ANASSER AG RHISSA à un changement du processus et de méthode du projet d’accord
Dr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et
Sécurité
Lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux Partenaires
Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,
Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.
Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,
Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,
Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,
Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,
Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,
Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,
Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,
Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,
Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,
Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,
Chers frères et sœurs Maliens,
Après huit mois d’un intense travail dans le cadre des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, sous la conduite d’une médiation internationale avec comme chef de file l’Algérie, un accord de paix a été paraphé le premier mars 2015 par le Gouvernement Malien et une partie (les groupes de la plateforme) des parties prenantes Maliennes.
Une autre partie, la coordination des mouvements de l’azawad, n’a pas paraphé cet accord malgré les conseils de plusieurs acteurs nationaux et internationaux.
Elle invoque comme raison que l’accord ne prend pas en compte ses aspirations et celles de sa base. Ces dernières sont issues de l’atelier qu’elle a organisé, à Kidal, du 12 au16 mars 2015.
Des critiques ont été émises par certains acteurs nationaux (de l’opposition et de la société civile) et internationaux sur le projet d’accord d’Alger.
Les différentes critiques sont essentiellement tournées vers le fait que l’accord tend à favoriser et à organiser l’autonomie des régions du nord du Mali dans le cadre de la fédération ou de la confédération ou de l’indépendance.
L’opposition Malienne souligne l’absence dramatique de toute vision refondatrice des institutions et de leur fonctionnement. Elle appelle le Mali à reprendre le processus de sortie de crise et à s’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-malien.
Comme ces critiques s’entrecoupent avec celles du consultant et enseignant de Sciences Po Paris, Joseph Brunet-Jailly, qui s’est d’ailleurs basé sur ces dernières et celles de la presse pour faire son analyse, nous apportons nos répliques à l’analyse et aux critiques qui ont été faits de cet accord par ce dernier et publiées, sur le Républicain Mali, sous forme d’un premier article publié le 15 Avril 2015 et d’un deuxième article publié le 30 Avril 2015.
Nous le remercions pour ses articles malgré le fait que la majorité de ses critiques ne sont pas fondées.
Certaines incohérences apparaissent dans ses articles, c’est ainsi qu’il reconnait, dans son deuxième article, que la signature de l’accord d’Alger ne sera pas une étape vaine si elle autorise l’organisation d’une conférence d’entente nationale (ce qui est prévu dans le projet d’accord) en l’étendant à toutes les composantes de la nation. Or, il préconise d’abandonner Alger et changer de processus de sortie de crise et de méthode.
Le premier article du consultant, Joseph Brunet-Jailly, publié le 15 avril 2015, est intitulé « l’accord, en évitant les mots pour le dire, organise l’autonomie et l’indépendance des régions du nord du Mali ».
Le deuxième article porte principalement sur un résumé de quelques éléments du premier et va dans le même sens que l’opposition en demandant au Mali de reprendre le processus de sortie de crise et à s’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-malien.
Finalement, ce consultant et enseignant se comporte comme un porte-parole de l’opposition Malienne comme le disent certains.
J’ai répondu aux critiques consignées dans les deux articles précédents ainsi qu’à celles de l’opposition et de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad).
Mes répliques à ce deuxième article, essentiellement basé sur la demande de l’opposition, constituent l’essentiel de cette lettre ouverte.
- Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali : Répliques de Dr ANASSER AG RHISSA aux critiques relatives au projet d’accord
Le premier article du consultant, Joseph Brunet-Jailly, publié le 15 avril 2015, est intitulé « l’accord, en évitant les mots pour le dire, organise l’autonomie et l’indépendance des régions du nord du Mali ».
En réponse aux critiques consignées dans cet article, j’ai publié, le 16 avril 2015, sur plusieurs médias, une première lettre ouverte en ligne intitulée : Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali : Répliques de Dr ANASSER AG RHISSA aux critiques relatives au projet d’accord.
Dans cette lettre ouverte adressée au Président du Mali, aux Maliens et aux Partenaires, j’ai montré que la plupart de ces critiques sont infondées et que les aspirations de la coordination des mouvements de l’azawad sont incompatibles avec le projet d’accord au risque de le remettre en cause complètement.
