Pourparlers gouvernement/groupes armés à Alger : DANS UN BON CLIMAT
Dans les couloirs de l’hôtel « La Résidence El Mithak », on se serre la main, on bavarde amicalement et on se chambre fraternellement. Pourvu que cette ambiance influe sur les résultats de la négociation de paix
Ouvertes hier à Alger, les négociations entre le gouvernement et les différents groupes armés se poursuivent autour de la feuille de route tracée par les autorités maliennes. L’objectif recherché est de parvenir à un accord de paix durable au nord dans le strict respect de l’intégrité territoriale du Mali, de l’unité nationale et du respect de la laïcité de l’Etat.
Hier, la forte délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale était dans un premier temps face aux mouvements signataires de la déclaration d’Alger du 9 juin 2014. Il s’agit du MNLA et du HCUA, regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Ce sont les deux groupes armés les plus actifs en ce moment dans le nord du pays. Les discussions se sont tenues à huis clos dans une salle de l’hôtel « La Résidence El Mithak » situé dans le centre-ville d’Alger. C’était sous la houlette du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, assisté des représentants de la Communauté internationale : Bert Koenders des Nations-unies, Pierre Buyoya de l’Union africaine, Michel Reyverand de Menthon de l’Union européenne, le général Chaka Abdu Touré de la CEDEAO.
A l’issue de cette rencontre, le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad, Mohamed Djeri Maïga, a confié à la presse le bon déroulement des discussions. « Ça s’est passé dans le respect total des uns et des autres. Je pense que si nous continuons comme ça, nous finirons par avoir quelque chose de potentiel, de consensuel, en tout cas de positif », a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous avons insisté pour qu’il y ait une feuille de route claire … Une fois qu’on aura fini de faire la feuille de route, on va retourner pour préparer nos équipes de négociation. On se donnera un temps et un lieu pour se rencontrer. Cela peut être ici (à Alger ndlr) ou ailleurs puisque c’est l’intérêt supérieur du pays qui est en jeu. Il faut aller doucement pour ne pas tomber dans les erreurs du passé », a-t-il ajouté.
Après la Coordination des mouvements de l’Azawad (MNLA et HCUA), la délégation gouvernementale a aussi discuté à huis-clos avec la 2è vague des groupes armés composée de la Coordination des mouvements et forces de résistance (CMFR), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), une dissidence du MNLA.
Le ministre algérien des Affaires étrangères a apprécié le déroulement des discussions. « J’ai beaucoup d’optimiste pour la suite. Cette rencontre est déjà un point d’aboutissement. Nous nous réjouissons de tout ce qui a été réalisé … C’est un point de nouveau départ avec une mentalité ouverte de la part de tous les protagonistes », a estimé Ramtane Lamamra. Quant à Bert Koenders, représentant du secrétaire général des Nations-unies et patron de la MINUSMA, il a jugé que la paix est aujourd’hui primordiale au Mali. « Voir tout ce qui s’est passé au Mali, on est conscient du fait que la Communauté internationale, aussi bien que les Nations-unies, veulent vraiment aider les Maliens. Mais pas pour imposer quelque chose. Il faut faire la paix avec les différents groupes armés sur la base de l’intégrité territoriale du pays », a préconisé Bert Koenders.
Comme le ministre algérien des Affaires étrangères, le patron de la MINUSMA s’est dit très optimiste pour la suite pourparlers. « Je crois qu’il faut construire la paix. Il faut de vraies négociations avec une bonne méthode. La population malienne est fatiguée de ce conflit, fatiguée que les choses tournent en rond. Elle veut réellement un pays stable dans lequel il y a des innovations acceptées par tous », a-t-il souligné, appelant les protagonistes à respecter le cessez-le-feu sur le terrain. Dans le cas contraire, c’est le Conseil de sécurité des Nations-unies qui sera saisie sur la question, a-t-il averti.
Depuis le début des négociations à Alger, l’atmosphère est vraiment très détendue entre les membres de la délégation gouvernementale et les groupes armés. Dans les couloirs de l’hôtel, on se serre la main, on bavarde amicalement et on se chambre fraternellement. On ne sent nulle animosité et on ne relève aucune manifestation d’adversité. Des leaders du MNLA comme Mohamed Djeri Maïga et d’autres membres de la délégation officielle se tutoient constamment dans une ambiance qu’on aurait eue peine à imaginer au début de la semaine. Espérons que cette ambiance influe positivement sur les progrès de la négociation vers un accord de paix durable.
