jeudi 29 novembre 2012

Mali: le dialogue avant l'intervention militaire, souligne Ban Ki-moon - Challenges.fr

Mali: le dialogue avant l'intervention militaire, souligne Ban Ki-moon - Challenges.fr
NATIONS UNIES (Sipa-AP) - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon appelle à une action urgente pour aider le gouvernement malien à réunifier le pays coupé en deux, soulignant dans un rapport adressé mercredi soir au Conseil de sécurité la nécessité de mettre l'accent sur le dialogue politique avant toute opération militaire.

Une intervention militaire africaine avec le soutien logistique de pays occidentaux, dont la France, est en cours de préparation afin de reprendre le nord du Mali aux groupes islamistes armés. Ils s'en sont emparés à la faveur de la déstabilisation du pays par le coup d'Etat de l'armée fin mars dernier dans la capitale, Bamako (sud). Les djihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Ansar Dine et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest) ont accompagné les Touaregs dans leur offensive avant de les chasser. Le 13 novembre, l'Union africaine a demandé au Conseil de sécurité le feu vert pour l'envoi d'une force militaire de 3.300 hommes dans le nord du Mali.

"Aider le gouvernement et le peuple malien"

Ban Ki-moon note dans son rapport que le Nord du Mali "risque de devenir un refuge permanent pour les terroristes et réseaux criminels organisés". Une "action urgente est nécessaire pour aider le gouvernement et le peuple malien à réunifier leur pays, permettre un retour rapide à l'ordre constitutionnel, priver Al-Qaïda et ses affiliés d'une plate-forme qui leur permet de menacer l'Etat malien", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU préconise une feuille de route pour la transition politique, comprenant un dialogue avec les Touaregs.

S'il y a "des groupes terroristes et réseaux criminels avec lesquels aucun dialogue n'est possible", Ban Ki-moon se dit "tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n'est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire déjà extrêmement fragile et entraîner également de graves violations des droits de l'homme" tout en risquant de "ruiner toute chance d'une solution politique négociée à la crise", écrit-il.

Par ailleurs, observe M. Ban, "des questions fondamentales sur la façon dont la force (militaire) sera dirigée, entretenue, entraînée, équipée et financée restent sans réponse". Les plans pour mettre sur pied la force internationale et renforcer les forces de sécurité maliennes "doivent être davantage aboutis", estime-t-il.

cf/AP/ll

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