Vous trouverez, ci-dessous, l’adresse internet pour accéder à mes répliques :
http://www.maliweb.net/contributions/accord-dalger-pour-la-paix-et-la-reconciliation-au-mali-repliques-de-dr-anasser-ag-rhissa-aux-critiques-relatives-au-projet-daccord-916982.html
- Mes répliques aux critiques du deuxième article et de l’opposition
Les critiques du consultant Joseph Brunet-Jailly sont : Oublier Alger et, comme le dit l’opposition, demander au Mali de reprendre le processus de sortie de crise et à s’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-malien.
Mes répliques à ces critiques se trouvent ci-dessous :
2.1. Oublier Alger et demander au Mali de reprendre le processus de sortie de crise
Cher consultant, c’est incroyable, sans analyse fine avec des critères, de demander à la communauté internationale (médiation, facilitateurs, …) et nationale (gouvernement Malien et parties prenantes Maliennes) :
– d’abandonner huit mois de travaux dédiés aux pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger pour la conception du projet d’accord d’Alger, multipartenaires, pour la paix et la réconciliation au Mali,
– de décevoir, ainsi, des millions de Maliens qui attendent de voir la fin de cette crise qui n’a que trop duré et qui attendent un impact de ce projet d’accord sur leur sécurité, la paix dans la région, le développement de leurs régions, de leur pays, sur la réconciliation mais aussi sur leur vie tout simplement.
En effet, oublier Alger, c’est oublier tous ces aspects.
Vous critiquez beaucoup la médiation, en oubliant qu’elle est constituée d’un ensemble de pays et d’institutions.
Si vous pensez que certains de ses membres veulent coûte que coûte « acheter la paix » et d’autres sont partiaux, ce n’est sûrement pas le cas de tous.
Contrairement à ce que vous dites, les Maliens ont participé en grand nombre à travers les pourparlers inclusifs inter-Maliens ou les tables rondes et ateliers pour amender les préaccords et ont été sensibilisés sur le projet d’accord d’Alger.
Pour la quasi-totalité des Maliennes et des Maliens, l’insécurité grandissante au Mali est due au fait que ce projet n’a pas été paraphé et signé par toutes les parties prenantes ou la majorité d’entre elles.
Alors, la signature de ce projet d’accord par toutes les parties prenantes ou même la majorité sera gage d’un espoir comme l’est, dans une moindre mesure, le cessez-le-feu même s’il n’est pas toujours respecté ces derniers temps.
Attention, décevoir brutalement l’espoir de tout un peuple est analogue au fait de provoquer un suicide pour un bon nombre de citoyens et d’acteurs, n’allons pas dans ce sens.
C’est cela qui est suicidaire pour un pays et non la généralisation de la régionalisation comme vous le dites.
Cette dernière créera des assemblées régionales, ainsi le pouvoir législatif sera plus proche des citoyens et de leurs préoccupations. En effet, les conseillers régionaux et le Président de l’assemblée régionale seront élus à base de programmes politique par les citoyens des régions.
Ainsi, les députés seront plus proches de leurs électeurs comme vous le souhaitez.
Sachez que le Mali tient aujourd’hui au projet d’accord d’Alger surtout qu’il présente un bon cadre et sa mise en œuvre, avec l’implication de TOUS, pourra corriger certaines imperfections.
Le projet d’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali n’est pas l’idéal car il est issu de COMPROMIS entre plusieurs parties prenantes, donc, ne peut être équidistant des aspirations de ces dernières.
Il se repose sur un bon cadre défini à partir d’une feuille de route soigneusement étudiée.
Etant issu de compromis, un comité international de suivi de l’accord, intégrant des Maliens, le supervisera et l’évaluera pour s’assurer constamment de sa conformité avec les besoins exprimés par les parties prenantes et les populations de base.
Son bon cadre et le suivi qui en sera fait font que ce projet d’accord répondra aux besoins exprimés en termes de sécurité, défense, développement, réconciliation, justice, intégrité territoriale, laïcité, etc.