Envoyé spécial
M. KEITA
Ouvertes hier à Alger, les négociations entre le gouvernement et les différents groupes armés se poursuivent autour de la feuille de route tracée par les autorités maliennes. L’objectif recherché est de parvenir à un accord de paix durable au nord dans le strict respect de l’intégrité territoriale du Mali, de l’unité nationale et du respect de la laïcité de l’Etat.
Hier, la forte délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale était dans un premier temps face aux mouvements signataires de la déclaration d’Alger du 9 juin 2014. Il s’agit du MNLA et du HCUA, regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Ce sont les deux groupes armés les plus actifs en ce moment dans le nord du pays. Les discussions se sont tenues à huis clos dans une salle de l’hôtel « La Résidence El Mithak » situé dans le centre-ville d’Alger. C’était sous la houlette du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, assisté des représentants de la Communauté internationale : Bert Koenders des Nations-unies, Pierre Buyoya de l’Union africaine, Michel Reyverand de Menthon de l’Union européenne, le général Chaka Abdu Touré de la CEDEAO.
A l’issue de cette rencontre, le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad, Mohamed Djeri Maïga, a confié à la presse le bon déroulement des discussions. « Ça s’est passé dans le respect total des uns et des autres. Je pense que si nous continuons comme ça, nous finirons par avoir quelque chose de potentiel, de consensuel, en tout cas de positif », a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous avons insisté pour qu’il y ait une feuille de route claire … Une fois qu’on aura fini de faire la feuille de route, on va retourner pour préparer nos équipes de négociation. On se donnera un temps et un lieu pour se rencontrer. Cela peut être ici (à Alger ndlr) ou ailleurs puisque c’est l’intérêt supérieur du pays qui est en jeu. Il faut aller doucement pour ne pas tomber dans les erreurs du passé », a-t-il ajouté.
Après la Coordination des mouvements de l’Azawad (MNLA et HCUA), la délégation gouvernementale a aussi discuté à huis-clos avec la 2è vague des groupes armés composée de la Coordination des mouvements et forces de résistance (CMFR), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), une dissidence du MNLA.
Le ministre algérien des Affaires étrangères a apprécié le déroulement des discussions. « J’ai beaucoup d’optimiste pour la suite. Cette rencontre est déjà un point d’aboutissement. Nous nous réjouissons de tout ce qui a été réalisé … C’est un point de nouveau départ avec une mentalité ouverte de la part de tous les protagonistes », a estimé Ramtane Lamamra. Quant à Bert Koenders, représentant du secrétaire général des Nations-unies et patron de la MINUSMA, il a jugé que la paix est aujourd’hui primordiale au Mali. « Voir tout ce qui s’est passé au Mali, on est conscient du fait que la Communauté internationale, aussi bien que les Nations-unies, veulent vraiment aider les Maliens. Mais pas pour imposer quelque chose. Il faut faire la paix avec les différents groupes armés sur la base de l’intégrité territoriale du pays », a préconisé Bert Koenders.
Comme le ministre algérien des Affaires étrangères, le patron de la MINUSMA s’est dit très optimiste pour la suite pourparlers. « Je crois qu’il faut construire la paix. Il faut de vraies négociations avec une bonne méthode. La population malienne est fatiguée de ce conflit, fatiguée que les choses tournent en rond. Elle veut réellement un pays stable dans lequel il y a des innovations acceptées par tous », a-t-il souligné, appelant les protagonistes à respecter le cessez-le-feu sur le terrain. Dans le cas contraire, c’est le Conseil de sécurité des Nations-unies qui sera saisie sur la question, a-t-il averti.
Depuis le début des négociations à Alger, l’atmosphère est vraiment très détendue entre les membres de la délégation gouvernementale et les groupes armés. Dans les couloirs de l’hôtel, on se serre la main, on bavarde amicalement et on se chambre fraternellement. On ne sent nulle animosité et on ne relève aucune manifestation d’adversité. Des leaders du MNLA comme Mohamed Djeri Maïga et d’autres membres de la délégation officielle se tutoient constamment dans une ambiance qu’on aurait eue peine à imaginer au début de la semaine. Espérons que cette ambiance influe positivement sur les progrès de la négociation vers un accord de paix durable.
Envoyé spécial
M. KEITA
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