idriss Deby, a, pour sa part, dénoncé, hier en fin d'après midi, une "confusion totale". "Il faudra que les Maliens nous disent ce qu'ils veulent, que la Cedeao nous dise quelle démarche, quelle feuille de route" elle entend proposer, a déclaré M. Deby après un entretien avec François Hollande. Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont adopté, le 11 novembre, à Abuja, un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi d'une force internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel ils ont demandé le feu vert des Nations unies.
Le Conseil de sécurité doit théoriquement se prononcer avant la fin de l'année sur cette opération internationale, qui suscite, cependant, le scepticisme, notamment chez les Américains, et chez le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, lui-même, partisan d'une approche prudente et d'une solution négociée.
"Le concept d'opération (de la Cedeao) demande encore du travail", a estimé, hier, M. Ladsous.
En fin de matinée, le secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous, a, cependant, expliqué qu'une intervention militaire ne pourrait "pas se faire avant septembre-octobre" 2013.
"Il est probable, sinon certain, qu'à la fin des fins, il y aura une intervention militaire" dans le nord du Mali, a concédé M. Ladsous dans une conférence à Paris. Mais il a aussi souligné qu'il s'agirait d'une "opération de guerre", "entrant difficilement dans les schémas de pensée de l'Onu".
Semblant résumer la complexité du dossier, le président tchadien, Idriss Deby, a, pour sa part, dénoncé, hier en fin d'après midi, une "confusion totale". "Il faudra que les Maliens nous disent ce qu'ils veulent, que la Cedeao nous dise quelle démarche, quelle feuille de route" elle entend proposer, a déclaré M. Deby après un entretien avec François Hollande. Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ont adopté, le 11 novembre, à Abuja, un plan de reconquête militaire du nord du Mali. Ils ont approuvé l'envoi d'une force internationale de 3.300 soldats pour une durée d'un an, pour lequel ils ont demandé le feu vert des Nations unies.
Le Conseil de sécurité doit théoriquement se prononcer avant la fin de l'année sur cette opération internationale, qui suscite, cependant, le scepticisme, notamment chez les Américains, et chez le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, lui-même, partisan d'une approche prudente et d'une solution négociée.
"Le concept d'opération (de la Cedeao) demande encore du travail", a estimé, hier, M. Ladsous.
"Le concept d'opération a été élaboré avec la participation de tous sans exception: des experts militaires de l'Ua, de la Cedeao, des Nations unies, des pays comme la France, les Usa... Comment tous ces experts peuvent-ils se tromper collectivement ?" s'est irrité le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Idrissa Ouédraogo, présent mardi à Paris.
Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés : Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes, surtout étrangers, d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et Mnla (touaregs) ont, cependant, engagé des discussions directes mardi, à Ouagadougou et ont prôné un "dialogue" basé sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali et le rejet du "terrorisme".
Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés : Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes, surtout étrangers, d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Le gouvernement malien et les groupes armés Ansar Dine et Mnla (touaregs) ont, cependant, engagé des discussions directes mardi, à Ouagadougou et ont prôné un "dialogue" basé sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali et le rejet du "terrorisme".
(AFP
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