C’est pourquoi, les Maliennes et les Maliens ont intérêt, contrairement à ce que vous dites, à s’unir autour de ce projet d’accord pour le bonheur de TOUS, pour la paix et pour la réconciliation au Mali.
Ce projet d’accord met en avant la régionalisation dans le cadre de la décentralisation poussée et rejette la fédération et l’indépendance.
Cette régionalisation permet la libre administration des régions (autonomie dans le cadre de la régionalisation) en plaçant les citoyens au centre de leurs gouvernances et gestions.
Contrairement à ce que vous dites, ce projet d’accord évitera la guerre civile à travers cette régionalisation et le développement équilibré de toutes les régions.
C’est ainsi, qu’Il est hors des questions d’abandonner Alger et de reprendre le processus de sortie de crise à zéro.
2.2. S’engager sur le chemin d’un véritable dialogue inter-Maliens
Sans vouloir reprendre le processus achevé à Alger, il serait intéressant de poursuivre les pourparlers inclusifs inter-Maliens sous forme d’un dialogue intra et intercommunautaires pour impulser et renforcer la culture du vivre ensemble et de la paix et pour favoriser la réconciliation nationale.
Ce qui aidera, entre autres, à organiser la conférence d’entente nationale dont il est question dans le projet d’accord d’Alger.
De tels pourparlers inclusifs inter-Maliens et une telle conférence doivent utiliser une méthodologie inclusive.
2.2.1. Feuille de route consensuelle et méthodologies inclusives pour des pourparlers plus inclusifs
Nécessité d’une méthodologie et feuille de route consensuelle
Certains, comme le consultant Joseph Brunet-Jailly, pensent que le changement de médiateurs va solutionner durablement la crise au Mali.
Le changement de médiateurs pour la crise Malienne ne changera pas grand-chose à la situation au Mali si un changement de méthode (méthodologie) n’est pas appliqué.
Les rôles des médiateurs est de rendre fluide les échanges et éviter les blocages tout en rappelant ce qui s’est/s’était passé pour ne pas tomber dans les erreurs passées.
Une METHODOLOGIE inclusive s’impose pour gérer la décentralisation, dans les régions, du dialogue inclusif.
La feuille de route, définissant le cadre et intégrant la vision, des pourparlers inclusifs inter-Maliens doit s’appuyer sur une telle méthodologie inclusive.
Deux types de méthodologies inclusives sont possibles :
- Celle adoptée par la médiation, qui va des niveaux gouvernance à la base, dite souvent méthode top-down (global au local), à travers plusieurs versions de pré-accords qui devront être amendés par la base avant d’être validés par la médiation après échange en plénière avec les parties prenantes ;
- Celle que proposent le consultant Joseph Brunet-Jailly et l’opposition Malienne, qui va de la base aux niveaux gouvernance, dite méthode bottom-up (local au global).
La feuille de route consensuelle sur laquelle les parties prenantes s’étaient entendues pouvait utiliser une de ces méthodologies inclusives pour rendre les pourparlers, inter-Maliens, plus inclusifs.
Scientifiquement parlant, les deux types de méthodes ou méthodologies se sont toujours opposées et on n’a jamais pu déterminer laquelle est meilleure que l’autre, tout dépend de la problématique à traiter et des critères à prendre en compte.
En fait, les deux méthodes se valent.
Dans le cas des pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger, la médiation internationale a choisi la première méthode et laisse libre cours, après la signature de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, à la conférence d’entente nationale de choisir la méthodologie idoine.
Je trouve que ce choix, fait par la médiation internationale dans le cadre de ces pourparlers inclusifs inter-Maliens, est pertinent d’autant plus :
- Qu’il abrège les souffrances des populations Maliennes, au nord et dans tout le pays, en aboutissant plus rapidement à une solution viable pour la paix et la réconciliation au Mali.
