Un Etat en perdition
20 août 2012
Un combattant du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) monte la garde devant un tank, près de l'aéroport de Gao, le 7 août.AFP
Le Mali, un pays deux fois plus grand que la France au cœur du Sahel, peuplé de 14 millions d’habitants, est un Etat en faillite. La moitié de son territoire est contrôlé par les organisations intégristes : Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique), Ansar Dine, Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). Les islamistes disputent ce territoire au MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), qui a déclenché la guerre en janvier 2012 dans le Nord.
Plus grave, le Mali n’a plus d’institutions viables. Le 22 avril, un putsch a renversé le chef d’Etat sortant, Amadou Toumani Touré, exilé aujourd’hui à Dakar. Après des semaines de négociations, la junte dirigée par le capitaine Amadou Sanogo n’a accepté de se retirer qu’en partie, pour céder le pouvoir à un président de transition acculé et dépassé. Chronique d’une descente aux enfers
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