dimanche 11 novembre 2012

Mali : questions autour d'une intervention militaire - Dossier du jour - Monde - France Info

Mali : questions autour d'une intervention militaire - Dossier du jour - Monde - France Info
Mali : questions autour d'une intervention militaire

le Jeudi 8 Novembre 2012 à 17:00




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Depuis sept mois, le nord du Mali est contrôlé par les mouvements touaregs et islamistes qui y appliquent la Charia de manière extrêmement brutale. Alors que les pays d'Afrique de l'Ouest, soutenus par la communauté internationale, planchent toujours sur une intervention militaire, les djihadistes du monde entier affluent au nord-Mali pour soutenir les groupes terroristes.
Membres du groupe islamiste Ansar Dine à Tombouctou, au Mali, en septembre STR/AP/SIPA
Un franco-malien originaire d'Aubervilliers en banlieue parisienne a été arrêté au Mali, samedi 3 novembre, alors qu'il voulait combattre aux côté des islamistes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Des vérifications d'identité sont actuellement en cours côté français, mais selon les autorités maliennes, il s'agit d'un jeune homme, de 24 ans, déjà impliqué dans la tentative d'assassinat contre le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, en 2010.
Un apprenti djihadiste qui aurait donc réussi à "filer en douce", au nez et à la barbe de la justice française et venu au Mali en éclaireur, pour préparer la venue d'autres candidats au djihad, des Français mais aussi des Algériens ou des Tunisiens.
Ce cas illustre la venue des djihadistes étrangers au Mali. Qu'ils viennent du Soudan, d'Algérie, de la Côte d'Ivoire ou d'Europe, ils seraient quelques centaines selon les sources sécuritaires maliennes. Des gens difficiles à contrôler quand ils partent depuis la France, comme l'explique Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte anti-terroriste à la DST.

L'analyse de Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte anti-terroriste à la DST 






Plus l'intervention militaire tardera, plus ces candidats au djihad seront nombreux à tenter de rejoindre les rangs des islamistes.
La réunion des chefs d'Etats de la CEDEAO, la Communauté des états d'Afrique de l'ouest, se tient samedi 10 novembre au Nigéria. Ils doivent adopter le plan d'intervention élaboré cette semaine : 3.000 soldats africains sur le terrain et une aide logistique fournie par la France et les Etats-Unis.
Ce plan sera ensuite transmis au Conseil de sécurité de l'ONU, qui devrait donner son feu vert.
Mais tous les pays africains ne sont pas d'accord et les tractations ont lieu autour du groupe Ansar Eddine.
Certains pays le considèrent comme constitué de terroristes islamistes, d'autres tentent encore de le convaincre de négocier et de le détourner de ses alliés affiliés à Al Qaïda.
C'est le cas de l'Algérie, l'un des acteurs clé de cette intevention militaire. L'Algérie qui s'est longtemps oppposée à une intervention militaire, privilégiant la voie de la négociation.

L'Algérie contre une intervention. Les explications de Leïla Berratto, correspondante de France Info en Algérie 






Sur le terrain une résistance passive s'organise, bien plus qu'une résistance armée d'après André Bourgeot, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste du Mali. Il est en ce moment même à Bamako.

Résistance passive au Mali. André Bourgeot, directeur de recherche émérite au CNRS et spécialiste du Mali 






La situation humanitaire empire sur place et favorise une intervention rapide. D'après le Comité international de la Croix-Rouge, la seule ONG qui travaille dans le nord, 500.000 personnes sont victimes de pénurie alimentaire

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