- Qu’il permet d’éviter les blocages sur des problèmes qui demandent une validation d’un nombre significatif de Maliens, comme le fait de savoir si l’entité regroupant les trois régions du nord du Mali, que certains appellent Azawad, devra être considérée comme une entité géographique, politique et juridique.
- Qu’à travers une inclusivité plus grande, de décentraliser le débat national dans les régions à travers cette conférence d’entente nationale.
- Qu’il permet aussi de ramener, comme le propose le consultant Joseph Brunet-Jailly, comme le propose l’opposition, comme je le proposais et comme je le propose, de ramener, à travers cette conférence d’entente nationale, les pourparlers inclusifs inter-Maliens au Mali.
Ce qui n’exclut pas d’avoir des médiateurs internationaux en plus des médiateurs nationaux.
2.2.2. Ma proposition de Méthodologie inclusive
- Processus inclusif avec des ramifications régionales
Le changement de méthodologie exige que tout le processus de négociation et de dialogue, à base de conférences de compromis, se passe principalement au Mali et il doit être inclusif c’est-à-dire INTÉGRER les représentants de TOUTES les communautés de TOUTES les régions du Mali, PAS SEULEMENT CELLES DU NORD.
Des ramifications régionales de ces conférences de compromis doivent être créées.
J’avais adressé en ligne, le 19 juillet 2014, au Président Malien, aux Maliens et aux partenaires et à la médiation une lettre ouverte pour proposer une méthodologie inclusive pour des négociations réellement inclusives.
Pour moi, les pourparlers inclusifs devraient se dérouler sous forme de conférences de compromis, ayant des ramifications dans TOUTES les régions, et intégrant des représentants de TOUTES les communautés du Mali, PAS SEULEMENT CELLES DU NORD MALI.
Compte-tenu de la nécessité des pourparlers au niveau régional, la parallélisation pourrait être utilisée.
Par la suite, il faudrait fédérer les consensus issus des différentes régions.
Il faudrait choisir un responsable des médiateurs issu d’un panel de médiateurs avec comme adjoint au moins un facilitateur.
Pour chaque région, il faudrait aussi choisir un responsable de la médiation issu de ce panel avec comme adjoint au moins un facilitateur.
Une organisation stricte doit être mise en œuvre avec des synchronisations régulières.
- Détails de la méthodologie inclusive
Négocier et dialoguer pour éviter, autant que possible, la guerre civile
Tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme doivent accepter les négociations et le dialogue pour éviter, aux régions du nord et au Mali, une guerre civile, avec ses conséquences désastreuses.
Ces négociations doivent utiliser des conférences de compromis.
Pertinence des conférences de compromis
D’un point de vue scientifique, une conférence de compromis ouverte à tous les Maliens, par son aspect aléatoire car tout Malien peut y participer, donne en général des résultats efficaces et pertinents, en ce sens qu’elle installe la confiance et prend en compte les vrais besoins des citoyens de base auxquels elle est ouverte ainsi que la durabilité sans oublier la solidarité entre les citoyens du pays et entre générations.
De ce fait, elle aide à l’unité et à la réconciliation, de façon durable, entre Collectivités
Territoriales, entre communautés, entre citoyens et permet une sortie de crise honorable pour tous, sans guerre civile, avec le bonheur pour tous d’avoir été utiles en ayant participé à sa résolution.
Approche globale pour établir les compromis
Pour établir les compromis, une approche globale, composée d’une approche descendante (du global au local) suivie d’une approche ascendante (du local au global), est nécessaire.
Au début, par une approche descendante (du global au local), on définit l’objectif de la conférence globale de compromis qui est ouverte à tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme.
L’objectif est de définir la vision partagée du devenir (futur) du Mali en partant des besoins et des revendications jugés pertinents par la majorité, voire la totalité des participants, en axant la réflexion sur le développement durable et équitable, l’intégration équitable des communautés et des citoyens dans un cadre démocratique et décentralisé.
Des responsables des rencontres régionales (sous-national et local) de compromis
seront désignés lors de cette conférence globale de compromis.
