mercredi 14 novembre 2012

Nord du Mali: le noyau dur des jihadistes estimé entre 800 et 1.200

Nord du Mali: le noyau dur des jihadistes estimé entre 800 et 1.200
Le général Carter Ham, commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), a estimé mercredi entre 800 et 1.200 hommes le noyau dur des combattants islamistes occupant le nord du Mali.
Je dirais que le noyau dur est constitué de 800 à 1.200 combattants jihadistes dans le nord du Mali, a déclaré le général Ham lors d'une rencontre avec des journalistes à Paris.
Il est très difficile pour nous de comprendre avec clarté ce qui se passe dans le nord du Mali, occupé depuis avril par Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) , le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ainsi que des bandes criminelles et des narco-trafiquants, a-t-il ajouté.
Basé en Allemagne, l'officier américain a rencontré à Paris des responsables militaires et politiques français pour évoquer la situation dans le nord du Mali et la perspective d'une intervention armée africaine pour reconquérir le territoire.
Un sommet dimanche à Abuja de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi au Mali d'une force militaire de 3.300 hommes qui devrait être soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le plan doit être transmis avant le 27 novembre à l'ONU, qui devra donner son feu vert à l'intervention.
Interrogé sur un soutien américain à une telle opération, le général a assuré que jusqu'à présent les Etats-Unis n'avaient pas été saisis de demandes spécifiques de la Cédéao.
Il est vraisemblable qu'ils nous demanderont une assistance en matière de logistique, de renseignement, de formation, a-t-il énuméré. Mais il a émis des doutes sur un éventuel soutien aérien. Je ne sais pas. Il y a des doutes, car tout le monde s'accorde à reconnaître que cette intervention doit être conduite et exécutée par les Africains, a-t-il déclaré, jugeant qu'un soutien aérien occidental serait très visible et très connoté.
Le général a également estimé que l'opération militaire n'était pas une certitude absolue. Je ne pense pas que ce soit certain, je pense qu'il est certain que nous devions nous y préparer, a-t-il dit.
La restructuration de l'armée malienne, censée être le fer de lance de l'opération militaire, prendra des mois, pas des semaines, a estimé le général. La veille à Paris, le président de la Commission de la Cedeao Kadré Désiré Ouedraogo, avait assuré que l'armée malienne pourrait rapidement être en mesure de combattre.
Le besoin de formation et d'équipement de l'armée malienne est difficile à évaluer, mais nous parlons de mois, pas de semaines, pour aider le Mali à reconstruire la capacité militaire dont ils ont besoin pour intervenir au nord, a indiqué Carter Ham.
Il a aussi précisé qu'il serait extrêmement difficile pour les Etats-Unis d'aider le Mali en terme d'équipement et de formation tant que des responsables du coup d'Etat de mars dernier restaient influents dans le gouvernement de Bamako.
Le président malien Amadou Toumani Touré a été renversé le 22 mars par un coup d'Etat, qui a également précipité la chute du nord du pays tombé sous la coupe de groupes armés.
Les militaires auteurs du putsch, dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ont rendu le pouvoir à des autorités de transition mais le capitaine Sanogo reste influent à Bamako.

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