lundi 18 mai 2015

Accord de paix intermalien : Signature tronquée à Bamako - International - El Watan

Accord de paix intermalien : Signature tronquée à Bamako - International - El Watan

Signature tronquée à Bamako

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le 16.05.15 | 10h00 Réagissez
 
 La Coordination des mouvements de l’Azawad paraphe jeudi à Alger l’Accord de paix et de réconciliation au Mali

La Coordination des mouvements de l’Azawad paraphe jeudi à...


Des représentants du gouvevernement malien, des mouvements armés et de la médiation internationale, ont signé hier à Bamako l’accord de paix conclu à Alger selon l’AFP.

L’agence fait remarquer néanmoins que les principaux groupe rebelles n’étaient pas présents à la cérémonie. Ce qui relativise l’effet de l’accord lui-même. Pour rappel la rébellion à dominante touareg a paraphé, jeudi à Alger, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, mais a réclamé de nouvelles négociations avant de signer un accord définitif pour mettre fin au conflit.

Les représentants de la CMA ont relevé les limites de la cérémonie d’Alger. «Le paraphe de ce document et la signature de l’accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts», a déclaré Bilal Ag Cherif, responsable de la CMA.

La rébellion a réaffirmé qu’elle ne signerait pas l’accord lors de la cérémonie officielle prévue à Bamako, assurant que de nouvelles négociations auraient lieu avant la signature définitive. «Un engagement a été pris par la médiation, pour qu’après le paraphe il y ait des discussions sur nos demandes portant sur des aspects politiques et sécuritaires», a déclaré Sidi Brahim Ould Sidat, membre de la CMA.

«Dès que ces demandes seront satisfaites, nous signerons l’accord.» Pour Almou Ag Mohamed, membre de la CMA, «le paraphe est un signe de bonne foi pour aller vers une solution définitive, globale et durable mais il reste des réglages avant la signature». Dans une déclaration jointe au paraphe et signée par Bilal Ag Cherif, il est précisé «que la mise en œuvre ne saurait commencer avant un accord consensuel entre parties».

La CMA a paraphé un document qu’a approuvé, le 1er mars à Alger, le camp gouvernemental. Mais la rébellion a alors indiqué, après avoir «consulté sa base», ne pas pouvoir l’avaliser en l’état. Le texte prévoit la création d’assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct.


La paix doit attendre encore

Mais, comme le souhaite Bamako, le texte n’évoque ni autonomie ni fédéralisme et ne reconnaît l’Azawad, nom par lequel les rebelles désignent le nord du Mali, que comme une «réalité humaine», sans contenu politique. Il appelle à «reconstruire l’unité nationale du pays sur des bases novatrices, qui respectent son intégrité territoriale, tiennent compte de sa diversité ethnique et culturelle», et relève le caractère républicain et laïc de l’Etat.

Pour le partage des richesses, l’accord prévoit la création d’une zone de développement du Nord dotée d’une stratégie visant à le «hisser au même niveau que le reste du pays en termes d’indicateurs de développement» dans un délai de 10 à 15 ans. Cette stratégie serait financée, notamment, par la communauté internationale.

Bamako mettra en place, à partir de 2018, un «mécanisme de transfert de 30% des recettes budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales» avec «une attention particulière pour les régions du Nord». Comme il devra rétrocéder aux collectivités un pourcentage, à déterminer d’un commun accord, des revenus tirés de l’exploitation des ressources naturelles de leur sol.

La CMA réclame la «reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique», la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de «80% de ressortissants de l’Azawad» dans les forces de sécurité.

Lors d’une rencontre, le 17 mars dans leur bastion de Kidal au nord-est du pays, avec une délégation de diplomates internationaux et africains, les représentants des rebelles leur ont soumis une série de «points essentiels à introduire» dans l’accord.

Ils consistent, entre autres, en la «reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique», en référence à l’appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de «80% de ressortissants de l’Azawad» dans les forces de sécurité. Ces revendications sont rejetées par la médiation comme par Bamako.
Amnay idir

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