Avec l’approche ascendante, les besoins et revendications pertinents sont remontés
au niveau global à travers des rencontres régionales de compromis, qui sont des conférences de compromis au niveau régional.
Elles auront lieu dans les différentes régions sous la direction des responsables des rencontres régionales de compromis et sous la sécurisation par les FDS (Forces de Défense et Sécurité) Maliennes et des parties du contingent renfort de la MINUSMA dédiées à ces régions.
Elles recenseront les besoins et les revendications au niveau de ces régions (niveaux sous-national et local).
Le bilan final des résultats issus de ces rencontres régionales de compromis sera fait
lors de la dernière conférence globale de compromis. Des représentants de toutes
les rencontres régionales de compromis y assisteront.
Les compromis et l’harmonisation, entre les différents niveaux, des besoins et des revendications, ainsi que ceux des objectifs se feront à ce niveau global.
Par de telles approches descendante (du global au local) et ascendante (du niveau
local au global), les résultats seront significatifs, harmonisés et pertinents.
Ils intègreront tous les niveaux (local, sous-national et national) et comprendront tous les besoins et revendications jugés pertinents par les conférences de compromis, donc, par les Maliens.
Un ordonnancement et une planification de ces besoins et revendications doivent être faits en tenant compte des priorités et des objectifs.
- Quelle(s) stratégie (s) pour la réconciliation nationale et le développement durable au Mali ?
LA SEULE STRATÉGIE EFFICACE, c’est le développement durable équilibré et équitable de toutes les régions du Mali dans un cadre démocratique, décentralisé et sécurisé, ainsi que l’intégration équitable des communautés dans ces régions et dans le pays en donnant la priorité à celles qui sont en retard (discrimination positive).
LA SOLIDARITÉ ET LA MUTUALISATION (mise en commun des ressources) doivent éviter que des citoyens soient exclus ou discriminés.
La BONNE GOUVERNANCE DE LA RÉGIONALISATION DANS LE CADRE DE LA DÉCENTRALISATION développera les régions en tenant compte de leurs spécificités dans le cadre d’un développement endogène utilisant, autant que possible, les ressources locales.
Les gouvernances au niveau des collectivités, régions, cercles, arrondissements et communes, doivent être responsabilisées.
Elles s’intégreront à la GOUVERNANCE NATIONALE et coopéreront efficacement pour la BONNE GOUVERNANCE du Mali dans l’unité.
- Conclusion
Pour aboutir à une paix, une sécurité, l’unité et le développement durables au Mali et pour générer le bien-être aux Maliens, il est indispensable que :
(1) tous les Maliens ou leurs représentants participent réellement et sérieusement au processus de dialogue et de réconciliation.
(2) soit utilisée la SEULE STRATÉGIE EFFICACE, qui est le développement durable équilibré et équitable de toutes les régions du Mali dans un cadre démocratique, décentralisé et sécurisé, ainsi que l’intégration équitable des communautés dans ces régions et dans le pays en donnant la priorité à celles qui sont en retard (discrimination positive).
(3) une justice impartiale et la non impunité soient mises en avant,
(4) un bon partage de tâches et une excellente synchronisation se fassent entre entités et les acteurs du processus de réconciliation et
(5) la médiation entre les parties prenantes soit impartiale.
Rendons les pourparlers, inter-Maliens, plus inclusifs en y intégrant des représentants de toutes les communautés de toutes les régions du Mali.
A travers la mise en œuvre d’une méthodologie inclusive pour aboutir à des pourparlers plus inclusifs et d’une approche globale associant sécurité, paix et développement, associant tous les partenaires, les médiateurs et facilitateurs, on arrivera au bout de ce tunnel, qu’est la crise Malienne, et ses répercussions dans la zone sahel.
Faisons revenir l’espoir et la cohésion en développant un élan national, indépendamment des bords politiques, autour de ce projet d’accord d’Alger et en bâtissant la paix et la sécurité durables dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Un comité national, avec des ramifications régionales, doit être créé pour supporter et impulser cet élan.
- Contact
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : Webanassane@yahoo.com
TEL (00223) 78 73 14 61
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